SÉNÈQUE / Lettres à Lucilius / Robert Laffont - Bouquins 1993
« Pas un ne se demande s'il vit bien, mais s'il aura longtemps à vivre. Cependant tout le monde est maître de bien vivre ; nul, de vivre longtemps. » <III Lettre 22-15 p.656>
MARC-AURÈLE / Pensées / Les Stoïciens / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1962
« Dusses-tu vivre trois mille ans et autant de fois dix mille ans, souviens-toi pourtant que personne ne perd une autre vie que celle qu'il vit et qu'il n'en vit pas d'autre que celle qu'il perd. Donc le plus long et le plus court reviennent au même. Car le présent est égal pour tous ; est donc égal aussi ce qui périt ; et la perte apparaît ainsi comme instantanée ; car on ne peut perdre ni le passé ni l'avenir ; comment en effet pourrait-on vous enlever ce que vous ne possédez pas ? » <II (14) p.1149>
« Qu'il est ridicule et étrange, celui qui s'étonne de quoi que ce soit qui arrive dans la vie ! » <XII (13) p.1243>
Emil CIORAN / Carnets 1957-1972 / nrf Gallimard 1997
« Le raisonnement de Marc-Aurèle, suivant lequel qu'on vive quelques jours ou des siècles, cela ne compte guère, puisque la mort ne nous ravit que le présent, et non le passé ni l'avenir qui ne nous appartiennent pas, - ce raisonnement ne résiste pas à l'analyse ni aux exigences profondes de notre nature. Mais combien est pathétique l'Antiquité finissante dans ses tentatives pour minimiser l'importance de la mort ! » <p.157>
Michel de MONTAIGNE / Essais / Garnier 1962
« La vie n'est de soy ny bien ny mal : c'est la place du bien et du mal selon que vous la leur faictes. » <t.1 p.96 livre I chap.XX>
François des RUES / Les Marguerites françaises (1595) / Moralistes du XVIIe siècle / Robert Laffont - Bouquins 1992
« La vie est une comédie, laquelle il n'importe combien elle soit longue, mais qu'elle soit bien jouée. » <p.18>
Charles DUFRESNY / Amusements sérieux et comiques (1698) / Moralistes du XVIIe siècle / Robert Laffont - Bouquins 1992
« Tout est amusement dans la vie. La vertu seule mérite d'être appelée occupation. S'il n'y a que ceux qui la pratiquent qui se puissent dire véritablement occupés, qu'il y a de gens oisifs dans le monde ! Les uns s'amusent par l'ambition, les autres par l'intérêt, les autres par l'amour ; les hommes du commun par les plaisirs, les grands hommes par la gloire, et moi je m'amuse à considérer que tout cela n'est qu'amusement. Encore une fois tout est amusement dans la vie ; la vie même n'est qu'un amusement, en attendant la mort. » <p.998>
Chevalier de MÉRÉ / Maximes, sentences et réflexions morales et politiques / Paris, E. du Castin 1687 [BnF]
« Il faut vivre comme l'on voudrait avoir vécu, lorsqu'on sera prêt de mourir. » <81 p.35>
Jean de LA BRUYÈRE / Les Caractères / OEuvres / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1951
« Si la vie est misérable, elle est pénible à supporter ; si elle est heureuse, il est horrible de la perdre. L'un revient à l'autre. » <p.304 XII (33)>
« Il n'y a pour l'homme que trois événements : naître, vivre et mourir. Il ne se sent pas naître, il souffre à mourir, et il oublie de vivre. » <p.307 XII (48)>
Lorédan LARCHEY / L'Esprit de tout le monde - Joueurs de mots (1891) / Berger-Levrault 1892
« LE COMTE D'ARGENSON Ce lieutenant de police admonestait le pamphlétaire Desfontaines qui s'excusait d'écrits condamnables : - Mais, Monseigneur, il faut bien que je vive. - Je n'en vois pas la nécessité. » <p.48>
Georg Christoph LICHTENBERG / Le miroir de l'âme / Domaine romantique José Corti 1997
« Vivre sans le vouloir est chose épouvantable, mais ce serait bien pis encore d'être éternel sans l'avoir demandé. » <B 338 p.156>
Victor HUGO / Choses vues / Histoire / OEuvres complètes / Robert Laffont - Bouquins 1987
« Il est remarquable que l'infiniment petit est peuplé d'une prodigieuse quantité d'êtres animés et que l'infiniment grand ne l'est pas ; de telle sorte qu'on pourrait dire, en n'employant toutefois ces expressions que d'une manière relative, que l'infiniment petit est peuplé et que l'infiniment grand est désert. » <p.995>
« Je suis arrivé dans la vie à l'indifférence complète. Que m'importe, pourvu que je fasse quelque chose le matin, et que je sois quelque part le soir ! » <Pensées, p.1072>
« De ce que la vie serait en définitive (ce que je crois) une partie qu'il faut toujours perdre, il ne s'ensuit point qu'il ne faille pas la jouer de son mieux et tâcher de la perdre le plus tard possible. » <Pensées, p.1074>
Xavier BICHAT / Recherches physiologiques sur la vie et la mort (1800) / Paris Bechet jeune 1882
« [...] la vie est l'ensemble des fonctions qui résistent à la mort. Tel est en effet le mode d'existence des corps vivants, que tout ce qui les entoure tend à les détruire. Les corps inorganiques agissent sans cesse sur eux ; eux-mêmes exercent les uns sur les autres une action continuelle ; bientôt ils succomberaient s'ils n'avaient en eux un principe permanent de réaction. Ce principe est celui de la vie ; » <p.2>
Sören KIERKEGAARD / Ou bien... Ou bien... (1843) / Tel 85 Gallimard 1943
« La meilleure preuve de la misère de l'existence est celle qu'on tire de la contemplation de sa magnificence. » <Diapsalmata, p.25>
Ernest RENAN / L'Avenir de la science, Pensées de 1848 (1890) / GF 765 Flammarion 1995
« Vivre, ce n'est pas glisser sur une agréable surface, ce n'est pas jouer avec le monde pour y trouver son plaisir ; c'est consommer beaucoup de belles choses, c'est être le compagnon de route des étoiles, c'est savoir, c'est espérer, c'est aimer, c'est admirer, c'est bien faire. Celui-là a le plus vécu, qui, par son esprit, par son coeur et par ses actes, a le plus adoré ! » <p.179>
Henry D. THOREAU / La vie sans principes (1863) / Désobéir / Bibliothèques 10/18 (2832) Éd. de L'Herne 1994
« Il est remarquable qu'on ne trouve rien ou presque rien d'écrit sur la manière de gagner sa vie et qui soit digne de mémoire : comment gagner sa vie d'une façon non seulement honnête et honorable mais franchement séduisante et glorieuse. En effet, si gagner de quoi vivre ne répond pas à ces critères, alors la vie elle-même n'y répond pas non plus. À en croire la littérature, on pourrait penser que cette interrogation n'est jamais venue déranger les méditations d'une seule personne. Serait-ce donc que les hommes sont trop dégoûtés par leur propre expérience pour en parler ? » <p.133>
Friedrich NIETZSCHE / Humain, trop humain. (1878-1879) / OEuvres I / Robert Laffont - Bouquins 1990
« Toute croyance à la valeur et à la dignité de la vie repose sur une pensée inexacte ; elle est possible seulement parce que la sympathie pour la vie et les souffrances universelles de l'humanité est très faiblement développée dans l'individu. Même les rares hommes dont les pensées s'élèvent en général au-dessus d'eux-mêmes n'embrassent pas du regard cette vie universelle, mais seulement des parties limitées. Si l'on est capable de diriger son observation sur des exceptions, je veux dire sur les grands talents et les âmes pures, si l'on prend leur production pour but de toute l'évolution de l'univers et que l'on prenne plaisir à leur action, on peut alors croire à la valeur de la vie, parce qu'on néglige alors les autres hommes et qu'ainsi l'on pense inexactement. » <33 p.462>
« Modestie de l'homme. - Que peu de plaisir suffit à la plupart pour trouver la vie bonne, que l'homme est modeste ! » <15 p.836>
« Trop et trop peu. - De nos jours, les hommes vivent tous beaucoup trop et pensent trop peu : ils ont tout à la fois la colique et une faim dévorante, c'est pourquoi ils maigrissent à vue d'oeil, malgré toute la nourriture qu'ils absorbent. - Celui qui dit maintenant : "Il ne m'est rien arrivé" passe pour un imbécile. » <203 p.906>
Victor HUGO / Marion de Lorme / Théâtre 1 / OEuvres complètes / Robert Laffont - Bouquins 1985
« LE ROI [Louis XIII] Et comment veux-tu donc que je rie ? Car avec moi, vois-tu ? - tu perds ta peine. - À quoi Te sert de vivre donc ? Beau métier ! fou de roi ! Grelot faussé, - pantin qu'on jette et qu'on ramasse, Dont le rire vieilli n'est plus qu'une grimace ! - Que fais-tu sur la terre, à jouer arrêté ? Pourquoi vis-tu ? L'ANGELY Je vis par curiosité. » <Acte IV, scène viii, p.785>
Henry MARET / Pensées et opinions / Paris, Flammarion 1903 [BnF]
« Le bouffon l'Angely* avait bien raison de dire qu'il vivait par curiosité. La vie est certainement amusante, et, bien qu'on doive s'attendre à tout, nous apporte toujours quelque chose d'inattendu. » <p.70>
L'Angely, fou en titre du roi Louis XIII. Il était noble,
mais fort pauvre, et commença par être valet d'écurie
du prince de Condé. Ses saillies spirituelles et piquantes
lui valurent la faveur de son maître, qui le présenta
à Louis XIII. Le roi se l'attacha et le revêtit des
fonctions de bouffon de cour.
Jean-Louis-Auguste COMMERSON / Pensées d'un Emballeur (2) / Martinon 1852
« L'existence est un gâteau qu'on dévore à vingt ans et qu'on émiette à soixante. » <p.65>
Edmond et Jules de GONCOURT / Journal (t.1) / Robert Laffont - Bouquins 1989
« La vérité de la vie, c'est la vie bestiale : les choses sont ainsi arrangées que tout homme qui essaye d'en sortir paye cela par de continuels tourments, une série non interrompue de coups d'épingles et de coups de poignards. » <12 juillet 1861, p.716>
« Qu'est-ce que la vie ? L'usufruit d'une agrégation de molécules. » <22 août 1862 p.851>
Paul MASSON / Pensées d'un Yoghi / Paris, L.Vanier 1896 [BnF]
« La vie est un songe, mais les veilleurs de nuit crient trop fort. » <167 - p.39>
Rémy de GOURMONT / Épilogues (2) / Mercure de France 1923
« Le véritable intérêt de la vie vient précisément de son obscurité ; elle est indéchiffrable, illogique et incertaine, et c'est pour cela que les plus difficiles l'aiment avec une triste passion. Si le mot de l'énigme nous était révélé à l'oreille, vers l'époque de l'âge de raison, pourrions-nous encore vivre ? N'ayant plus d'incertitude, nous n'aurions plus d'espérance. Le mot du philosophe : je vis par curiosité, s'applique à toutes les vies. La certitude est un état d'anéantissement. » <septembre 1899, p.79>
Paul-Jean TOULET / Le carnet de monsieur du Paur / OEuvres complètes / Robert Laffont - Bouquins 1986
« Dans ta vie, il faut apprendre à compter ; mais non pas sur les autres. » <p.282>
Léon DAUDET / Souvenirs / Robert Laffont - Bouquins 1992
« Nous devons à Ibsen deux formules du jargon sentimental intellectuel de l'entre-deux-guerres* : "vivre sa vie" et "en beauté". La première menait les femmes faibles au trottoir ou chez la proxénète. La seconde légitimait toutes les loufoqueries. L'une et l'autre comportaient le sermon laïque. J'ai vu trop d'applications, douloureuses ou comiques, de ces insanités, pour n'en pas garder rancune à leur auteur responsable. » <p.341>
* il s'agit des guerres de 1870 et 1914.
Paul LÉAUTAUD / Journal littéraire / Mercure de France 1986
« J'avais justement lu le matin, dans le Soir d'hier, une série d'aphorismes de René Wisner qui n'a pas grand talent mais qui a écrit pour une fois dans cette série un mot assez juste : Qu'est-ce que l'économie ? L'art de ne pas vivre. » <6 septembre 1929 II p.389>
ALAIN / Propos I / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1956
« L'art de vivre consiste d'abord, il me semble, à ne se point quereller soi-même sur le parti qu'on a pris ni sur le métier qu'on fait. Non pas, mais le faire bien. Nous voudrions voir une fatalité dans ces choix que nous trouvons faits et que nous n'avons pas faits mais ces choix ne nous engagent point, car il n'y a point de mauvais lot ; tout lot est bon si l'on veut le rendre bon. Il n'y rien qui marque mieux la faiblesse que de discuter sur sa propre nature ; nul n'a le choix ; mais une nature est assez riche pour contenter le plus ambitieux. Faire de nécessité vertu est le beau et grand travail. » <12 décembre 1922 p.455>
« Dieu a sagement agi en plaçant la naissance avant la mort ; sans cela, que saurait-on de la vie ? » <Le Chat Noir, 11 janvier 1890 p.218>
Louis-Ferdinand CÉLINE / Voyage au bout de la nuit (1932) / Romans (1) / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1997
« J'étais comme arrivé au moment, à l'âge peut-être, où on sait bien ce qu'on perd à chaque heure qui passe. Mais on n'a pas encore acquis la force de sagesse qu'il faudrait pour s'arrêter pile sur la route du temps et puis d'abord si on s'arrêtait on ne saurait quoi faire non plus sans cette folie d'avancer qui vous possède et qu'on admire depuis toute sa jeunesse. Déjà on en est moins fier d'elle de sa jeunesse, on n'ose pas encore l'avouer en public que ce n'est peut-être que cela sa jeunesse, de l'entrain à vieillir. » <p.287>
« La grande fatigue de l'existence n'est peut-être en somme que cet énorme mal qu'on se donne pour demeurer vingt ans, quarante ans, davantage, raisonnable, pour ne pas être simplement, profondément soi-même, c'est-à-dire immonde, atroce, absurde. Cauchemar d'avoir à présenter toujours comme un petit idéal universel, sur-homme du matin au soir, le sous-homme claudicant qu'on nous a donné. » <p.418>
André GIDE / Journal 1889-1939 / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1951
« Quel petit nombre d'heures, d'instants, chaque jour, sont vraiment occupés à vivre ! Pour quelques triomphantes oasis, quels immenses déserts à traverser ! » <18 janvier 1929 p.908>
« Ceux qui prétendent agir d'après des règles de vie, me paraissent, si belles que puissent être celles-ci, des idiots, ou tout au moins des maladroits, incapables de profiter de la vie - je veux dire : de se laisser instruire par la vie. Des êtres en tout cas insupportables. » <6 novembre 1927 p.860>
« "Ma vie a été dominée par trois phrases que répétait à ma première enfance une excellente parente à qui j'avais été confié. 1. On est ce qu'on est. 2. Il faut ce qu'il faut. 3. Ça coûtera ce que ça coûtera." C'est Paul Desjardins qui, à Pontigny, nous racontait cela, et beaucoup mieux que je ne fais ici. » <30 octobre 1931 p.1086>
Albert CAMUS / Le mythe de Sisyphe (1942) / Essais / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1965
« Ce qu'on appelle une raison de vivre est en même temps une excellente raison de mourir. » <p.99>
Robert MUSIL / L'homme sans qualités / Editions du Seuil - Points 1956
« On a toujours beaucoup plus de chances d'apprendre un événement extraordinaire par le journal que de le vivre ; en d'autres termes, c'est dans l'abstrait que ce passe de nos jours l'essentiel, et il ne reste plus à la réalité que l'accessoire. » <T.1 p.87>
Antoine BLONDIN / Ma vie entre des lignes / OEuvres / Robert Laffont - Bouquins 1991
« Il n'existe guère que deux arts de vivre : l'un consiste à se mettre à la place des autres, l'autre à la leur prendre. » <p.1085>
Salvador DALÍ / Pensées et anecdotes / Le cherche midi éditeur 1995
« La vie est une aspiration, une respiration et une expiration. » <p.43>
Paul MORAND / Journal inutile 1968-1972 / nrf Gallimard 2001
« La vie est un malentendu suspendu, par moments, par l'amour. » <10 mai 1971, p.512>
Paul MORAND / Journal inutile 1973-1976 / nrf Gallimard 2001
« La preuve qu'on tourne en rond, c'est qu'on s'écrie à chaque instant : "Je suis à un tournant de ma vie." » <31 juillet 1973, p.92>
Emil CIORAN / Des larmes et des saints (1937) / OEuvres / Quarto Gallimard 1995
« Certains se demandent encore si la vie a un sens ou non. Ce qui revient en réalité à s'interroger si elle est supportable ou pas. Là s'arrêtent les problèmes et commencent les résolutions. » <p.296>
Emil CIORAN / Le crépuscule des pensées (1940) / OEuvres / Quarto Gallimard 1995
« Nous ne sommes des ratés que si la vie a un sens. Car dans ce cas seulement, tout ce que nous n'avons pas accompli constitue une chute ou un péché. Dans un monde pourvu d'une finalité extérieure, un monde qui tend vers quelque chose, nous sommes obligés d'être jusqu'à nos limites. » <p.390>
Emil CIORAN / De l'inconvénient d'être né (1973) / OEuvres / Quarto Gallimard 1995
« Vivre, c'est perdre du terrain. » <p.1330>
Emil CIORAN / Carnets 1957-1972 / nrf Gallimard 1997
« Vivre c'est composer. Tout homme qui ne meurt pas de faim est suspect. » <p.28>
« L'essence de la vie réside dans la peur de mourir. Si cette peur disparaissait, la vie perdrait sa raison d'être. » <mars 1965 p.273>
« En fin de compte nous ne sommes là que pour nous moquer de l'univers. » <19 mai 1969 p.727>
Georges ELGOZY / Le Fictionnaire ou précis d'indéfinitions / Denoël 1973
« Caveau de famille : seule forme de vie en famille qui soit tolérable pour longtemps. » <p.58>
Frédéric DARD / Les pensées de San-Antonio / Le cherche midi éditeur 1996
« Si vous n'attendez pas tout de la vie, vous n'aurez rien ! » <p.64>
Michel POLAC / Journal (1980-1998) / PUF 2000
« Je me laisse vivre... ça paraît facile comme ça. En vérité, il m'aura fallu toute ma vie pour apprendre. » <lundi 24 août 1992 p.302>
Jacques DUTRONC / Pensées et répliques / Le cherche midi éditeur 2000
« La vie est une maladie mortelle transmissible sexuellement. » <p.167>
Philippe BOUVARD / Auto-psy d'un bon vivant Journal 2000-2003 / Le cherche midi éditeur 2003
« C'est une idée reçue tenace et souvent inexacte que d'estimer que les vieux et les disgraciés ne tiennent plus à l'existence. Tous les automobilistes vous le confirmeront : sur les passages cloutés les plus apeurés sont toujours ceux auxquels on pourrait croire rendre service en les écrasant. » <p.23>
« Vivons bien, on ne vit qu'une fois. Et si on vivait plusieurs fois, ce serait tout aussi valable. Si on ne vit qu'une fois, on ne meurt qu'une fois. Et mourir donne une consolante plus value. On accorde aux morts beaucoup de qualité qu'on ne leur accordait pas de leur vivant. C'est normal ; ils ne gênent plus personne. » <p.82>