perlsyn - Syntaxe de Perl |
perlsyn - Syntaxe de Perl
Un script Perl est constitué d'une suite de déclarations et d'instructions qui sont exécutées de haut en bas. Les boucles, les sous-programmes et d'autres structures de contrôles vous permettent de vous déplacer dans le code.
Perl est un langage à syntaxe libre. Vous pouvez donc le présenter et l'indenter comme bon vous semble. Les espaces ne servent qu'à séparer les éléments syntaxiques contrairement à des langages comme Python où ils font partie intégrante de la syntaxe.
La plupart des éléments syntaxiques de Perl sont optionnels. Au lieu de vous obliger à mettre des parenthèses pour chaque appel de fonction ou à déclarer toutes les variables, Perl vous laisse libre de le faire ou non et se débrouille pour comprendre ce que vous voulez. Ceci s'appelle Fait Ce Que Je Pense ou FCQJP (NdT: en anglais Do What I Mean ou DWIM). Le programmeur peut donc être paresseux et peut coder dans le style qui lui plait.
Perl emprunte sa syntaxe et ses concepts à de nombreux langages : awk, sed, C, Bourne Shell, Smalltalk, Lisp et même l'Anglais. D'autres langages ont emprunté à la syntaxe de Perl, en particulier ses extensions aux expressions rationnelles. Donc, si vous avez programmé avec d'autres langages, vous rencontrerez des constructions familières en Perl. Souvent elles fonctionnent de la même manière mais lisez tout de même la page de manuel perltrap pour savoir quand elles diffèrent.
Les seules choses que vous devez absolument déclarer en Perl sont les
formats de rapport et les sous-programmes (parfois ce n'est même pas
nécessaire pour les sous-programmes). Une variable contient la valeur
indéfinie (undef
) jusqu'à ce qu'on lui affecte une valeur, qui est
n'importe quoi autre que undef
. Lorsqu'il est utilisé comme un
nombre, undef
est traité comme 0
; lorsqu'il est utilisé comme
une chaîne, il est traité comme la chaîne vide, ""
; et lorsqu'il
est utilisé comme une référence qui n'a pas été affectée, il est
traité comme une erreur. Si vous activez les avertissements, vous
serez notifié de l'utilisation d'une valeur non initialisée chaque
fois que vous traiterez undef
comme une chaîne ou un nombre. En
tout cas, habituellement. Son utilisation dans un contexte booléen,
tel que :
my $a; if ($a) {}
ne déclenche pas d'avertissement (parce qu'on teste la véracité et non
la présence d'une valeur définie). Les opérateurs tels que ++
,
--
, +=
, -=
et .=
lorsqu'ils agissent sur une valeur
indéfinies comme dans :
my $a; $a++;
ne déclenchent pas non plus de tels avertissements.
Une déclaration peut être mise partout où une instruction peut trouver
place, mais n'a pas d'effet sur l'exécution de la séquence
d'instructions principale - les déclarations prennent toutes effet au
moment de la compilation. Typiquement, toutes les déclarations sont
placées au début ou à la fin du script. Toutefois, si vous utilisez
des variables privées de portée lexicales créées avec my()
, vous
devrez vous assurez que la définition de votre format ou de votre
sous-programme est à l'intérieur du même bloc que le my si vous voulez
pouvoir accéder à ces variables privées.
La déclaration d'un sous-programme permet à un nom de sous-programme
d'être utilisé comme s'il était un opérateur de liste à partir de ce
point dans le programme. Vous pouvez déclarer un sous-programme sans
le définir en disant sub name
, ainsi :
sub myname; $me = myname $0 or die "can't get myname";
Notez que myname()
fonctionne comme un opérateur de liste, et non
comme un opérateur unaire ; faites donc attention à utiliser or
au
lieu de ||
dans ce cas. Toutefois, si vous déclariez le
sous-programme avec sub myname ($)
, alors myname
fonctionnerait
comme un opérateur unaire, donc or
aussi bien que ||
feraient
l'affaire.
Les déclarations de sous-programmes peuvent aussi être chargées à
l'aide de l'instruction require
ou bien à la fois chargées et
importées dans votre espace de noms via l'instruction use
. Voir
la page de manuel perlmod pour plus de détails.
Une séquence d'instructions peut contenir des déclarations de variables de portée lexicale, mais à part pour déclarer un nom de variable, la déclaration fonctionne comme une instruction ordinaire, et est élaborée à l'intérieur de la séquence d'instructions en tant que telle. Cela signifie qu'elle a à la fois un effet à la compilation et lors de l'exécution.
Dans une ligne, tout texte commençant par le caractère "#"
et
jusqu'à la fin de la ligne est considéré commme un commentaire et est
donc ignoré. L'exception à cette règle concerne les "#"
présents
dans les chaînes de caractères ou dans les expressions rationnelles.
Le seul type d'instruction simple est une expression évaluée pour ses
effets de bord. Chaque instruction simple doit être terminée par un
point-virgule, sauf si c'est la dernière instruction d'un bloc, auquel
cas le point-virgule est optionnel. (Nous vous encourageons tout de
même à placer ce point-virgule si le bloc prend plus d'une ligne, car
vous pourriez éventuellement ajouter une autre ligne). Notez qu'il
existe des opérateurs comme eval {}
et do {}
qui ont l'air
d'instructions composées, mais qui ne le sont pas (ce sont juste des
TERMES dans une expression), et qui ont donc besoin d'une terminaison
explicite s'ils sont utilisés comme dernier élément d'une instruction.
Le nombre 0, les chaînes '0'
et ''
, la liste vide ()
et
undef
sont considérés comme faux dans un contexte booléen. Tout
autre valeur est considérée comme vraie. La négation d'une valeur
vraie par les opérateurs !
ou not
retourne une valeur fausse
spéciale. Lorsqu'elle est évaluée en tant que chaîne, elle vaut ''
mais évaluée en tant que nombre, elle vaut 0.
Toute instruction simple peut être suivie de façon optionelle par un UNIQUE modificateur, juste avant le point-virgule de terminaison (ou la fin du bloc). Les modificateurs possibles sont :
if EXPR unless EXPR while EXPR until EXPR foreach LISTE
L'expression EXPR
qui suit le modificateur s'appelle la
«condition». Sa véracité ou sa fausseté détermine le comportement du
modificateur.
if
exécute l'instruction une fois si et seulement si la
condition est vraie. unless
fait le contraire : il exécute
l'instruction sauf si la condition est vraie (autrement dit, si la
condition est fausse).
print "Les bassets ont de longues oreilles" if length $oreilles >= 10; aller_dehors() and jouer() unless $il_pleut;
Le modificateur foreach
est un itérateur : il exécute
l'instruction une fois pour chacun des items de LISTE (avec $_
qui
est un alias de l'item courant).
print "Bonjour $_ !\n" foreach ("tout le monde", "Anne", "Maitresse");
while
répète l'instruction tant que la condition est
vraie. until
fait le contraire : il répète l'instruction jusqu'à
ce que la condition soit vraie (ou, autrement dit, tant que la
condition est fausse).
# Dans les deux cas on compte de 0 à 10 print $i++ while $i <= 10; print $j++ until $j > 10;
Les modificateurs while
et until
ont la sémantique habituelle
des «boucles while
» (la condition est évaluée en premier), sauf
lorsqu'ils sont appliqués à un do
-BLOC (ou à la construction
désapprouvée do
-SOUS_PROGRAMME), auquel cas le bloc s'exécute une
fois avant que la condition ne soit évaluée. Ceci afin que vous
puissiez écrire des boucles telles que :
do { $line = <STDIN>; ... } until $line eq ".\n";
Voir do dans la page de manuel perlfunc. Notez aussi que l'instruction de contrôle de
boucle décrite plus tard ne fonctionnera pas dans cette
construction, car les modificateurs n'utilisent pas de labels de
boucle. Désolé. Vous pouvez toujours mettre un autre bloc à
l'intérieur (for next
) ou autour (for last
) pour réaliser ce
genre de choses. Pour next
, il suffit de doubler les accolades :
do {{ next if $x == $y; # faire quelque chose ici }} until $x++ > $z;
Pour last
, vous devez faire quelque chose de plus élaboré :
LOOP: { do { last if $x = $y**2; # faire quelque chose ici } while $x++ <= $z; }
NOTE : le comportement d'une instruction my
modifié par un
modificateur conditionnel ou une construction de boucle (par exemple
my $x if ...
) est indéfini. La valeur de la variable peut être
undef
, la valeur précédement affectée ou n'importe quoi d'autre. Ne
dépendez pas d'un comportement particulier. Les prochaines versions de
perl feront peut-être quelque chose de différents que celle que vous
utilisez actuellement.
En Perl, une séquence d'instructions qui définit une portée est appelée un bloc. Un bloc est parfois délimité par le fichier qui le contient (dans le cas d'un fichier requis, ou dans celui du programme en entier), et parfois un bloc est délimité par la longueur d'une chaîne (dans le cas d'un eval).
Mais généralement, un bloc est délimité par des accolades. Nous appellerons cette construction syntaxique un BLOC.
Les instructions composées suivantes peuvent être utilisées pour contrôler un flux :
if (EXPR) BLOC if (EXPR) BLOC else BLOC if (EXPR) BLOC elsif (EXPR) BLOC ... else BLOC LABEL while (EXPR) BLOC LABEL while (EXPR) BLOC continue BLOC LABEL until (EXPR) BLOC LABEL until (EXPR) BLOC continue BLOC LABEL for (EXPR; EXPR; EXPR) BLOC LABEL foreach VAR (LIST) BLOC LABEL foreach VAR (LIST) BLOCK continue BLOCK LABEL BLOC continue BLOC
Notez que, contrairement au C et au Pascal, tout ceci est défini en termes de BLOCs, et non d'instructions. Ceci veut dire que les accolades sont requises - aucune instruction ne doit traîner. Si vous désirez écrire des conditionnelles sans accolades, il existe plusieurs autres façons de le faire. Les exemples suivants font tous la même chose :
if (!open(FOO)) { die "Can't open $FOO: $!"; } die "Can't open $FOO: $!" unless open(FOO); open(FOO) or die "Can't open $FOO: $!"; # FOO or bust! open(FOO) ? 'hi mom' : die "Can't open $FOO: $!"; # ce dernier est un peu exotique
L'instruction if
est directe. Puisque les BLOCs sont toujours
entourés d'accolades, il n'y a jamais d'ambiguïté pour savoir à quel
if
correspond un else
. Si vous utilisez unless
à la place de
if
, le sens du test est inversé.
L'instruction while
exécute le bloc tant que l'expression est vraie
(son évaluation ne renvoie pas une chaîne nulle (""
) ou 0
ou
"0")
. L'instruction until
exécute le bloc tant que l'expression
est fausse. Le LABEL est optionnel, et s'il est présent, il est
constitué d'un identifiant suivi de deux points. Le LABEL identifie
la boucle pour les instructions de contrôle de boucle next
,
last
, et redo
. Si le LABEL est omis, l'instruction de contrôle
de boucle se réfère à la boucle incluse dans toutes les autres. Ceci
peut amener une recherche dynamique dans votre pile au moment de
l'exécution pour trouver le LABEL. Un comportement aussi désespérant
provoquera un avertissement si vous utilisez le pragma use warnings
ou l'option -w.
S'il existe un BLOC continue
, il est toujours exécuté juste avant
que la condition ne soit à nouveau évaluée. Ce bloc peut donc être
utilisé pour incrémenter une variable de boucle, même lorsque la
boucle a été continuée via l'instruction next
.
La commande next
démarre la prochaine itération de la boucle :
LINE: while (<STDIN>) { next LINE if /^#/; # elimine les commentaires ... }
La commande last
sort immédiatement de la boucle en question. Le
bloc continue
, s'il existe, n'est pas exécuté :
LINE: while (<STDIN>) { last LINE if /^$/; # sort quand on en a fini avec l'en-tete ... }
La commande redo
redémarre le bloc de la boucle sans réévaluer la
condition. Le bloc continue
, s'il existe, n'est pas
exécuté. Cette commande est normalement utilisée par les programmes
qui veulent se mentir à eux-mêmes au sujet de ce qui vient de leur
être fourni en entrée.
Par exemple, lors du traitement d'un fichier comme /etc/termcap. Si vos lignes en entrée sont susceptibles de se terminer par un antislash pour indiquer leur continuation, vous pouvez vouloir poursuivre et récupérer l'enregistrement suivant.
while (<>) { chomp; if (s/\\$//) { $_ .= <>; redo unless eof(); } # on traite $_ }
qui est le raccourci Perl pour la version plus explicite :
LINE: while (defined($line = <ARGV>)) { chomp($line); if ($line =~ s/\\$//) { $line .= <ARGV>; redo LINE unless eof(); # pas eof(ARGV)! } # on traite $line }
Notez que s'il y avait un bloc continue
dans le code ci-dessus, il
ne serait exécuté que pour les lignes rejetées par l'expression
rationnelle (puisque redo saut le bloc continue). Un bloc continue
est souvent utilisé pour réinitialiser les compteurs de lignes ou les
recherches de motifs ?pat?
qui ne correspondent qu'une fois :
# inspire par :1,$g/fred/s//WILMA/ while (<>) { ?(fred)? && s//WILMA $1 WILMA/; ?(barney)? && s//BETTY $1 BETTY/; ?(homer)? && s//MARGE $1 MARGE/; } continue { print "$ARGV $.: $_"; close ARGV if eof(); # reinitialise $. reset if eof(); # reinitialise ?pat? }
Si le mot while
est remplacé par le mot until
, le sens du test
est inversé, mais la condition est toujours testée avant la première
itération.
Les instructions de contrôle de boucle ne fonctionnent pas dans un
if
ou dans un unless
, puisque ce ne sont pas des boucles. Vous
pouvez toutefois doubler les accolades pour qu'elles le deviennent.
if (/pattern/) {{ last if /fred/; next if /barney/; # même effet que "last", mais en moins compréhensible # mettre quelque chose ici }}
Ceci est du au fait qu'un bloc est considéré comme une boucle qui ne s'exécute qu'une fois. Voir BLOCs de base et instruction switch.
La forme while/if BLOC BLOC
, disponible en Perl 4, ne l'est
plus. Remplacez toutes les occurrences de if BLOC
par if (do
BLOC)
.
Les boucles for
de Perl dans le style de C fonctionnent de la même
façon que les boucles while
correspondantes ; cela signifie que
ceci :
for ($i = 1; $i < 10; $i++) { ... }
est la même chose que ça :
$i = 1; while ($i < 10) { ... } continue { $i++; }
Il existe une différence mineure : si des variables sont déclarées par
my
dans la section d'initialisation d'un for
, la portée lexicale
de ces variables est limitée à la boucle for
(le corps de la boucle
et sa section de contrôle).
En plus du bouclage classique dans les indices d'un tableau, for
peut se prêter à de nombreuses autres applications intéressantes. En
voici une qui évite le problème que vous rencontrez si vous testez
explicitement la fin d'un fichier sur un descripteur de fichier
interactif, ce qui donne l'impression que votre programme se gèle.
$on_a_tty = -t STDIN && -t STDOUT; sub prompt { print "yes? " if $on_a_tty } for ( prompt(); <STDIN>; prompt() ) { # faire quelque chose ici }
Utiliser readline
(ou sous sa forme d'opérateur, <EXPR>
)
comme condition d'un for
est un raccourci d'écriture pour ce qui
suit. Ce comportement est le même pour la condition d'une boucle
while
.
>>
for ( prompt(); defined( $_ = <STDIN> ); prompt() ) { # faire quelque chose }
La boucle foreach
itère sur une liste de valeurs normale et fixe la
variable VAR à chacune de ces valeurs successivement. Si la variable
est précédée du mot-clé my
, alors elle a une portée limitée du
point de vue lexical, et n'est par conséquent visible qu'à l'intérieur
de la boucle. Autrement, la variable est implicitement locale à la
boucle et reprend sa valeur précédente à la sortie de la boucle. Si la
variable était précédemment déclaré par my
, elle utilise cette
variable au lieu de celle qui est globale, mais elle est toujours
locale à la boucle.
Le mot-clé foreach
est en fait un synonyme du mot-clé for
, vous
pouvez donc utiliser foreach
pour sa lisibilité ou for
pour sa
concision (Ou parce que le Bourne shell vous est plus familier que
csh, vous rendant l'utilisation de for
plus naturelle). Si VAR
est omis, $_
est fixée à chaque valeur.
Si un élément de LIST est une lvalue (une valeur modifiable), vous
pouvez la modifier en modifiant VAR à l'intérieur de la boucle. À
l'inverse, si un élément de LIST n'est pas une lvalue (c'est une
constante), toute tentative de modification de cet élément
échouera. En d'autres termes, la variable d'index de la boucle
foreach
est un alias implicite de chaque élément de la liste sur
laquelle vous bouclez.
Si une partie de LIST est un tableau, foreach
sera très troublé
dans le cas où vous lui ajouteriez ou retireriez des éléments à
l'intérieur de la boucle, par exemple à l'aide de splice
. Ne faites
donc pas cela.
foreach
ne fera probablement pas ce que vous désirez si VAR est une
variable liée ou une autre variable spéciale. Ne faites pas cela non
plus.
Exemples :
for (@ary) { s/foo/bar/ }
for my $elem (@elements) { $elem *= 2; }
for $count (10,9,8,7,6,5,4,3,2,1,'BOOM') { print $count, "\n"; sleep(1); }
for (1..15) { print "Merry Christmas\n"; }
foreach $item (split(/:[\\\n:]*/, $ENV{TERMCAP})) { print "Item: $item\n"; }
Voici comment un programmeur C pourrait coder un algorithme en Perl :
for (my $i = 0; $i < @ary1; $i++) { for (my $j = 0; $j < @ary2; $j++) { if ($ary1[$i] > $ary2[$j]) { last; # ne peut pas sortir totalement :-( } $ary1[$i] += $ary2[$j]; } # voici l'endroit ou ce last m'emmene }
Tandis que voici comment un programmeur Perl plus à l'aise avec l'idiome pourrait le faire :
OUTER: for my $wid (@ary1) { INNER: for my $jet (@ary2) { next OUTER if $wid > $jet; $wid += $jet; } }
Vous voyez à quel point c'est plus facile ? C'est plus propre, plus
sûr, et plus rapide. C'est plus propre parce qu'il y a moins de
bruit. C'est plus sûr car si du code est ajouté entre les deux boucles
par la suite, le nouveau code ne sera pas exécuté accidentellement. Le
next
itère de façon explicite sur l'autre boucle plutôt que de
simplement terminer celle qui est à l'intérieur. Et c'est plus rapide
parce que Perl exécute une instruction foreach
plus rapidement
qu'une boucle for
équivalente.
Un BLOC en lui-même (avec ou sans label) est d'un point de vue
sémantique, équivalent à une boucle qui s'exécute une fois. Vous
pouvez donc y utilisez n'importe quelle instruction de contrôle de
boucle pour en sortir ou le recommencer (Notez que ce n'est PAS
vrai pour les blocs eval{}
, sub{}
, ou do{}
contrairement à la
croyance populaire, qui NE comptent PAS pour des boucles). Le
bloc continue
est optionnel.
La construction de BLOC est particulièrement élégante pour créer des structures de choix.
SWITCH: { if (/^abc/) { $abc = 1; last SWITCH; } if (/^def/) { $def = 1; last SWITCH; } if (/^xyz/) { $xyz = 1; last SWITCH; } $nothing = 1; }
Il n'y a pas d'instruction switch
officielle en Perl, car il existe
déjà plusieurs façons d'écrire quelque chose d'équivalent.
En revanche, depuis Perl 5.8 pour obtenir les instructions switch et case, ceux qui le souhaitent peuvent faire appel à l'extension Switch en écrivant :
use Switch;
À partir de là, les nouvelles instructions seront disponibles. Ce n'est pas aussi rapide que cela pourrait l'être puisque elles ne font pas réellement partie du langage (elles sont réalisées via un filtrage des sources) mais elles sont disponibles et utilisables.
Vous pourriez écrire à la place du bloc précédent :
SWITCH: { $abc = 1, last SWITCH if /^abc/; $def = 1, last SWITCH if /^def/; $xyz = 1, last SWITCH if /^xyz/; $nothing = 1; }
(Ce n'est pas aussi étrange que cela en a l'air une fois que vous avez réalisé que vous pouvez utiliser des «opérateurs» de contrôle de boucle à l'intérieur d'une expression, c'est juste l'opérateur binaire virgule normal utilisé dans un contexte scalaire. Voir Opérateur virgule dans la page de manuel perlop.)
ou
SWITCH: { /^abc/ && do { $abc = 1; last SWITCH; }; /^def/ && do { $def = 1; last SWITCH; }; /^xyz/ && do { $xyz = 1; last SWITCH; }; $nothing = 1; }
ou formaté de façon à avoir un peu plus l'air d'une instruction
switch
«convenable» :
SWITCH: { /^abc/ && do { $abc = 1; last SWITCH; };
/^def/ && do { $def = 1; last SWITCH; };
/^xyz/ && do { $xyz = 1; last SWITCH; }; $nothing = 1; }
ou
SWITCH: { /^abc/ and $abc = 1, last SWITCH; /^def/ and $def = 1, last SWITCH; /^xyz/ and $xyz = 1, last SWITCH; $nothing = 1; }
or même, horreur,
if (/^abc/) { $abc = 1 } elsif (/^def/) { $def = 1 } elsif (/^xyz/) { $xyz = 1 } else { $nothing = 1 }
Un idiome courant pour une instruction switch
est d'utiliser
l'aliasing de foreach
pour effectuer une affectation temporaire de
$_
pour une reconnaissance pratique des cas :
SWITCH: for ($where) { /In Card Names/ && do { push @flags, '-e'; last; }; /Anywhere/ && do { push @flags, '-h'; last; }; /In Rulings/ && do { last; }; die "unknown value for form variable where: `$where'"; }
Une autre approche intéressante de l'instruction switch est de
s'arranger pour qu'un bloc do
renvoie la valeur correcte :
$amode = do { if ($flag & O_RDONLY) { "r" } # XXX : n'est-ce pas 0? elsif ($flag & O_WRONLY) { ($flag & O_APPEND) ? "a" : "w" } elsif ($flag & O_RDWR) { if ($flag & O_CREAT) { "w+" } else { ($flag & O_APPEND) ? "a+" : "r+" } } };
ou
print do { ($flags & O_WRONLY) ? "write-only" : ($flags & O_RDWR) ? "read-write" : "read-only"; };
Ou si vous êtes certain que toutes les clauses &&
sont vraies, vous
pouvez utiliser quelque chose comme ceci, qui «switche» sur la valeur
de la variable d'environnement HTTP_USER_AGENT
.
#!/usr/bin/perl # choisir une page du jargon file selon le browser $dir = 'http://www.wins.uva.nl/~mes/jargon'; for ($ENV{HTTP_USER_AGENT}) { $page = /Mac/ && 'm/Macintrash.html' || /Win(dows )?NT/ && 'e/evilandrude.html' || /Win|MSIE|WebTV/ && 'm/MicroslothWindows.html' || /Linux/ && 'l/Linux.html' || /HP-UX/ && 'h/HP-SUX.html' || /SunOS/ && 's/ScumOS.html' || 'a/AppendixB.html'; } print "Location: $dir/$page\015\012\015\012";
Ce type d'instruction switch ne fonctionne que lorsque vous savez que
les clauses &&
seront vraies. Si vous ne le savez pas, l'exemple
précédent utilisant ?:
devrait être utilisé.
Vous pourriez aussi envisager d'écrire un hachage de références de
sous-programmes au lieu de synthétiser une instruction switch
.
Bien que cela ne soit pas destiné aux âmes sensibles, Perl supporte
une instruction goto
. Il en existe trois formes : goto
-LABEL,
goto
-EXPR, et goto
-&NAME. Un LABEL de boucle n'est pas en vérité
une cible valide pour un goto
; c'est juste le nom de la boucle.
La forme goto
-LABEL trouve l'instruction marquée par LABEL et
reprend l'exécution à cet endroit. Elle ne peut pas être utilisée pour
aller dans une structure qui nécessite une initialisation, comme un
sous-programme ou une boucle foreach
. Elle ne peut pas non plus
être utilisée pour aller dans une structure très optimisée. Elle peut
être employée pour aller presque n'importe où ailleurs à l'intérieur
de la portée dynamique, y compris hors des sous-programmes, mais il
est habituellement préférable d'utiliser une autre construction comme
last
ou die
. L'auteur de Perl n'a jamais ressenti le besoin
d'utiliser cette forme de goto
(en Perl, à vrai dire - C est une
toute autre question).
La forme goto
-EXPR attend un nom de label, dont la portée sera
résolue dynamiquement. Ceci permet des goto
s calculés à la mode de
FORTRAN, mais ce n'est pas nécessairement recommandé si vous optimisez
la maintenance du code :
goto(("FOO", "BAR", "GLARCH")[$i]);
La forme goto
-&NAME est hautement magique, et substitue au
sous-programme en cours d'exécution un appel au sous-programme
nommé. C'est utilisé par les sous-programmes AUTOLOAD()
qui veulent
charger une autre routine et prétendre que cette autre routine a été
appelée à leur place (sauf que toute modification de @_
dans le
sous-programme en cours est propagée à l'autre routine). Après le
goto
, même caller()
ne pourra pas dire que cette routine n'a pas
été appelée en premier.
Dans presque tous les cas similaires, une bien, bien meilleure idée est
d'utiliser les mécanismes de contrôle de flux structurés comme
next
, last
, ou redo
au lieu de s'en remettre à un
goto
. Pour certaines applications, la paire eval{}
- die()
pour
le traitement des exceptions peut aussi être une approche prudente.
Perl dispose d'un mécanisme pour mélanger de la documentation avec le code source. Lorsqu'il attend le début d'une nouvelle instruction, si le compilateur rencontre une ligne commençant par un signe égal et un mot, comme ceci
=head1 Here There Be Pods!
Alors ce texte et tout ce qui suit jusqu'à et y compris une ligne
commençant par =cut
sera ignoré. Le format du texte en faisant
partie est décrit dans la page de manuel perlpod.
Ceci vous permet de mélanger librement votre code source et votre documentation, comme dans
=item snazzle($)
La fonction snazzle() se comportera de la facon la plus spectaculaire que vous pouvez imaginer, y compris la pyrotechnie cybernetique.
=cut retour au compilateur, nuff of this pod stuff!
sub snazzle($) { my $thingie = shift; ......... }
Notez que les traducteurs pod ne devraient traiter que les paragraphes débutant par une directive pod (cela rend leur analyse plus simple), tandis que le compilateur sait en réalité chercher des séquences pod même au milieu d'un paragraphe. Cela signifie que le bout de code secret qui suit sera ignoré à la fois par le compilateur et les traducteurs.
$a=3; =truc secret warn "Neither POD nor CODE!?" =cut back print "got $a\n";
Vous ne devriez probablement pas vous reposer sur le fait que le
warn()
sera ignoré pour toujours. Les traducteurs pod ne sont pas
tous bien élevés de ce point de vue, et le compilateur deviendra
peut-être plus regardant.
On peut aussi utiliser des directives pod pour mettre rapidement une partie de code en commentaire.
Perl peut traiter des directives de ligne, à la manière du
préprocesseur C. Avec cela, on peut contrôler l'idée que Perl se fait
des noms de fichiers et des numéros de ligne dans les messages
d'erreur ou dans les avertissements (en particulier pour les chaînes
traitées par eval()
). La syntaxe de ce mécanisme est la même que
pour pour la plupart des préprocesseurs C : elle reconnaît
l'expression régulière :
# example: '# line 42 "new_filename.plx"' /^\# \s* line \s+ (\d+) \s* (?:\s("?)([^"]+)\2)? \s* $/x
avec $1
uqi est le numéro de ligne pour la ligne suivante et $3
qui est le nom optionnel du fichier (avec ou sans guillemets).
Voici quelques exemples que vous devriez pouvoir taper dans votre interpréteur de commandes :
% perl # line 200 "bzzzt" # the `#' on the previous line must be the first char on line die 'foo'; __END__ foo at bzzzt line 201.
% perl # line 200 "bzzzt" eval qq[\n#line 2001 ""\ndie 'foo']; print $@; __END__ foo at - line 2001.
% perl eval qq[\n#line 200 "foo bar"\ndie 'foo']; print $@; __END__ foo at foo bar line 200.
% perl # line 345 "goop" eval "\n#line " . __LINE__ . ' "' . __FILE__ ."\"\ndie 'foo'"; print $@; __END__ foo at goop line 345.
Cette traduction française correspond à la version anglaise distribuée avec perl 5.8.8. Pour en savoir plus concernant ces traductions, consultez http://perl.enstimac.fr/.
Traduction initiale : Roland Trique <roland.trique@free.fr>. Mise à jour : Paul Gaborit <paul.gaborit at enstimac.fr>.
Régis Julié <Regis.Julie@cetelem.fr>, Etienne Gauthier <egauthie@capgemini.fr>
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