« Une vie libre ne peut acquérir des biens nombreux, parce que la chose n'est pas facile sans se faire le serviteur de la foule ou de maîtres ; mais elle a acquis tout ce qu'elle a par une prodigalité continue ; et si jamais elle obtient des biens nombreux, il lui sera facile de les dispenser pour gagner la bienveillance du proche. » <67 p.217>
MARC-AURÈLE / Pensées / Les Stoïciens / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1962
« Prendre avec simplicité, et lâcher facilement. » <VIII (33) p.1206>
SÉNÈQUE / Lettres à Lucilius / Robert Laffont - Bouquins 1993
« On peut mépriser tout ; nul n'est en état de tout posséder. Pour se faire riche, le mépris des richesses est la plus courte voie. » <VI Lettre 62-3 p.749>
ÉRASME / Éloge de la Folie / Robert Laffont - Bouquins 1992
« Je reviens donc à mon sujet : la Fortune aime les gens peu réfléchis, elle aime les audacieux et ceux à qui plaît le proverbe "Les dés sont jetés." Mais la sagesse rend quelque peu timide et c'est pourquoi vous voyez en général ces malheureux sages aux prises avec la pauvreté, avec la faim, avec la fumée, vivre oubliés, obscurs, détestés ; et les fous regorger d'argent, tenir le gouvernail de l'État, bref être florissants de toutes les façons. En effet si on pense que le bonheur c'est de plaire aux princes, fréquenter ces dieux couverts de pierreries, mes familiers, quoi de plus inutile que la sagesse, et même de plus décrié chez ce genre d'homme ? S'il s'agit d'acquérir des richesses, quel gain peut bien réaliser un marchand si, suivant la sagesse, il se formalise d'un parjure ; si, pris à mentir, il rougit, s'il fait le moindre cas des scrupules inquiets des sages, face au vol et à l'usure ? Et si on vise aux honneurs et aux richesses ecclésiastiques, un âne ou un boeuf y arrivera plus vite qu'un sage. Si vous êtes mené par le plaisir, les filles, rôle principal de cette comédie, se donnent de tout coeur aux fous, mais ont en horreur le sage et le fuient comme un scorpion. Enfin quiconque est disposé à vivre un peu gaiement et joyeusement, exclut avant tout le sage et accepte plutôt n'importe quel animal. Bref, de quelque côté qu'on se tourne, vers les pontifes, les princes, les juges, les magistrats, les amis, les ennemis, les grands, les petits, tout s'obtient contre argent comptant ; or comme le sage les méprise, ils prennent l'habitude de le fuir consciencieusement. » <p.83-84>
LA ROCHEFOUCAULD / Maximes / Garnier 1967
« Le mépris des richesses était dans les philosophes un désir caché de venger leur mérite de l'injustice de la fortune par le mépris des mêmes biens dont elle les privait ; c'était un secret pour se garantir de l'avilissement de la pauvreté ; c'était un chemin détourné pour aller à la considération qu'ils ne pouvaient avoir par les richesses. » <M 54 p.18>
« Les philosophes ne condamnent les richesses que par le mauvais usage que nous en faisons ; il dépend de nous de les acquérir et de nous en servir sans crime et, au lieu qu'elles nourrissent et accroissent les vices, comme le bois entretient et augmente le feu, nous pouvons les consacrer à toutes les vertus et les rendre même par là plus agréables et plus éclatantes. » <MP 3 p.161>
Charles de SAINT-ÉVREMOND / OEuvres mêlées (12) / Paris, C.Barbin 1693
« Je ne blâmerai jamais un Philosophe pour habiter un Palais, mais bien pour ne pouvoir se contenter d'une Cabane. » <Maximes, XCVI, p.250>
Jean DOMAT / Pensées / Moralistes du XVIIe siècle / Robert Laffont - Bouquins 1992
« Le superflu des riches devrait servir pour le nécessaire des pauvres, mais tout au contraire, le nécessaire des pauvres sert pour le superflu des riches. » <11 p.610>
Jonathan SWIFT / Pensées sur divers sujets loraux et divertissants / OEuvres / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1965
« Je demandais à un homme pauvre comment il vivait. Il répondit : "Comme un savon, toujours en diminuant." » <p.590>
Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX / OEuvres / Épîtres / Société des Belles Lettres 1939
« Qui vit content de rien, possède toute chose. Mais sans cesse ignorants de nos propres besoins, Nous demandons au Ciel ce qu'il nous faut le moins. » <Épître V p.30 v.58-60>
Jean de LA BRUYÈRE / Les Caractères / OEuvres / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1951
« N'envions point à une sorte de gens leurs grandes richesses ; ils les ont à titre onéreux, et qui ne nous accommoderait point : ils ont mis leur repos, leur santé, leur honneur et leur conscience pour les avoir ; cela est trop cher, et il n'y a rien à gagner à un tel marché. » <p.179 VI (13)>
« De tous les moyens de faire sa fortune, le plus court et le meilleur est de mettre les gens à voir clairement leurs intérêts à vous faire du bien. » <p.189 VI (45)>
« Les traits découvrent la complexion et les moeurs mais la mine désigne les biens de fortune : le plus ou le moins de mille livres de rente se trouve écrit sur les visages. » <p.191 VI (53)>
MONTESQUIEU / Mes pensées / OEuvres complètes I / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1949
« La prospérité tourne plus la tête que l'adversité ; c'est que l'adversité vous avertit, et que la prospérité fait qu'on s'oublie. » <1021 p.1271>
Joseph JOUBERT / Carnets / nrf Gallimard 1938-1994
« Les affaires. Elles seules donnent du poids en ployant l'esprit vers la terre. » <27 mai 1807 t.2 p.215>
« Ce ne sont pas les gens riches qui oppriment le peuple, mais ceux qui veulent le devenir. » <Pensées, p.1295>
CHAMFORT / Maximes et Pensées, Caractères et Anecdotes / Garnier-Flammarion 1968
« Un ambassadeur anglais à Naples avait donné une fête charmante, mais qui n'avait pas coûté bien cher. On le sut, et on partit de là pour dénigrer sa fête, qui avait d'abord bien réussi. Il s'en vengea en véritable Anglais et en homme à qui les guinées ne coûtaient pas grand-chose. Il annonça une autre fête. On crut que c'était pour prendre sa revanche et que la fête serait superbe. On accourt. Grande affluence. Point d'apprêts. Enfin, on apporte un réchaud à esprit-de-vin. On s'attendait à quelque miracle. "Messieurs, dit-il, ce sont les dépenses et non l'agrément d'une fête, que vous cherchez. Regardez bien (et il ouvre son habit dont il montre la doublure) : c'est un tableau du Dominicain, qui vaut cinq mille guinées. Mais ce n'est pas tout : voyez ces dix billets ; ils sont de mille guinées chacun, payables à vue sur la banque d'Amsterdam." Il en fait un rouleau et les met sur le réchaud allumé. "Je ne doute pas, messieurs, que cette fête ne vous satisfasse et que vous ne vous retiriez tous contents de moi. Adieu, Messieurs, la fête est finie." » <890 p.250>
« Dans le temps qu'on établit plusieurs impôts qui portaient sur les riches, un millionnaire, se trouvant parmi des gens riches qui se plaignaient du malheur des temps, dit : "Qui est-ce qui est heureux dans ces temps-ci ? Quelques misérables." » <1246 p.320>
« Je ne déteste pas cette franchise d'un ministre : "C'est prendre l'argent dans les poches, - lui disait-on à propos d'un nouvel impôt. - Mais, répondit-il froidement, où voulez-vous que je le prenne ?" » <mars 1844 p.128>
Victor HUGO / Choses vues / Histoire / OEuvres complètes / Robert Laffont - Bouquins 1987
« Une femme avait pour toute fortune une belle pièce de cinq francs toute neuve. Elle se dit : il faut que j'achète une tire-lire pour la mettre. Elle acheta une tire-lire qui lui coûta 5 francs. Quand elle eut sa tirelire, elle s'aperçut qu'elle n'avait plus sa pièce. Ceci est l'histoire de beaucoup de gens. » <p.650>
Friedrich NIETZSCHE / Humain, trop humain. (1878-1879) / OEuvres I / Robert Laffont - Bouquins 1990
« Danger de la richesse. - Seul devrait posséder celui qui a de l'esprit : autrement, la fortune est un danger public. Car celui qui possède, lorsqu'il ne s'entend pas à utiliser les loisirs que lui donne la fortune, continuera toujours à vouloir acquérir du bien : cette aspiration sera son amusement, sa ruse de guerre dans sa lutte contre l'ennui. C'est ainsi que la modeste aisance, qui suffirait à la vie de l'esprit, se transforme en véritable richesse, résultat trompeur de la dépendance et de la pauvreté intellectuelles. Cependant, le riche apparaît tout autrement que pourrait le faire attendre son origine misérable, car il peut prendre le masque de la culture et de l'art : il peut acheter ce masque. Par là il éveille l'envie des plus pauvres et des illettrés - qui jalousent en somme toujours l'éducation et qui ne voient pas que celle-ci n'est qu'un masque - et il prépare ainsi peu à peu un bouleversement social : car la brutalité sous un vernis de luxe, la vantardise de comédien, par quoi le riche fait étalage de ses "jouissances de la culture", évoquent, chez le pauvre, l'idée que "l'argent seul importe", - tandis qu'en réalité, si l'argent importe quelque peu, l'esprit importe bien davantage. » <310 p.803>
« La possession possède. - Ce n'est que jusqu'à un certain degré que la possession rend l'homme plus indépendant et plus libre ; un échelon de plus et la possession devient le maître, le possédant l'esclave : il faut dès lors qu'il lui sacrifie son temps, sa réflexion, et il se sent dès lors obligé à certaines fréquentations, attaché à un lieu, incorporé à un État - tout cela peut-être à l'encontre de ses besoins intimes et essentiels. » <317 p.804>
Henri DUVERNOIS / L'Esprit de Henri Duvernois / nrf Gallimard 1928
« Il ne faut pas avoir d'opinions toutes faites sur les riches. Dès qu'on ne leur parle plus d'argent, ils savent être sentimentaux comme les autres ! » <Théâtre - La lune de fiel p.81>
Edmond et Jules de GONCOURT / Journal (t.1) / Robert Laffont - Bouquins 1989
« [Gavarni] nous raconta ce mot charmant de Mme de Girardin, à une dame qui disait : "Mais j'entends dire que votre mari fait des affaires ; M. Un Tel fait des affaires : qu'est-ce que des affaires ? - Les affaires ? C'est... c'est l'argent des autres !*" » <août 1853 p.78>
* Ce mot a été repris par Alexandre Dumas fils dans sa pièce La Question d'argent (créée le 31 janvier 1857).
Pierre VÉRON / L'Esprit de Pierre Véron / nrf Gallimard 1927
« Une définition du banquier H... : "L'actionnaire, c'est la foule aux oeufs d'or." » <p.17>
Gustave FLAUBERT / Dictionnaire des idées reçues / Bouvard et Pécuchet / Garnier-Flammarion 1966
« AFFAIRES (les). - Passent avant tout. Une femme doit éviter de parler des siennes. Sont dans la vie ce qu'il y a de plus important. Tout est là. » <p.334>
Jules RENARD / Journal / Robert Laffont - Bouquins 1990
« Vous revendez trois mille francs ce que vous avez eu pour cinq cents, et vous dites, très tranquille : "C'est une affaire." Mais non ! C'est un vol. » <29 novembre 1900 p.483>
Alfred CAPUS / L'esprit d'Alfred Capus / nrf Gallimard 1926
« L'origine de ma fortune ? L'exploitation des imbéciles ? Mais les imbéciles ont toujours été exploités, et c'est justice. Le jour où ils cesseraient de l'être, ils triompheraient, et le monde serait perdu. » <Théâtre - Mariage bourgeois p.75>
Léon BLOY / Exégèse des lieux communs / Mercure de France 1968
Les Affaires sont les Affaires. « Il serait impossible de dire précisément ce que c'est que les Affaires. C'est la divinité mystérieuse, quelque chose comme l'Isis des mufles par qui toutes les autres divinités sont supplantées. Ce ne serait pas déchirer le Voile que de parler, ici ou ailleurs, d'argent, de jeu, d'ambition, etc. Les Affaires sont les Affaires, comme Dieu est Dieu, c'est-à-dire en dehors de tout. Les Affaires sont l'Inexplicable, l'Indémontrable, l'Incirconscrit, au point qu'il suffit d'énoncer ce Lieu Commun pour tout trancher, pour museler à l'instant les blâmes, les colères, les plaintes, les supplications, les indignations et les récriminations. Quand on a dit ces Neuf Syllabes, on a tout dit, on a répondu à tout et il n'y a plus de Révélation à espérer. » <p.34>
« Avoir des charges. Il faudrait n'avoir aucune expérience de la vie pour ignorer que plus on est riche, plus les charges sont pesantes parce qu'on a moins de prétextes pour s'en plaindre, et il faudrait être sourd ou bien insensible pour ne pas entendre, à cet égard, les gémissements des riches et n'en avoir pas le coeur déchiré. » <p.202>
« Faire fortune. On fait fortune à peu près comme on fait la vie, c'est-à-dire en se surveillant assez pour ne jamais rien faire de propre ou d'utile aux autres et pouvant donner lieu à un soupçon de désintéressement. Alors l'argent vient à vous comme les insectes et les limaces à un fruit tombé. » <p.208>
« Ce qui coûte les yeux de la tête. Un aveugle me disait un jour que son chien lui coûtait les yeux de la tête. » <p.290>
Henry BECQUE / L'Esprit d'Henry Becque / nrf Gallimard 1927
« Les grandes fortunes sont faites d'infamies ; les petites de saletés. » <p.117>
Ambrose BIERCE / Le Dictionnaire du Diable (1911) / Éditions Rivages 1989
« Distance n. La seule chose que les riches soient prêts à accorder aux pauvres, en souhaitant qu'ils la gardent. » <p.76>
Auguste DETOEUF / Propos de O. L. Barenton, confiseur (1938) / Éditions d'Organisation 1982
« Les économistes ont raison, disait un homme de bourse : le capital est du travail accumulé. Seulement, comme on ne peut pas tout faire, ce sont les uns qui travaillent et les autres qui accumulent. » <p.34>
« Chercher le prestige, c'est fuir l'argent. » <p.174>
Paul LÉAUTAUD / Journal littéraire / Mercure de France 1986
« Je racontais ce matin à Duhamel l'histoire de Bloy racontant que les Rothschild lui avaient volé cinq cents francs, parce que, leur ayant écrit pour leur demander mille francs et comptant fermement les recevoir, il n'avait reçu d'eux que cinq cents francs. Dubamel me dit à ce propos : "Hé ! hé ! méfiez-vous des millionnaires. Ils vous volent toujours quelque chose.". » <5 mars 1926 I p.1722>
« ... il est plus difficile de rendre que de ne pas recevoir. » <15 février 1934 II p.1373>
« Comme si les châteaux, les belles propriétés, les parcs, les vieilles anciennes demeures seigneuriales n'étaient pas la parure d'un pays, ne faisaient pas partie de son histoire, n'évoquaient pas son passé. Comme si le luxe n'était pas nécessaire, n'avait pas ses bienfaits, son utilité même, économiquement. Un pays serait dans un bel état, qui ne serait peuplé que de pauvres. » <28 novembre 1945 p.1362>
Georges BERNANOS / Les Enfants humiliés (1940) / Essais et écrits de combats I / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1971
« Je ne suis pas ennemi de l'extrême opulence, car elle est une charge presque aussi pesante qu'un grand nom, j'admire ceux qui n'en sont pas écrasés, je plains les autres, et qui n'étaient pas nés pour un tel risque. Ce qui me dégoûte, c'est précisément ce que vous souhaitez tous, dont vous êtes si fiers, que vous appelez d'un mot ignoble : l'aisance. Être à l'aise... se mettre à l'aise... les lieux d'aisance... voilà précisément où je voulais en venir : on n'est à l'aise que sur son pot. » <p.896>
Alexandre VIALATTE / Chroniques de La Montagne (1) / Robert Laffont - Bouquins 2000
« Le grand confort met son bénéficiaire dans une condition physique qui l'empêche d'éprouver les besoins que ce luxe prétend satisfaire. » <117 - 15 mars 1955 p.270>
Jean COCTEAU / Opium / Romans, Poésies, OEuvres diverses / La Pochothèque LdP 1995
« J'ai rapporté ailleurs (Hommage à Marcel Proust, NRF) l'anecdote du pourboire au concierge de l'hôtel Ritz. "Pouvez-vous me prêter cinquante francs ? - Tout de suite, Monsieur Proust. - Gardez-les, c'était pour vous." Inutile d'ajouter que, le lendemain, le concierge dut recevoir le triple. » <p.644>
Pierre DAC / Les Pensées / Le cherche midi éditeur 1972
« Si la fortune vient en dormant, ça n'empêche pas les emmerdements de venir au réveil. » <p.155>
Alfred SAUVY / Mythologie de notre temps / Petite Bibliothèque Payot (191) 1971
La psychologie de la fraction :
« Ce qui devrait importer à l'individu, semble-t-il, c'est son revenu net, disponible. Mais ce n'est pas ainsi que se forme le jugement ; il s'assied sur ce qui est pris et non sur ce qui reste. Il est plus pénible de "rendre" 1 000 francs que de ne pas les gagner. A la première génération, disons vers 1900, Pierre gagne 10 et rend 1 ; il lui reste 9 : plus tard, vers 1935, son fils Paul gagne 14 et rend 2 ; comme i1 lui reste 12, il pourrait être plus satisfait que son père, mais il peste contre ce prélèvement. En 1971, Louis, fils de Paul, gagne 25 et rend 9 ; loin de se flatter des 16 dont il dispose et dont n'aurait pas osé rêver son grand-père, il peste contre les 9. Encore une génération et ce sera l'émeute permanente. » <p.113>
Paul MORAND / Journal inutile 1968-1972 / nrf Gallimard 2001
« On ne peut pas tout avoir, disent les gens qui ont tout. » <8 septembre 1968, p.50>
Georges ELGOZY / Le Fictionnaire ou précis d'indéfinitions / Denoël 1973
« À l'homme, la fortune procure les bonnes fortunes. À la femme, ce sont les bonnes fortunes qui apportent la fortune. » <Bonnes fortunes, p.49>
Georges WOLINSKI / Les Pensées / Le cherche midi éditeur 1981
« C'est toujours dans les pays où il n'y a rien à voler qu'il y a le plus de voleurs. » <p.15>
André FROSSARD / Les Pensées / Le cherche midi éditeur 1994
« Un riche ne l'est jamais assez pour consentir à l'être un peu moins. » <p.161>
Emil CIORAN / Carnets 1957-1972 / nrf Gallimard 1997
« Ce qui est terrible, c'est de se plaindre de ses difficultés devant un riche, et l'entendre, lui, se plaindre plus que vous, de sorte qu'à la fin on est obligé de s'apitoyer sur lui. Il faut bien consoler plus chanceux que soi ! » <7 mars 1967 p.476>
COLUCHE / Pensées et anecdotes / Le cherche midi éditeur 1995
« Il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Je ne vois pas en quoi c'est une crise. Depuis que je suis petit, c'est comme ça. » <p.112>
Philippe BOUVARD / Journal 1992-1996 / Le cherche midi éditeur 1997
« Le drame quand on a pris l'habitude de gagner de l'argent c'est que plus rien n'est gratuit. » <p.31>
« Si les scandales continuent, si les pauvres s'obstinent dans leur mauvaise humeur, l'argent finira par gâcher jusqu'au plaisir d'être riche. » <p.46>
« Le bon sens de Marcel Dassault trônant dans son bureau des Champs-Élysées entre deux Monet qui auraient dû s'orthographier à l'anglaise : "L'homme le plus riche ne fait que deux repas par jour et sa voiture n'a que quatre roues." Le genre de mauvaise foi qui ne souffre pas la contradiction. » <p.51>
Jean-Marie GOURIO / Brèves de comptoir (t.1) / Robert Laffont - Bouquins 2002
« Le monde appartient à ceux qui ont des ouvriers qui se lèvent tôt... » <p.333>