« [...] chacun son métier, les vaches seront bien gardées. » <Le vacher et le garde-chasse, p.53>
Ernest RENAN / L'Avenir de la science, Pensées de 1848 (1890) / GF 765 Flammarion 1995
« Pour ma part, j'ai souvent songé que, si l'on m'offrait un métier manuel qui, au moyen de quatre ou cinq heures d'occupation par jour, pût me suffire, je renoncerais pour ce métier à mon titre d'agrégé de philosophie ; car ce métier, n'occupant que mes mains, détournerait moins ma pensée que la nécessité de parler pendant deux heures de ce qui n'est pas l'objet actuel de mes réflexions. Ce seraient quatre ou cinq heures de délicieuse promenade, et j'aurais le reste du temps pour les exercices de l'esprit qui excluent toute occupation manuelle. J'acquerrais pendant ces heures de loisir les connaissances positives, je ruminerais pendant les autres ce que j'aurais acquis. Il y a certains métiers qui devraient être les métiers réservés des philosophes, comme labourer la terre, scier les pierres, pousser la navette du tisserand, et autres fonctions qui ne demandent absolument que le mouvement de la main. [...] L'enseignement est maintenant le recours presque unique de ceux qui, ayant la vocation des travaux de l'esprit, sont réduits par des nécessités de fortune à prendre une profession extérieure ; or l'enseignement est très préjudiciable aux grandes qualités de l'esprit ; l'enseignement absorbe, use, occupe infiniment plus que ne ferait un métier manuel. » <p.409>
Edmond et Jules de GONCOURT / Journal (t.2) / Robert Laffont - Bouquins 1989
« Savez-vous quelle est à l'heure présente la profession de Villiers de l'Isle-Adam ? - Non, non. - Eh bien ! il est mannequin chez un médecin de fous... Oui, mais il est le faux fou, dont le docteur dit : "Il n'est pas tout à fait guéri, mais il va mieux." C'est Bourget qui nous raconte cela, ce soir, à la table des de Nittis. » <4 février 1882 p.921>
Léon BLOY / Exégèse des lieux communs / Mercure de France 1968
« Il n'y a pas de sot métier. Pardon, il y en a un. C'est d'être tailleur et de prétendre habiller un moine. Tout le monde sait que l'habit ne fait pas le moine et que, par conséquent, il n'est pas possible d'imaginer quelque chose de plus sot que le métier qui consiste à faire un habit pour un client qui a lui-même besoin d'être fait, n'existant pas. La chose, je l'avoue, ne paraît pas très intelligible. » <p.165>
Jean-Marie GOURIO / Brèves de comptoir (t.1) / Robert Laffont - Bouquins 2002
« C'est en forgeant qu'on devient chômeur, des forges t'en as plus... » <p.10>
ALAIN / Propos I / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1956
« Les métiers sans ennuis sont les métiers qu'on ne fait pas. » <15 octobre 1935 p.1287>
Albert EINSTEIN / Pensées intimes / Éditions du Rocher 2000
« Si j'étais à nouveau un jeune homme et devais décider comment gagner ma vie, je n'essaierais pas de devenir savant, chercheur ou enseignant. Je choisirais plutôt de devenir plombier ou colporteur, afin de trouver cette modeste part d'indépendance dont on peut encore bénéficier dans les circonstances présentes. » <Déclaration au Reporter, 18 novembre 1954 ; p.45>
Jean-Michel RIBES / Sursauts, brindilles et pétard / Grasset 2004
« Se séparer d'un comptable dès qu'il devient calculateur. » <p.113>
« Contact - "Ce que j'aime dans mon métier, c'est le contact avec les gens." Se dit en général d'une profession qu'on n'a pas choisie et dans laquelle la seule consolation c'est de partager son mal-être avec les autres. » <p.154>
« Kinésithérapeute - La main de masseur dans la culotte de cheval. » <p.383>