perlmod - Modules Perl |
perlmod - Modules Perl (paquetages et tables de symboles)
Perl fournit un mécanisme de namespace alternatif pour éviter aux
paquetages de s'écraser mutuellement les variables. En fait, il n'y a
rien qui ressemble aux variables globales en perl (bien que quelques
identificateurs appartiennent par défaut au paquetage principal plutôt
qu'au paquetage courant). L'instruction package déclare l'unité de
compilation comme étant le namespace utilisé. La visibilité d'une
déclaration de paquetage est de la déclaration jusqu'à la fin du bloc,
eval
, sub
, ou la fin du fichier (c'est la même visibilité que
les opérateurs my()
et local()). Tous les identificateurs dynamiques
suivants seront dans le même namespace. L'instruction package affecte
uniquement les variables dynamiques -- ainsi que celles sur lesquelles
vous avez utilisé local()
-- mais pas sur les variables lexicales
créées a l'aide de my(). Typiquement, cela serais la premiers
déclaration dans un fichier a être inclue par un require
ou un
use
. Vous pouvez inclure un paquetage dans plusieurs endroits; cela
n'a quasiment aucune influence sur la table de symbole utilisée par le
compilateur pour le reste du bloc. Vous pouvez utiliser les variables
et les fichiers d'autres paquetages en préfixant l'identificateur avec
le nom du paquetage et d'un double «:» : $Package::Variable
. Si le
nom de paquetage est nul, le main
est utilisé. Donc, $::sail
est
équivalent à $main::sail
.
L'ancien délimiteur de paquetage étais une apostrophe, mais un double
«:» est maintenant utilisé, parce que c'est plus facilement
compréhensible par les humains, et parce que c'est plus pratique pour
les macros d'emacs. Cela fait aussi croire aux programmeurs C++
qu'ils comprennent ce qui se passe -- en opposition a l'apostrophe qui
faisait penser aux programmateurs Ada qu'ils comprenaient ce qui se
passait. Comme l'ancienne méthode est toujours supportée pour
préserver la compatibilité ascendante, si vous essayez une chaîne
comme "This is $owner's house"
, vous allez en fait accéder à
$owner::s
; c'est a dire, la variable $s du paquetage owner
, ce
qui n'est probablement pas ce que vous vouliez. Utilisez des accolades
pour supprimer l'ambiguïté, comme ça : "This is ${owner}'s house"
.
Les paquetages peuvent être imbriqués dans d'autres paquetages :
$EXTERNE::INTERNE::variable
. D'ailleurs, ceci n'implique rien dans
l'ordre de recherche des noms. Tous les symboles sont soit locaux dans
le paquetage courant, soit doivent avoir leur nom complet. Par
exemple, dans le paquetage EXTERNE
, $INTERNET::var
ne se réfère
pas à $EXTERNE::INTERNE::var
. Il croira que le paquetage INTERNE
est un paquetage totalement séparé.
Seuls les identificateurs commençant par une lettre (ou un underscore)
sont stockés dans la table de symboles des paquetages. Tous les autres
symboles sont gardés dans le paquetage main
, ceci inclue les
variables de ponctuations telles $_. De plus, les identificateurs
STDIN, STDOUT, STDERR, ARGV, ARGVOUT, ENV, INC, et SIG sont stockés
dans le paquetage main
lorsque ils ne sont pas redéfinis, même si
ils sont utilisés dans un autre but que celui pour lequel ils ont été
créés. Notez aussi que si vous avez un paquetage appelé m
, s
, ou
y
, alors, vous ne pourrez pas utiliser la forme qualifiée d'un
identificateur, car il sera interprété comme un patron de recherche,
substitution, ou remplacement.
(Les variables qui commencent par un underscore étaient à l'origine
dans le paquetage main
, mais nous avons décidés qu'il serais plus
utile aux programmeurs de paquetages de préfixer leurs variables
locales et noms de méthodes avec un underscore. $_ est bien sur
toujours global.)
Les chaînes qui sont utilisés avec eval()
sont compilées dans le
paquetage ou l'eval() à été compilé. (Les assignements à $SIG{}
,
d'un autre coté, supposent que le signal spécifié est dans le
paquetage main
. Mais vous pouvez dire au signal d'être dans le
paquetage.) Par exemple, examinez perldb.pl dans la librairie
Perl. Il passe dans le paquetage DB
pour éviter que le débogueur
n'interfère avec les variables du script que vous essayez de
déboguer. De temps en temps, il revient au paquetage main
pour
évaluer différentes expressions dans le contexte du paquetage main
(ou de la ou vous veniez). Referez vous a perldebug.
Le symbole spécial __PACKAGE__
contient le paquetage courant, mais
ne peut pas être (facilement) utilisé pour construire des variables.
Référez vous à la page de manuel perlsub pour de plus amples informations sur my()
et
local(), et la page de manuel perlref pour les détails.
Les tables de symboles pour un paquetage sont stockées dans un hash du
même nom avec deux «:» a la fin. La table de symbole de main est donc
%main::
, ou %::
pour raccourcir. De même, la table de symbole
d'un paquetage imbriqué est nommée %EXTERNE::INTERNE::
.
La valeur de chaque entrée du hash est ce à quoi vous vous référez
quand vous utilisez la notation *name
. En fait, les deux
instructions suivantes ont le même effet, bien que la première soit
plus efficace car il y a une vérification lors de la compilation :
local *main::truc = *main::machin; local $main::{truc} = $main::{machin};
Vous pouvez les utilisez pour imprimer toutes les variables d'un paquetage, par exemple, la librairie standard dumpvar.pl et le module CPAN Devel::Symdump l'utilisent.
L'assignement a un typeglob crée juste un alias, par exemple :
*dick = *richard;
font que les variables, sous fonctions, formats, et noms de fichiers
et de répertoires accessibles via l'identificateur richard
aussi
accessible via l'identificateur dick
. Si vous voulez juste faire un
alias d'une variable, ou d'une sous fonction, vous devrez assigner une
référence a la place :
*dick = \$richard;
Ce qui fait de $richard et $dick la même chose, mais laisse les tableaux @richard et @dick différents. Pas mal hein ?
Ce mécanisme peut être utilisé pour passer et retourner des références vers ou depuis une sous fonction si vous ne voulez pas copier l'ensemble. Cela fonctionne uniquement avec les variables dynamiques, pas les lexicales.
%un_hash = (); # ne peut pas être my() *un_hash = fn( \%un_autre_hash ); sub fn { local *hash_pareil = shift; # maintenant, utilisez %hashsym normalement, # et vous changerez aussi le %un_autre_hash my %nhash = (); # Faites ce que vous voulez return \%nhash; }
Au retours, la référence écrasera le hash dans la table de symboles spécifié par le typeglob *un_hash. Ceci est une manière rapide de jouer avec les références quand vous ne voulez pas avoir a déréférencer des variables explicitement.
Une autre utilisation des tables de symboles est d'avoir des variables «constantes».
*PI = \3.14159265358979;
Maintenant, vous ne pouvez plus modifier $PI, ce qui est une bonne
chose après tout. Ceci n'est pas la même chose qu'une sous fonction
constante, qui est sujette a des optimisations lors de la
compilation. Ce n'est pas la même chose. Un sous fonction constante
est une qui ne prends pas d'arguments, et retourne une expression
constante. Référez vous à la page de manuel perlsub pour plus de détails. Le pragma
use constant
est un truc pratique pour ce genre de choses.
Vous pouvez dire *foo{PACKAGE}
et *foo{NAME}
pour trouver de
quels noms et paquetages le symbole *foo provient. Ceci peut être
utile dans une fonction qui reçoit des typeglob comme arguments :
sub identify_typeglob { my $glob = shift; print 'Vous m\'avez donné ', *{$glob}{PACKAGE}, '::', *{$glob}{NAME}, "\n"; } identify_typeglob *foo; identify_typeglob *bar::baz;
Ceci imprimera
Vous m'avez donné main::foo Vous m'avez donné bar::baz
La notation *foo{THING} peut aussi être utilisé pour obtenir une référence a des éléments de *foo. Référez vous à la page de manuel perlref.
Il y a deux définitions de fonctions spéciales qui servent de
constructeur et de destructeur de paquetage. Elles sont BEGIN
et
END
. Le sub
est optionnel pour ces deux routines.
Une fonction BEGIN
est exécutée des que possible, c'est a dire, le
moment ou le paquetage est complètement défini, avant que le reste du
fichier soit parsé. Vous pouvez avoir plusieurs blocs BEGIN
dans un
fichier -- ils seront exécutés dans l'ordre d'apparition. Parce que un
bloc BEGIN
s'exécute immédiatement, il peut définir des sous
fonctions ainsi que pas mal de choses depuis d'autres fichiers pour
les rendre visibles depuis le reste du fichier. Dès qu'un BEGIN
a
été exécuté, toutes les ressources qu'il utilisait sont détruites et
sont rendues a Perl. Cela signifie que vous ne pouvez pas appeler
explicitement un BEGIN
.
Une fonction END
est exécutée aussi tard que possible, c'est a
dire, quand l'interpréteur se termine, même si sa sortie est due a un
appel à die(). (Mais pas si il se relance dans un autre via exec
,
ou est terminé par un signal -- vous aurez a gérer ça vous même (si
c'est possible).) Vous pouvez avoir plein de blocs END
dans un
fichier -- ils seront exécutés dans l'ordre inverse de leur
définition, c'est à dire le dernier d'abord (last in, first out
(LIFO)).
Au sein d'une fonction END
, $?
contient la valeur que le script
va passer a exit()
. vous pouvez modifier $?
pour changer la
valeur de sortie du script. Attention a ne pas changer $?
par
erreur (en lançant quelque chose via system
).
Notez que lorsque vous utilisez -n et -p avec Perl, BEGIN
et
END
marchent exactement de la même façon qu'avec awk, sous forme
dégénérée. De la façon dont sont réalisés (et sujet a changer, vu que
cela ne pourrais être pire), les blocs BEGIN
et END
sont
exécutés lorsque vous utilisez -c qui ne fait que tester la
syntaxe, bien que votre code principal ne soit pas exécuté.
Il n'y a pas de syntaxe de classe spéciale en Perl, mais un paquetage peut fonctionner comme une classe si il fournis des fonctions agissant comme des méthodes. Un tel paquetage peut dériver quelques unes de ses méthodes d'une autre classe (paquetage) en incluant le nom de l'autre paquetage dans son tableau global @ISA (qui doit être global, pas lexical).
Pour plus de détails, référez vous à la page de manuel perltoot et la page de manuel perlobj.
Un module est juste un paquetage qui est défini dans un fichier de même nom, et qui est destiné à être réutilisé. Il peut arriver a cette effet en fournissant un mécanisme qui exportera certains de ses symboles dans la table de symboles du paquetage qui l'utilise. Ou bien, il peut fonctionner comme une classe et rendre possible l'accès a ses variables via des appels de fonctions, sans qu'il soit nécessaire d'exporter un seul symbole. Il peut bien sur faire un peu des deux.
Par exemple, pour commencer un module normal appelé Some::Module, Créez un fichier appelé Some/Module.pm et commencez avec ce patron :
package Some::Module; # suppose Some/Module.pm
use strict;
BEGIN { use Exporter (); use vars qw($VERSION @ISA @EXPORT @EXPORT_OK %EXPORT_TAGS);
# On défini une version pour les vérifications $VERSION = 1.00; # Si vous utilisez RCS/CVS, ceci serais préférable # le tout sur une seule ligne, pour MakeMaker $VERSION = do { my @r = (q$Revisio: XXX $ =~ /\d+/g); sprintf "%d."."%02d" x $#r, @r };
@ISA = qw(Exporter); @EXPORT = qw(&func1 &func2 &func4); %EXPORT_TAGS = ( ); # ex. : TAG => [ qw!name1 name2! ],
# vos variables globales a être exporter vont ici, # ainsi que vos fonctions, si nécessaire @EXPORT_OK = qw($Var1 %Hashit &func3); } use vars @EXPORT_OK;
# Les globales non exportées iront là use vars qw(@more $stuff);
# Initialisation de globales, en premier, celles qui seront exportées $Var1 = ''; %Hashit = ();
# Ensuite, les autres (qui seront accessible via $Some::Module::stuff) $stuff = ''; @more = ();
# Toutes les lexicales doivent être crées avant # les fonctions qui les utilisent.
# les lexicales privées vont là my $priv_var = ''; my %secret_hash = ();
# Voici pour finir une fonction interne a ce fichier, # Appelée par &$priv_func; elle ne peut être prototypée. my $priv_func = sub { # des trucs ici. };
# faites toutes vos fonctions, exporté ou non; # n'oubliez pas de mettre quelque chose entre les {} sub func1 {} # pas de prototype sub func2() {} # proto void sub func3($$) {} # proto avec 2 scalaires
# celle là n'est pas exportée, mais peut être appelée ! sub func4(\%) {} # proto'd avec 1 hash par référence
END { } # on met tout pour faire le ménage ici (destructeurs globaux)
Enfin, continuez en déclarant et en utilisant vos variables dans des fonctions sans autres qualifications. Référez vous a Exporter et la page de manuel perlmodlib pour plus de détails sur les mécanismes et les règles de style a adopter lors de la création de modules.
Les modules Perl sont inclus dans vos programmes en disant
use Module;
ou
use Module LIST;
Ce qui revient exactement a dire
BEGIN { require Module; import Module; }
ou
BEGIN { require Module; import Module LIST; }
Et plus spécifiquement
use Module ();
est équivalent a dire
BEGIN { require Module; }
Tous les modules perl ont l'extension .pm. use
le suppose pour
que vous n'ayez pas a taper «Module.pm» entre des guillemets. Ceci
permet aussi de faire la différence entre les nouveaux modules des
vieux fichiers .pl et .ph. Les noms de modules commencent par
une majuscule, a moins qu'ils fonctionnent comme pragmas, les
«Pragmas» sont en effet des directives du compilateur, et sont parfois
appelés «modules pragmatiques» (ou même «pragmata» si vous êtes
puristes).
Les deux déclarations :
require UnModule; require "UnModule.pm";
différent en deux points. Dans le premier cas, les doubles deux points
dans le nom du module, comme dans Un::Module
, sont transformés en
séparateur système, généralement «/». Le second ne le fait pas, ce
devra être fait manuellement. La deuxième différence est que
l'apparition du premier require
indique au compilateur que les
utilisations de la notation objet indirecte impliquant «UnModule»,
comme dans $ob = purge UnModule
, sont des appels de méthodes et non
des appels de fonctions. (Oui, ceci peut vraiment faire une
différence).
Parce que l'instruction use
implique un bloc BEGIN
,
l'importation des sémantiques intervient au moment ou le use
est
compilé. C'est de cette façon qu'il lui est possible de fonctionner
comme pragma, et aussi la manière dont laquelle les modules sont
capables déclarer des fonctions qui seront visibles comme des
opérateurs de liste pour le reste du fichier courant. Ceci ne sera pas
vrai si vous utilisez require
a la place de use
. Avec
require
, vous allez au devant de ce problème :
require Cwd; # rends Cwd:: accessible $here = Cwd::getcwd();
use Cwd; # importe les noms depuis Cwd:: $here = getcwd();
require Cwd; # rends Cwd:: accessible $here = getcwd(); # oups ! y'a pas de main::getcwd()
En général, use Module ()
est recommandé a la place de require
Module
, car cela détermine si le module est la au moment de la
compilation, pas en plein milieu de l'exécution de votre
programme. Comme exception, je verrais bien, le cas ou deux modules
essayent de se use
l'un l'autre, et que chacun appelle une fonction
de l'autre module. Dans ce cas, il est facile d'utiliser require
a
la place.
Les paquetages Perl peuvent être inclus dans d'autre paquetages, on
peut donc avoir des noms de paquetages contenant ::
. mais si nous
utilisons le nom du paquetage directement comme nom de fichier, cela
donnera des nom peu manipulables, voir impossibles sur certains
systèmes. Par conséquent, si le nom d'un module est, disons,
Texte::Couleur
, alors, la définition se trouvera dans le fichier
Texte/Couleur.pm.
Les modules Perl ont toujours un fichier .pm, mais ils peuvent
aussi être des exécutables dynamiquement liés, ou des fonctions
chargées automatiquement associées au module. Si tel est le cas, ce
sera totalement transparent pour l'utilisateur du module. c'est le
fichier .pm qui doit se charger de charger ce dont il a besoin. Le
module POSIX est en fait, dynamique et autochargé, mais l'utilisateur
a juste a dire use POSIX
pour l'avoir.
Pour plus d'informations sur l'écriture d'extensions, referez vous a la page de manuel perlxstut et la page de manuel perlguts.
la page de manuel perlmodlib pour les questions générales sur comment faire des modules et des classes Perl, ainsi que la description de la librairie standard et du CPAN, Exporter pour savoir comment marche le mécanisme d'import/export de Perl, la page de manuel perltoot pour des explications en profondeurs sur comment créer des classes, la page de manuel perlobj pour un document de référence sur les objets, et la page de manuel perlsub pour une explication sur les fonction et la portée de celle ci.
Cette traduction française correspond à la version anglaise distribuée avec perl 5.005_02. Pour en savoir plus concernant ces traductions, consultez http://perl.enstimac.fr/.
Mathieu Arnold <arn_mat@club-internet.fr>
Simon Washbrook <swashbro@tlse.marben.fr>
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