Diogène LAËRCE / Vies et doctrines des philosophes illustres / La Pochothèque LdP 1999
« Platon avait défini l'homme comme un animal bipède sans plume et la définition avait du succès ; Diogène pluma un coq et l'amena à l'école de Platon. "Voilà, dit-il, l'homme de Platon !" D'où l'ajout que fit Platon à sa définition : "et qui a des ongles plats". » <VI 40 Diogène p.718>
PLATON / OEuvres complètes II / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1950
« 121. HOMME : animal dépourvu d'ailes, bipède, dont les ongles sont plats ; celui qui, seul de tous les êtres, est apte à recevoir une connaissance, laquelle est de forme rationnelle. » <Définitions p.1399>
Blaise PASCAL / Pensées / OEuvres complètes / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1954
« L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien. » <264 p.1156>
« Car enfin qu'est-ce que l'homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout. Infiniment éloigné de comprendre les extrêmes, la fin des choses et leur principe sont pour lui invinciblement cachés dans un secret impénétrable, également incapable de voir le néant d'où il est tiré, et l'infini où il est englouti. » <84 p.1106>
« Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie. » <91 p.1113>
« L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête. » <329 p.1170>
VOLTAIRE / Lettres Philosophiques / Mélanges / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1961
« Qui veut détruire les passions au lieu de les régler veut faire l'ange. » <p.131>
« Roseau - Avouez que serait totalement stupide celui qui définirait le roseau comme un homme qui ne pense pas. » <p.599>
Thomas HOBBES / Léviathan (1651) / Dalloz 1999
« La valeur ou l'importance d'un homme, c'est comme pour tout autre objet, son prix, c'est-à-dire ce qu'on donnerait pour disposer de son pouvoir : aussi n'est-ce pas une grandeur absolue, mais quelque chose qui dépend du besoin et du jugement d'autrui. Un habile général est d'un grand prix quand la guerre est là, ou qu'elle menace ; mais il n'en va pas de même en temps de paix. Un juge érudit et incorruptible est chose très importante en temps de paix, mais pas autant en guerre. Comme pour les autres choses, de même en ce qui concerne les hommes, ce n'est pas le vendeur, mais l'acheteur, qui détermine le prix. Un homme peut bien (et c'est le cas de la plupart) s'attribuer la plus haute valeur possible : sa vraie valeur, cependant, n'excède pas l'estime que les autres en font. » <Partie I ch.x Du pouvoir, de l'importance, de la dignité, de l'honneur et de la qualification. p.83>
Jean de LA BRUYÈRE / Les Caractères / OEuvres / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1951
« Ne nous emportons point contre les hommes en voyant leur dureté, leur ingratitude, leur injustice, leur fierté, l'amour d'eux-mêmes, et l'oubli des autres : ils sont ainsi faits, c'est leur nature, c'est ne pouvoir supporter que la pierre tombe ou que le feu s'élève. » <p.289 XII (1)>
MARIVAUX / L'Indigent philosophe (1727) / Journaux et OEuvres diverses / Classiques Garnier 1988
« Un homme, c'est cette créature avec qui vous voudriez toujours avoir affaire, que vous voudriez trouver partout, quoique vous ne vouliez jamais lui ressembler. » <p.309>
Pierre-Augustin Caron de BEAUMARCHAIS / Le mariage de Figaro (1784) / OEuvres complètes / Firmin-Didot 1865
« Boire sans soif et faire l'amour en tout temps, madame, il n'y a que ça qui nous distingue des autres bêtes. » <Acte II scène XXI p.139>
NAPOLÉON Ier/ Maximes de guerre et pensées / J. Dumaine Ed., Paris 1863
« Les hommes sont comme les chiffres, qui n'acquièrent de valeur que par leur position. » <225 p.263>
Alphonse de LAMARTINE / Méditations poétiques (1820) / OEuvres poétiques complètes / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1963
« Borné dans sa nature, infini dans ses voeux, L'homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux ; » <L'homme, p.6>
« Définition de l'homme : Une intelligence servie par des organes. » <Part.3 Ch.V p.149>
Charles-Maurice de TALLEYRAND-PÉRIGORD / La confession de Talleyrand [Ana] / Paris, L.Sauvaitre 1891 [BnF]
« L'homme est une intelligence contrariée par des organes. » <p.27>
Georg Christoph LICHTENBERG / Le miroir de l'âme / Domaine romantique José Corti 1997
« Que l'homme soit la plus noble des créatures, voilà qui se laisse aussi prouver par le fait qu'aucune autre ne lui a contesté cette affirmation. » <D 331 p.219>
Paul VALÉRY / Tel Quel / OEuvres II / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1960
« Contre-épreuve, négatif, d'une phrase illustre : Le vacarme intermittent des petits coins où nous vivons nous rassure. » <p.696>
« Les hommes se distinguent par ce qu'ils montrent et se ressemblent par ce qu'ils cachent. » <p.781>
CHAMFORT / Maximes et Pensées, Caractères et Anecdotes / Garnier-Flammarion 1968
« L'homme, disait M..., est un sot animal, si j'en juge par moi. » <1087 p.287>
STENDHAL / Journal / OEuvres intimes I / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1981
« Pour connaître l'homme, il suffit de s'étudier soi-même ; pour connaître les hommes, il faut les pratiquer. Je connais très peu les hommes. Mes études ont été sur l'homme. » <1810 p.578>
Sören KIERKEGAARD / Ou bien... Ou bien... (1843) / Tel 85 Gallimard 1943
« La dignité humaine, en vérité, est reconnue dans la nature ; lorsqu'on veut éloigner les oiseaux des arbres, on dispose quelque chose qui ressemble à un homme et, même lointaine, cette ressemblance de l'épouvantail avec un homme suffit à inspirer le respect. » <Diapsalmata, p.25>
Roger ALEXANDRE / Les mots qui restent / Paris, Émile Bouillon 1901 [BnF]
« Tout homme a dans son coeur un cochon qui sommeille. Dans le Figaro du 15 janvier 1879, M. Philippe Gille publiait quelques notes tirées du carnet du sculpteur Auguste Préault, mort peu de jours auparavant, qui avait collaboré au journal de Villemessant. Au nombre de ces pensées se trouve le fameux vers-axiome. On l'a souvent attribué à Charles Monselet et à Baudelaire. » <p.39>
Émile BERGERAT / Les soirées de Calibangrève / Flammarion 1892 [BnF cote 8-Z-13067]
« La plus grande force humaine c'est le mépris de l'espèce. » <Cinquante pensées noires, p.110>
Jules RENARD / Journal / Robert Laffont - Bouquins 1990
« La femme est un roseau dépensant. » <16 décembre 1904 p.745>
« Bêtise humaine. "Humaine" est de trop : il n'y a que les hommes qui soient bêtes. » <21 mai 1898 p.383>
« L'homme est un animal qui a la faculté de penser quelque fois à la mort. » <23 juillet 1898 p.390>
« L'homme, ce condamné à mort. » <17 décembre 1901 p.562>
« Je sais enfin ce qui distingue l'homme de la bête : ce sont les ennuis d'argent. » <16 décembre 1904 p.744>
« Le singe : un homme qui n'a pas réussi. » <18 août 1905 p.780>
Léon DAUDET / Souvenirs / Robert Laffont - Bouquins 1992
À propos de Clémenceau :
« Il a toujours profondément méprisé la nature humaine, en raison même de l'échantillon que lui renvoyait son miroir. » <p.22>
Alexandre VIALATTE / Chroniques de La Montagne (2) / Robert Laffont - Bouquins 2000
« L'homme n'est que poussière. C'est dire l'importance du plumeau. » <493- 14 août 1962 p.70>
José ARTUR / Les Pensées / Le cherche midi éditeur 1993
« L'homme commence par être un tube digestif, ensuite un sexe, parfois un cerveau. » <p.52>
André COMTE-SPONVILLE / L'amour la solitude / Ed. Paroles d'Aube 1996
« Ce qui est naturel en l'homme n'est pas humain ; ce qui est humain n'est pas naturel. Ou plus exactement, il faut distinguer l'humanité biologique (la filiation selon la chair : la nature de l'homme) et l'humanité historique (la filiation selon l'esprit : la culture). La première, que transmet l'hérédité, suffit à me donner des droits ; mais seule la seconde, que transmet l'éducation, me donne des devoirs - à commencer par celui de respecter la première ! » <p.33>
Philippe BOUVARD / Journal 1992-1996 / Le cherche midi éditeur 1997
« Je m'étonne de trouver dans le dictionnaire les mots "modeste" et "modestie". Rien dans le comportement de l'homme n'est modeste puisqu'il se situe lui-même en tête de toutes les espèces, ne cesse d'admirer le chemin parcouru depuis le cousin Néandertal et s'attribue la même image que le Dieu qu'il remercie de l'avoir ainsi fait. Pas de quoi être fier : nous sommes les "beaufs" de la création, les parvenus du système solaire, les nouveaux riches du cosmos. » <p.233>
Philippe BOUVARD / Journal 1997-2000 / Le cherche midi éditeur 2000
« Rien d'inhumain qui ne soit humain. » <p.74>
Jean-Marie GOURIO / Brèves de comptoir (t.2) / Robert Laffont - Bouquins 2002
« Si l'homme est un loup pour l'homme, on est tous des loups, alors c'est quoi le problème ? » <p.918>