Edmond et Jules de GONCOURT / Journal (t.1) / Robert Laffont - Bouquins 1989
« La seule marque, qui ne trompe point, de l'intelligence de l'homme, c'est la personnalité de ses idées, c'est-à-dire l'antagonisme des idées reçues. » <7 juin 1860 p.570>
Victor HUGO / Philosophie prose / Océan / OEuvres complètes / Robert Laffont - Bouquins 1989
« Quand on n'est pas intelligible, c'est qu'on n'est pas intelligent. » <1840-45 p.92>
Friedrich NIETZSCHE / Par-delà le bien et le mal (1886) / OEuvres II / Robert Laffont - Bouquins 1990
« On commence à se méfier de certaines personnes très intelligentes quand on les voit embarrassées. » <88 p.617>
Paul VALÉRY / Tel Quel / OEuvres II / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1960
« La supériorité comme cause de l'impuissance : être incapable d'une sottise qui peut être "avantageuse". » <p.496>
« L'imbécile est celui qui ne sait se servir, qui n'a pas l'idée de se servir, de ce qu'il possède. Tout le monde en est là. » <p.695>
Paul VALÉRY / Cahiers I / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1973
« L'intelligence - faculté de reconnaître sa sottise. » <Psychologie p.998>
Sacha GUITRY / Toutes réflexions faites / Cinquante ans d'occupations / Omnibus Presses de la Cité 1993
« Être assez intelligent, c'est n'être pas assez intelligent précisément. Être à moitié quoi que ce soit d'ailleurs est inutile - car c'est toujours l'autre moitié qui fait défaut. » <p.72>
« L'intelligence incite à la réflexion - et la réflexion conduit au scepticisme. Le scepticisme, lui, vous mène à l'ironie. L'ironie, à son tour, vous présente à l'esprit - qui se trouve en apport direct avec l'humour - qui fait si bon ménage avec la fantaisie. » <p.85>
Paul LÉAUTAUD / Journal littéraire / Mercure de France 1986
« Je disais : être intelligent, c'est comprendre, c'est entendre. Ce n'est pas seulement comprendre les idées, les choses, les faits qui rentrent dans votre tempérament, dans vos habitudes d'esprit, etc., c'est comprendre également les idées, les choses, les faits qui vous sont différents, contraires, et les plus divers. Autrement, on n'a qu'une intelligence limitée, et qu'est-ce, qu'une intelligence limitée. C'est l'intelligence qui cesse tôt ou tard de fonctionner et qui se ferme sur un ensemble d'idées donné. On pourrait codifier : être intelligent, c'est, après connaître exactement sa propre façon de sentir et de penser, pouvoir encore se prêter à toutes les autres. » <11 février 1906 I p.268>
Paul LÉAUTAUD / Le théâtre de Maurice Boissard / OEuvres / Mercure de France 1988
« L'intelligence ? une question de chimie organique, rien de plus. On n'est pas plus responsable d'être intelligent que d'être bête. Il n'y a pas plus à être fier de l'un qu'à rougir de l'autre. » <p.984>
ALAIN / Propos II / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1970
« Il faut modérer parfois l'intelligence aussi, et ne pas rougir d'être un bon animal, avant toute chose. J'aime mieux une petite lueur de bon sens portée par de bons muscles, qu'une grosse tête sur un petit corps. Sans les muscles, l'idée n'irait pas loin ; une pensée chargée de matière, une pensée aux larges pieds voilà ce qui mène le monde. » <5 novembre 1909 p.152>
Henry de MONTHERLANT / Carnets 1930-1944 / Essais / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1963
« Lorsqu'on parle le langage de l'intelligence, on déçoit toujours quelqu'un : le passionné, le sensible ou le sot. » <Carnet XLII p.1282>
Georges PICARD / Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison / José Corti 1999
« Quelle candeur de croire que l'intelligence est la capacité de découvrir des vérités ! Si c'était le cas, la plupart des philosophes seraient des sots ! Un esprit vif et complexe s'intéresse moins aux résultats de ses cogitations qu'à leur intensité et à leur beauté intrinsèque. Jugés sur leurs conclusions, Platon ne serait qu'une sorte de poète et Hegel un mauvais scrutateur de l'universel. Malebranche ne vaudrait pas un clou, Freud ou Heidegger feraient rire ! » <p.188>
Pierre DAC / Arrière-pensées - Maximes inédites / Le cherche midi éditeur 1998
« Il faut se méfier des ennemis intelligents. Bien que ce ne soit pas très intelligent d'être votre ennemi. » <p.118>
Philippe BOUVARD / Journal 1997-2000 / Le cherche midi éditeur 2000
« La malignité : cette intelligence de ceux à qui on ne veut pas en reconnaître. » <p.62>
Jean DUTOURD / Dutouriana / Plon 2002
« Le crétin se reconnaît à son goût pour les exactitudes inutiles. » <p.32>