Blaise PASCAL / Pensées / OEuvres complètes / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1954
« La vanité est si ancrée dans le coeur de l'homme, qu'un soldat, un goujat, un cuisinier, un crocheteur se vante et veut avoir des admirateurs ; et les philosophes mêmes en veulent ; et ceux qui écrivent contre veulent avoir la gloire d'avoir bien écrit ; et ceux qui les lisent veulent avoir la gloire de les avoir lus ; et moi, qui écris ceci, ai peut-être cette envie ; et peut-être que ceux qui le liront ... » <153 p.1129>
Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX / OEuvres / Art Poétique / Société des Belles Lettres 1939
« Un Sot trouve toujours un plus Sot qui l'admire. » <Chant I v.232 p.88>
Jean de LA BRUYÈRE / Les Caractères / OEuvres / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1951
« Qui peut, avec les plus rares talents et le plus excellent mérite, n'être pas convaincu de son inutilité, quand il considère qu'il laisse en mourant un monde qui ne se sent pas de sa perte, et où tant de gens se trouvent pour le remplacer ? » <II 1 p.91>
LA BEAUMELLE / Mes pensées ou Le qu'en dira-t-on (1752) / Droz 1997
« La vue d'un homme puissant nous pénètre de respect et de crainte. Il faut que nous soyons bien pervers ! » <CV p.75>
CHAMFORT / Maximes et Pensées, Caractères et Anecdotes / Garnier-Flammarion 1968
« Le philosophe, qui fait tout par vanité, a-t-il droit de mépriser le courtisan, qui fait tout pour l'intérêt ? Il me semble que l'un emporte les louis d'or et que l'autre se retire content, après en avoir entendu le bruit. D'Alembert, courtisan de Voltaire par un intérêt de vanité, est-il bien au-dessus de tel ou tel courtisan de Louis XIV, qui voulait une pension ou un gouvernement ? » <421 p.146>
VAUVENARGUES / Réflexions et maximes / Les moralistes français / Paris, Garnier frères 1875
« Quelque vanité qu'on nous reproche, nous avons besoin quelquefois qu'on nous assure de notre mérite. » <242 - p.664>
Johann Wolfgang von GOETHE / Maximes et réflexions / Paris, Brokhauss et Avenarius 1842 [BnF]
« C'est quelque chose de terrible pour un homme distingué que de voir un sot tirer vanité de ses rapports avec lui. » <p.99>
« La vanité est une ambition toute personnelle ; ce n'est pas pour ses qualités réelles, ses mérites et ses actions, que l'on veut être estimé, honoré et recherché, mais pour soi-même ; aussi, la vanité convient-elle surtout à la beauté frivole. » <p.157>
STENDHAL / Journal / OEuvres intimes I / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1981
« Le Français ne désire pas assez profondément d'aller à son but pour que la passion l'empêche de faire attention à toutes les jouissances ou à tous les désappointements de vanité qu'il rencontre dans son chemin. L'homme qui va à un rendez-vous, ou qui va voir si le décret qui le nomme à une place importante est signé, a assez d'attention de reste pour être jaloux d'un cabriolet à la mode. » <28 mars 1811 p.671>
Maurice JOLY / Recherches sur l'art de parvenir / Paris Amyot 1868 [BnF Cote LB56-1958]
« Le premier soin d'un Français qui passe de la condition la plus chétive à une autre qui l'est un peu moins est de se nuancer, d'essayer une supériorité de ton et d'allure qui fasse illusion sur son origine. La contrefaçon se reconnaît, mais on fait toujours bien de se décrotter. » <p.49>
Charles-Augustin SAINTE-BEUVE / Mes Poisons / Collection Romantique / José Corti 1988
« Élevons un peu notre pensée. Qu'est-ce que le désir de la gloire chez les hommes, à bord de cette terre qui vogue dans l'espace infini où elle naufragera un jour ? Il me semble voir à bord d'un gros vaisseau destiné au naufrage, ou plutôt dont le naufrage est continuel et déjà commencé, de nombreux passagers desquels pas un n'arrivera, et dont les premiers morts ont un désir insensé d'occuper la mémoire des survivants, de ceux qui vont bientôt disparaître et s'abîmer à leur tour. Il est vrai qu'à le voir de près, le vaisseau est immense, que les passagers d'un pont ne connaissent pas ceux d'un autre pont, et que la poupe ignore la proue ; cela fait l'illusion d'un monde. Il est vrai encore qu'en même temps qu'on meurt en un coin du vaisseau, on danse, on se marie, on fête les naissances tout à côté, et que l'équipage se reproduit et ne diminue pas. Mais, qu'importe ? il n'est pas moins voué tout entier à un seul et même terme. Nul ne sortira de cette masse flottante pour aller porter son nom ni celui de ses semblables sur les rivages inconnus, sur les continents et les îles sans nombre qui étoilent le merveilleux azur. Tout se passe entre soi et à huis-clos. Est-ce la peine ? - J'ai fait la paraphrase, mais Pascal a rendu d'un mot cette pensée : "Combien de royaumes nous ignorent !" » <p.138>
Victor HUGO / Choses vues / Histoire / OEuvres complètes / Robert Laffont - Bouquins 1987
« Tout à l'heure un enfant déguenillé passait rue de La Tour-d'Auvergne avec un affreux caniche. L'enfant siffla le chien et l'appela : Hé ! Guizot ! Le chien accourut. Puis l'enfant continua sa marche en chantant : Guizot, Gui, gui, gui, gui, zo, zo. Faites-vous donc un grand nom pour que les gamins le jettent aux chiens ! » <p.837>
Edmond et Jules de GONCOURT / Journal (t.1) / Robert Laffont - Bouquins 1989
« Ce qui prouve que la vanité est encore un plus grand mobile humain que l'intérêt, c'est qu'il y a des gens qui se croient pape, empereur ; il n'y en a pas qui se croient Rothschild. » <2 mars 1861 p.670>
Edmond et Jules de GONCOURT / Journal (t.3) / Robert Laffont - Bouquins 1989
« L'idée que la planète la Terre peut mourir, peut ne pas durer toujours, est une idée qui me met parfois du noir dans la cervelle. Je serais volé, moi qui n'ai fait de la littérature que dans l'espérance d'une gloire à perpétuité ! Une gloire de dix mille, vingt mille, cent mille années seulement, ça vaut-il le mal que je me suis donné, les privations que je me suis imposées ? Dans ces conditions, n'aurait-il pas mieux valu coucher avec toutes les femmes désirables que j'aurais rencontrées, boire toutes les bouteilles que j'aurais pu boire et paresser imbécilement et délicieusement, en fumant les plus capiteux cigares ? » <24 juillet 1888, p.146>
« Oh ! ma décoration, j'ai bien envie de ne plus la porter, aujourd'hui que dans la liste des chevaliers de la Légion d'honneur, je lis : "Auguste Mortier, huiles ; Lemoine, ressorts et essieux ; Durand, fruits confits..." Voyons, là, raisonnablement ! est-ce que la confection des livres et des fruits confits devrait avoir la même récompense ? » <31 octobre 1889, p.341>
Arthur SCHOPENHAUER / Aphorismes sur la sagesse dans la vie (1851) / Collection Quadrige / PUF 1943
« Ton savoir n'est rien, si tu ne sais pas que les autres le savent. » <p.41>
Friedrich NIETZSCHE / Humain, trop humain. (1878-1879) / OEuvres I / Robert Laffont - Bouquins 1990
« Rechercher l'honneur veut dire : "Se rendre supérieur et désirer que cela paraisse aussi publiquement." La première chose manque-t-elle et la seconde est-elle néanmoins désirée, on parle de vanité. La seconde manque-t-elle sans qu'elle soit regrettée, on parle d'orgueil. » <170 p.539>
« Primitivement l'individu fort traite, non seulement la nature, mais encore la société et les individus faibles comme des objets de proie : il les exploite tant qu'il peut, puis continue son chemin. Parce qu'il vit dans une grande incertitude, alternant entre la faim et l'abondance, il tue plus de bêtes qu'il ne peut en consommer, pille et maltraite plus d'hommes qu'il ne serait nécessaire. Sa manifestation de puissance est en même temps une expression de vengeance contre son état de misère et de crainte ; il veut, en outre, passer pour plus puissant qu'il n'est, voilà pourquoi il abuse des occasions : le surcroît de crainte qu'il engendre est pour lui un surcroît de puissance. Il remarque à temps que ce n'est pas ce qu'il est, mais ce pour quoi il passe qui le soutient ou l'abat : voilà l'origine de la vanité. » <181 p.897>
« Vers la lumière. - Les hommes se pressent vers la lumière, non pour mieux voir, mais pour mieux briller. - On considère volontiers comme une lumière celui devant qui l'on brille. » <254 p.923>
Friedrich NIETZSCHE / Le Gai Savoir. (1882-1887) / OEuvres II / Robert Laffont - Bouquins 1990
« Contre la vanité
Ne t'enfle pas, autrement La moindre piqûre te fera crever. » <p.37>
NAPOLÉON Ier/ Maximes de guerre et pensées / J. Dumaine Ed., Paris 1863
« Le ruban d'un ordre lie plus fortement que des chaînes d'or. » <366 p.294>
« À un dîner chez M. d'Argout, M. A. Dumas parut avec une broche de croix variées. - Me Chaix d'Est-Ange, remarquant qu'il avait, en outre, au cou un cordon attaché comme les croix de commandeur, lui dit : " Mon cher Dumas, ce cordon est d'une vilaine couleur, on dirait que c'est votre gilet de laine qui passe. - Mais non, mon cher Chaix, reprit M. Dumas, il est du vert des raisins de la fable." » <Janvier 1840, p.92>
Henri ROCHEFORT / La Lanterne / Paris 1868 [BnF]
« Il y aura, paraît-il, très peu de nominations cette année dans l'ordre de la Légion d'honneur. Moi, je compléterais cette mesure en reprenant les décorations de l'année dernière. » <Numéro 9 - Mardi 21 juillet 1868 p.31>
« Les décorés du 15 août devraient être obligés d'aller chercher eux-mêmes la croix en haut du mât de Cocagne de l'Esplanade des Invalides. Nous serions sûrs au moins qu'ils auraient fait quelque chose pour l'avoir. » <Numéro 10 - Mardi 28 juillet 1868 p.48>
Gustave FLAUBERT / Dictionnaire des idées reçues / Bouvard et Pécuchet / Garnier-Flammarion 1966
« DÉCORATION de la Légion d'honneur. - La blaguer mais la convoiter. Quand on l'obtient, toujours dire qu'on ne l'a pas demandée. » <p.344>
Georges ELGOZY / Le Fictionnaire ou précis d'indéfinitions / Denoël 1973
« Ne vous moquez point des concitoyens qui arborent leurs décorations : vous pourriez fort bien en recevoir à votre tour. » <p.231>
Alfred CAPUS / L'esprit d'Alfred Capus / nrf Gallimard 1926
« Un de ses amis, riche industriel, vient d'être décoré. - Oh ! fait Capus en s'approchant de lui et en désignant le ruban rouge qui orne sa boutonnière. - Quoi donc ? - Comme il est mince ! On dirait une faveur ... » <p.31>
Jules RENARD / Journal / Robert Laffont - Bouquins 1990
« Oui, je porte ma décoration. Il faut avoir le courage de ses faiblesses. » <9 décembre 1901 p.558>
« L'espèce de petite piquante décharge au cerveau que nous donne la vue de notre nom imprimé dans un journal. » <20 novembre 1900 p.481>
« La vanité est le sel de la vie. » <7 juillet 1908 p.934>
Philippe BOUVARD / Auto-psy d'un bon vivant Journal 2000-2003 / Le cherche midi éditeur 2003
« Et si l'orgueil de ceux qui prétendent se passer de décorations était plus grand que la vanité de ceux qui font tout pour les obtenir ? » <p.58>
Paul-Jean TOULET / Les trois impostures / OEuvres complètes / Robert Laffont - Bouquins 1986
« Un jour à Sainte-Hélène, un triste jour dont nul soleil ne dévorait plus les brumes, quelqu'un fit cette remarque ingénieuse, qu'il n'y a pas de fumée sans feu. - Il y a, dit l'Empereur, la gloire. » <244 p.194>
Paul VALÉRY / Mauvaises pensées et autres / OEuvres II / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1960
« Il y a dans l'homme un traître qui se nomme vanité, qui livre les secrets contre de l'encens. » <p.865>
André GIDE / Journal 1889-1939 / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1951
« C'est presque toujours par vanité qu'on montre ses limites - en cherchant à les dépasser... » <27 juillet 1922 p.738>
« Être grand ne lui suffit pas ; il ne se plaît que supérieur. » <23 décembre 1938 p.1328>
Henry D. THOREAU / Marcher (1862) / Désobéir / Bibliothèques 10/18 (2832) Éd. de L'Herne 1994
« L'ignorance de l'homme n'est pas seulement utile, elle est également belle alors que son prétendu savoir se révèle souvent pire qu'inutile et, accessoirement, fort laid. À qui vaut-il mieux avoir affaire ? À l'homme qui ne sait rien sur un sujet mais qui, chose extrêmement rare, est conscient de son ignorance, ou bien à celui qui sait quelque chose dans ce domaine mais qui croit tout savoir ? » <p.115>
Paul LÉAUTAUD / Journal littéraire / Mercure de France 1986
« Il n'y a pas que le pédantisme des savants. Il y a aussi celui des ignorants, chez les gens sans instruction, qui n'ont lu que deux ou trois livres d'école communale, et qui ne ratent pas une occasion de s'en souvenir, au sujet de n'importe quoi. » <8 novembre 1903 I p.91>
« Il semble aussi qu'on mette une certaine vanité, à maladie égale, à être plus malade que le voisin. "Si vous aviez ce que j'ai !...". Comme les gens qui vous disent que leur chien n'a pas son pareil, que leur vin est d'un cru unique, que leur voiture a une carrosserie comme on n'en fait plus, que le médecin qui les a soignés est un de plus grands médecins de Paris, etc., etc. » <29 décembre 1932 II p.1172>
Paul VALÉRY / Mélange (1939) / OEuvres I / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1957
« Insolence de certains croyants qui disent : Mon Dieu ! Mein Gott !... Dio mio !... comme on dit : Mon chapeau, mon café au lait. - Et quoi de plus sincère que ce Mon ? Entre un Dieu et un Moi, il n'y a place pour personne... » <p.330>
Sacha GUITRY / Théâtre, je t'adore / Omnibus 1996
« La plupart des hommes choisissent des compagnes qui sont au-dessus de leur physique et des carrières qui sont au-dessus de leurs moyens. Et il est étonnant de penser que chaque fois qu'un homme épouse une femme, il s'imagine qu'il épouse sa femme. Ils disent : "Le jour où j'ai épousé ma femme..." Ils disent même : "Le jour où je me suis séparé de ma femme..." Ils ressemblent à ces gens qui déclarent : "Mon train part à 17 h 12", et qui continuent à l'appeler leur train, même quand ils l'ont manqué. » <p.20>
Paul LÉAUTAUD / Passe-temps / OEuvres / Mercure de France 1988
« La vanité n'est pas toujours un défaut. Elle peut être une force. On voit des écrivains sans grand talent fournir une assez jolie carrière poussés par la confiance en soi, portés uniquement par la certitude des mérites qu'ils se figurent avoir. Ils arrivent à communiquer aux autres l'illusion qu'ils ont d'eux-mêmes. C'est même un spectacle fort amusant : dupes des deux côtés. » <p.275>
Jean COCTEAU / Le Rappel à l'ordre / Romans, Poésies, OEuvres diverses / La Pochothèque LdP 1995
« Il arrive qu'à se placer haut pour mieux juger l'ensemble, on paraisse simplement vouloir prendre une place en vue. » <p.481>
Jean COCTEAU / Opium / Romans, Poésies, OEuvres diverses / La Pochothèque LdP 1995
« Rien de plus triste que le journal de Jules Renard, rien ne démontre mieux l'horreur des Lettres. Il a dû se dire : "Chacun est bas, petit, arriviste. Personne n'ose l'avouer ; je l'avouerai et je serai unique." Il en résulte chez le lecteur propre, et qui goûtait Renard, une gêne insurmontable. On quitte ce bréviaire de l'homme de lettres, de l'arriviste intègre, avec la certitude que les grenouilles ont trouvé un roi. (Par grenouilles j'entends ce qui s'attrape avec un bout de ruban rouge.) » <p.585>
« À cette époque ingrate j'aimerais écrire un livre de gratitudes. Entre autres avances de Gide, celle qu'il m'a faite en réformant mon écriture. Je m'étais, par stupidité d'extrême jeunesse, fabriqué une écriture. Cette fausse écriture, révélatrice pour un graphologue, me faussait jusqu'à l'âme. Je bouclais d'une petite boucle la grande boucle de mes j majuscules. Un jour qu'il sortait de chez moi, Gide, à la porte, me dit en surmontant une gêne : "Je vous conseille de simplifier vos j." » <p.670>
« Quand je vois tout les artistes qui faisaient profession de mépriser le monde parce qu'ils n'y étaient pas encore reçus, tomber dans le snobisme après la quarantaine, je me félicite d'avoir eu la chance d'aller dans le monde à seize ans et d'en avoir eu par-dessus la tête à vingt-cinq. » <p.672>
Jean COCTEAU / Journal (1942-1945) / Gallimard 1989
« Le tout, disait mon vieux Satie, n'est pas de refuser la Légion d'honneur. Encore faut-il ne pas l'avoir méritée. » <5 avril 1942, p.71>
Emil CIORAN / Carnets 1957-1972 / nrf Gallimard 1997
« C'est le fait d'un vaniteux que de grossir ses malheurs. » <avril 1961 p.69>
« Est ennuyeux quiconque n'a pas de vanité, quiconque ne veut faire aucune impression. Le vaniteux peut être exaspérant, mais non ennuyeux. Que faire avec quelqu'un qui ne vise à aucune sorte d'effet ? Que lui dire ? Et qu'attendre de lui ? » <21 février 1965 p.266>
« Le désir de paraître intelligent augmente les capacités d'une intelligence. Toute vanité stimule. Ceux qui en sont dépourvus demeurent en deçà d'eux-mêmes, laissent inexploitée une partie de leurs dons. » <29 septembre 1966 p.411>
Jean L'ANSELME / Pensées et Proverbes de Maxime Dicton / Rougerie 1991
« L'importance n'est pas proportionnelle à la grosseur puisqu'il est plus honorifique d'avoir son nom dans le Petit Larousse Illustré que dans celui en 11 volumes. » <p.47>
« Quand votre voiture est rutilante, les pigeons chient dessus. Quand vous cherchez à reluire c'est ce qui risque de vous arriver. » <p.50>
José ARTUR / Les Pensées / Le cherche midi éditeur 1993
« Le jour où les esturgeons apprendront le prix du caviar, ils deviendront prétentieux. » <p.73>
Philippe BOUVARD / Journal 1992-1996 / Le cherche midi éditeur 1997
« Michel Serres qu'un parcours exemplaire dans la marine, dans la philosophie puis à l'Académie française n'a pas privé de son humour me raconte qu'après l'attribution du Nobel à Jacques Monod, les chercheurs de l'Institut Pasteur l'avaient baptisé "Monoprix". » <p.38>
« Je connais des vaniteux qui passent tellement de temps à dire du bien d'eux qu'ils n'ont même pas le loisir de dire du mal des autres. » <p.80>
« J'aime tellement ceux qui m'aiment que je finis par oublier leur manque de goût. » <p.107>