SÉNÈQUE / Lettres à Lucilius / Robert Laffont - Bouquins 1993
« Pourquoi nul ne confesse-t-il ses vices ? C'est qu'on est encore engagé sous leur empire. Conter son rêve, c'est être revenu à l'état de veille. S'avouer ses vices est un signe de santé. » <VI Lettre 53-8 p.723>
« Louis XI, la Brinvilliers se confessaient dès qu'ils avaient commis un grand crime, et se confessaient souvent, comme les gourmands prennent médecine pour avoir plus d'appétit. » <p.147-148>
Friedrich NIETZSCHE / Humain, trop humain. (1878-1879) / OEuvres I / Robert Laffont - Bouquins 1990
« Confession. - On oublie sa faute quand on l'a confessée à un autre, mais d'ordinaire l'autre ne l'oublie pas. » <568 p.670>
Pierre VÉRON / L'Esprit de Pierre Véron / nrf Gallimard 1927
« Péché : - Avoué, il est à moitié pardonné ; oui, mais caché, il est pardonné tout à fait. » <Le Carnaval du Dictionnaire. p.156>
Carl Gustav JUNG / Ma vie - Souvenirs, rêves et pensées / folio 2291 Gallimard 1973
« Tout thérapeute devrait avoir une possibilité de contrôle auprès d'un tiers, pour que lui soit administré ainsi un autre point de vue. Le pape lui-même a un confesseur. Je conseille toujours aux analystes : "Ayez un confesseur, homme ou femme !" Car les femmes sont très douées pour ce rôle. Elles ont une intuition souvent excellente, une critique pertinente et peuvent percer à jour le jeu des hommes, parfois aussi les intrigues de leur anima. Elles découvrent des aspects que l'homme ne voit pas. C'est pourquoi jamais encore une femme n'a été convaincue que son mari était un surhomme ! » <p.160>
Philippe BOUVARD / Maximes au minimum / Robert Laffont 1984
« Le fait qu'on se confesse de plus en plus à la radio et de moins en moins dans les églises semble indiquer que la publicité est plus précieuse que le pardon... » <p.32>
Emil CIORAN / Carnets 1957-1972 / nrf Gallimard 1997
« La confession la plus vraie est celle que nous faisons indirectement, en parlant des autres. » <p.122>
André COMTE-SPONVILLE / L'amour la solitude / Ed. Paroles d'Aube 1996
« On m'a rapporté qu'un jour Malraux interrogea un vieux prêtre, pour savoir ce qu'il retenait de toute une vie de confesseur, quelle leçon il tirait de cette longue familiarité avec le secret des âmes... Le vieux prêtre lui répondit : "Je vous dirai deux choses : la première, c'est que les gens sont beaucoup plus malheureux qu'on ne le croit ; la seconde, c'est qu'il n'y a pas de grandes personnes." C'est beau, non ? Le secret, c'est qu'il n'y a pas de secret. Nous sommes ces petits enfants égoïstes et malheureux, pleins de peur et de colère... » <p.96>