Charles-Augustin SAINTE-BEUVE / Mes Poisons / Collection Romantique / José Corti 1988
« Ne croyez pas (hors des cas très rares) à l'improvisation : tout ce qui est bien a dû être prévu et réfléchi. Démosthène méditait ses harangues et faisait provision d'exordes ; M. de Talleyrand prévoyait à l'avance ses bons mots, que la circonstance lui tirait ensuite à l'impromptu ; si Bonaparte, dans les revues, savait nommer chaque soldat par son nom, c'est qu'il s'était couché la veille en étudiant à fond ce qu'on appelle les Cadres de l'armée. Tout est comédie, et toute comédie a eu sa répétition. » <p.240>
STENDHAL / Journal / OEuvres intimes I / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1981
« La comédie a un grand avantage sur la tragédie : c'est de peindre les caractères ; la tragédie ne peint que les passions. » <6 juin 1804 p.81>