perltie - Comment cacher un objet d'une classe derrière une simple variable |
tie())
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untie
perltie - Comment cacher un objet d'une classe derrière une simple variable
tie VARIABLE, CLASSNAME, LIST
$object = tied VARIABLE
untie VARIABLE
Avant la version 5.0 de Perl, un programmeur pouvait utiliser la fonction
dbmopen()
pour connecter magiquement une table de hachage %HASH de son
programme à une base de données sur disque au format standard Unix dbm(3x). En
revanche, son Perl était construit avec l'une ou l'autre des implémentations
de la bibliothèque dbm mais pas les deux et il n'était pas possible d'étendre
ce mécanisme à d'autres packages ou à d'autres types de variables.
C'est maintenant possible.
La fonction tie()
relie une variable à une classe (ou un package) qui fournit
l'implémentation des méthodes permettant d'accéder à cette variable. Une fois
ce lien magique établit, l'accès à cette variable déclenche automatiquement
l'appel aux méthodes de la classe choisie. La complexité de la classe est
cachée derrière des appels magiques de méthodes. Les noms de ces méthodes sont
entièrement en MAJUSCULES. C'est une convention pour signifier que Perl peut
appeler ces méthodes implicitement plutôt qu'explicitement -- exactement comme
les fonctions BEGIN()
et END().
Dans l'appel de tie(), VARIABLE
est le nom de la variable à
relier. CLASSNAME
est le nom de la classe qui implémente les objets du bon
type. Tous les autres arguments dans LIST
sont passés au constructeur
approprié pour cette classe -- à savoir TIESCALAR(), TIEARRAY(), TIEHASH(), ou
TIEHANDLE(). (Ce sont par exemple les arguments à passer à la fonction C
dbminit().)
L'objet retourné par la méthode «new» est aussi retourné par la
fonction tie()
ce qui est pratique pour accéder à d'autres méthodes de la
classe CLASSNAME
. (Vous n'avez pas besoin de retourner une référence vers
un vrai «type» (e.g. HASH ou CLASSNAME
) tant que c'est un objet
correctement béni -- par la fonction bless().)
Vous pouvez aussi retrouver une
référence vers l'objet sous-jacent en utilisant la fonction tied().
À la différence de dbmopen(), la fonction tie()
ne fera pas pour vous un
use
ou un require
d'un module -- vous devez le faire vous-même
explicitement.
tie())
Une classe qui implémente un scalaire lié devrait définir les méthodes suivantes : TIESCALAR, FETCH, STORE et éventuellement DESTROY.
Jetons un oeil à chacune d'elle en utilisant comme exemple une classe liée
(par tie())
qui permet à l'utilisateur de faire :
tie $his_speed, 'Nice', getppid(); tie $my_speed, 'Nice', $$;
À partir de maintenant, à chaque accès à l'une de ces variables, la priorité courante du système est retrouvée et retournée. Si ces variables sont modifiées alors la priorité du process change.
Nous utilisons la classe BSD::Resource de Jarkko Hietaniemi <jhi@iki.fi>
(non fournie) pour accéder aux constantes systèmes PRIO_PROCESS, PRIO_MIN, et
PRIO_MAX ainsi qu'aux appels systèmes getpriority()
et setpriority(). Voici le
préambule de la classe :
package Nice; use Carp; use BSD::Resource; use strict; $Nice::DEBUG = 0 unless defined $Nice::DEBUG;
bless())
vers un nouveau scalaire (probablement
anonyme) qu'il a créé. Par exemple :
sub TIESCALAR { my $class = shift; my $pid = shift || $$; # 0 means me
if ($pid !~ /^\d+$/) { carp "Nice::Tie::Scalar got non-numeric pid $pid" if $^W; return undef; }
unless (kill 0, $pid) { # EPERM or ERSCH, no doubt carp "Nice::Tie::Scalar got bad pid $pid: $!" if $^W; return undef; }
return bless \$pid, $class; }
Cette classe liée a choisi de retourner une erreur plutôt que de lancer une
exception si son constructeur échoue. Bien que ce soit la manière dont
dbmopen()
fonctionne, d'autres classes peuvent très bien être moins
tolérantes. La classe regarde tout de même la variable $^W
pour savoir si
elle doit émettre un peu de bruit ou non.
sub FETCH { my $self = shift; confess "wrong type" unless ref $self; croak "usage error" if @_; my $nicety; local($!) = 0; $nicety = getpriority(PRIO_PROCESS, $$self); if ($!) { croak "getpriority failed: $!" } return $nicety; }
Cette fois, nous avons décidé d'exploser (en générant une exception) si l'obtention de la priorité échoue -- il n'y a aucun autre moyen pour retourner une erreur et c'est probablement la meilleure chose à faire.
sub STORE { my $self = shift; confess "wrong type" unless ref $self; my $new_nicety = shift; croak "usage error" if @_;
if ($new_nicety < PRIO_MIN) { carp sprintf "WARNING: priority %d less than minimum system priority %d", $new_nicety, PRIO_MIN if $^W; $new_nicety = PRIO_MIN; }
if ($new_nicety > PRIO_MAX) { carp sprintf "WARNING: priority %d greater than maximum system priority %d", $new_nicety, PRIO_MAX if $^W; $new_nicety = PRIO_MAX; }
unless (defined setpriority(PRIO_PROCESS, $$self, $new_nicety)) { confess "setpriority failed: $!"; } return $new_nicety; }
sub DESTROY { my $self = shift; confess "wrong type" unless ref $self; carp "[ Nice::DESTROY pid $$self ]" if $Nice::DEBUG; }
C'est tout ce qu'il y a à voir. C'est même un peu plus parce que nous avons fait des jolies petites choses dans un souci de complétude, robustesse et, plus généralement, d'esthétique. Des classes plus simples liant un scalaire sont certainement faisables.
tie())
Une classe qui implémente un tableau lié ordinaire devrait définir les méthodes suivantes : TIEARRAY, FETCH, STORE, FETCHSIZE, STORESIZE et éventuellement DESTROY.
Les méthodes FETCHSIZE et STORESIZE sont nécessaires pour pouvoir fournir
$#array
et autres fonctionnalités équivalentes comme scalar(@array)
.
Les méthodes POP, PUSH, SHIFT, UNSHIFT, SPLICE, DELETE et EXISTS sont
indispensables si l'opérateur Perl ayant le même nom (mais en minuscules) doit
être appliqué aux tableaux liés. La classe Tie::Array peut être utilisée
comme classe de base pour implémenter ces méthodes à partir des cinq méthodes
initiales de base. Les implémentations par défaut de DELETE et de EXISTS dans
Tie::Array appellent simplement croak
.
De plus, la méthode EXTEND sera appelée quand perl devra pré-étendre l'allocation du tableau.
Cela signifie que, maintenant, les tableaux liés sont complets. L'exemple ci-dessous doit donc être mis à jour pour l'illustrer. (La documentation de Tie::Array est plus complète.)
Dans cette partie, nous implémenterons un tableau dont les indices sont fixés lors sa création. Si vous essayez d'accéder à des indices en dehors des limites, vous recevrez une exception. Par exemple :
require Bounded_Array; tie @ary, 'Bounded_Array', 2; $| = 1; for $i (0 .. 10) { print "setting index $i: "; $ary[$i] = 10 * $i; $ary[$i] = 10 * $i; print "value of elt $i now $ary[$i]\n"; }
Le code en préambule de cette classe est le suivant :
package Bounded_Array; use Carp; use strict;
bless())
à travers laquelle on pourra accéder au
nouveau tableau (probablement une référence à un TABLEAU anonyme)
Dans notre exemple, juste pour montrer qu'il n'est pas VRAIMENT nécessaire
de retourner une référence vers un TABLEAU, nous avons choisi une référence à
une HASHTABLE pour représenter notre objet. Cette HASHTABLE s'élabore
exactement comme un type d'enregistrement générique : le champ {BOUND}
stockera la borne maximum autorisée et le champ {ARRAY}
contiendra la
référence vers le vrai TABLEAU. Si quelqu'un en dehors de la classe tente de
déréférencer l'objet retourné (croyant sans doute avoir à faire à une
référence vers un TABLEAU), cela ne fonctionnera pas. Tout cela pour vous
montrer que vous devriez respecter le vie privée des objets.
sub TIEARRAY { my $class = shift; my $bound = shift; confess "usage: tie(\@ary, 'Bounded_Array', max_subscript)" if @_ || $bound =~ /\D/; return bless { BOUND => $bound, ARRAY => [], }, $class; }
sub FETCH { my($self,$idx) = @_; if ($idx > $self->{BOUND}) { confess "Array OOB: $idx > $self->{BOUND}"; } return $self->{ARRAY}[$idx]; }
Comme vous avez pu le remarquer le nom de la méthode FETCH (et al.) est le même pour tous les accès bien que les constructeurs ont des noms différents (TIESCALAR vs TIEARRAY). En théorie, une même classe peut servir pour différents types d'objets liés. En pratique, cela devient rapidement encombrant et il est beaucoup plus simple de n'avoir qu'un seul type d'objets liés par classe.
sub STORE { my($self, $idx, $value) = @_; print "[STORE $value at $idx]\n" if _debug; if ($idx > $self->{BOUND} ) { confess "Array OOB: $idx > $self->{BOUND}"; } return $self->{ARRAY}[$idx] = $value; }
Le code que nous avons présenté au début de la section concernant les tableaux liés accède à de nombreux éléments du tableau au-delà de la borne fixée. Par là même, il récupère une erreur dès qu'il tente d'accéder au-delà du second élément comme le montre la sortie suivante :
setting index 0: value of elt 0 now 0 setting index 1: value of elt 1 now 10 setting index 2: value of elt 2 now 20 setting index 3: Array OOB: 3 > 2 at Bounded_Array.pm line 39 Bounded_Array::FETCH called at testba line 12
tie())
Étant le premier type de données de Perl à être lié (voir dbmopen()), les
tables de hachage ont l'implémentation tie()
la plus complète et la plus
pratique. Une classe qui implémente une table de hachage liée devrait définir
les méthodes suivantes : TIEHASH est le constructeur ; FETCH et STORE accèdent
aux paires clés/valeurs. EXISTS indique si une clé est présente dans la table
et DELETE en supprime une. CLEAR vide la table en supprimant toutes les paires
clé/valeur. FIRSTKEY et NEXTKEY implémentent les fonctions keys()
et each()
pour parcourir l'ensemble des clés. Et DESTROY est appelée lorsque la variable
liée est détruite.
Si cela vous semble beaucoup, vous pouvez hériter du module standard Tie::Hash pour la plupart des méthodes et ne redéfinir que celles qui vous intéressent. Voir la page de manuel Tie::Hash pour plus de détails.
Souvenez-vous que Perl distingue le cas où une clé n'existe pas dans la table
de celui où la clé existe mais correspond à une valeur undef
. Les deux
possibilités peuvent être testées via les fonctions exists()
et
defined()
.
Voici l'exemple relativement intéressant d'une classe liant une table de hachage : cela vous fournit une table de hachage représentant tous les fichiers .* d'un utilisateur. Vous donnez comme index dans la table le nom du fichier (le point en moins) et vous récupérez le contenu de ce fichier. Par exemple :
use DotFiles; tie %dot, 'DotFiles'; if ( $dot{profile} =~ /MANPATH/ || $dot{login} =~ /MANPATH/ || $dot{cshrc} =~ /MANPATH/ ) { print "you seem to set your MANPATH\n"; }
Ou une autre utilisation possible de notre classe liée :
tie %him, 'DotFiles', 'daemon'; foreach $f ( keys %him ) { printf "daemon dot file %s is size %d\n", $f, length $him{$f}; }
Dans notre exemple de table de hachage liée DotFiles, nous utilisons une table
de hachage normale pour stocker dans l'objet plusieurs champs importants dont
le champ {LIST}
qui apparaît à l'utilisateur comme le contenu réel de la
table.
Voici le début de Dotfiles.pm :
package DotFiles; use Carp; sub whowasi { (caller(1))[3] . '()' } my $DEBUG = 0; sub debug { $DEBUG = @_ ? shift : 1 }
Dans notre exemple, nous voulons avoir la possibilité d'émettre des
informations de debug pour aider au développement. Nous fournissons aussi une
fonction pratique pour aider à l'affichage des messages d'avertissements ;
whowasi()
retourne le nom de la fonction qui l'a appelé.
Voici les méthodes pour la table de hachage DotFiles.
bless())
au travers de laquelle on peut accéder au
nouvel objet (probablement mais pas nécessairement une table de hachage
anonyme).
Voici le constructeur :
sub TIEHASH { my $self = shift; my $user = shift || $>; my $dotdir = shift || ''; croak "usage: @{[&whowasi]} [USER [DOTDIR]]" if @_; $user = getpwuid($user) if $user =~ /^\d+$/; my $dir = (getpwnam($user))[7] || croak "@{[&whowasi]}: no user $user"; $dir .= "/$dotdir" if $dotdir;
my $node = { USER => $user, HOME => $dir, LIST => {}, CLOBBER => 0, };
opendir(DIR, $dir) || croak "@{[&whowasi]}: can't opendir $dir: $!"; foreach $dot ( grep /^\./ && -f "$dir/$_", readdir(DIR)) { $dot =~ s/^\.//; $node->{LIST}{$dot} = undef; } closedir DIR; return bless $node, $self; }
Il n'est pas inutile de préciser que, si vous voulez tester un fichier dont le
nom est produit par readdir, vous devez la précéder du nom du répertoire en
question. Sinon, puisque nous ne faisons pas de chdir()
ici, il ne testera
sans doute pas le bon fichier.
Voici le code FETCH pour notre exemple DotFiles.
sub FETCH { carp &whowasi if $DEBUG; my $self = shift; my $dot = shift; my $dir = $self->{HOME}; my $file = "$dir/.$dot";
unless (exists $self->{LIST}->{$dot} || -f $file) { carp "@{[&whowasi]}: no $dot file" if $DEBUG; return undef; }
if (defined $self->{LIST}->{$dot}) { return $self->{LIST}->{$dot}; } else { return $self->{LIST}->{$dot} = `cat $dir/.$dot`; } }
C'est facile à écrire en lui faisant appeler la commande Unix cat(1)
mais ce
serait probablement plus portable d'ouvrir le fichier manuellement (et
peut-être plus efficace). Bien sûr, puisque les fichiers .* sont un concept
Unix, nous ne sommes pas concernés.
Dans notre exemple DotFiles, nous n'autorisons la réécriture du fichier que
dans le cas où la méthode clobber()
a été appelée à partir de la référence
objet retournée par tie().
sub STORE { carp &whowasi if $DEBUG; my $self = shift; my $dot = shift; my $value = shift; my $file = $self->{HOME} . "/.$dot"; my $user = $self->{USER};
croak "@{[&whowasi]}: $file not clobberable" unless $self->{CLOBBER};
open(F, "> $file") || croak "can't open $file: $!"; print F $value; close(F); }
Si quelqu'un veut écraser quelque chose, il doit dire :
$ob = tie %daemon_dots, 'daemon'; $ob->clobber(1); $daemon_dots{signature} = "A true daemon\n";
Un autre moyen de mettre la main sur une référence à l'objet sous-jacent est d'utiliser la fonction tied(). Il serait donc aussi possible de dire :
tie %daemon_dots, 'daemon'; tied(%daemon_dots)->clobber(1);
La méthode clobber est très simple :
sub clobber { my $self = shift; $self->{CLOBBER} = @_ ? shift : 1; }
sub DELETE { carp &whowasi if $DEBUG;
my $self = shift; my $dot = shift; my $file = $self->{HOME} . "/.$dot"; croak "@{[&whowasi]}: won't remove file $file" unless $self->{CLOBBER}; delete $self->{LIST}->{$dot}; my $success = unlink($file); carp "@{[&whowasi]}: can't unlink $file: $!" unless $success; $success; }
La valeur retournée par DELETE deviendra la valeur retournée par l'appel à delete(). Si vous voulez simuler le comportement normal de delete(), vous devriez retourner ce qu'aurait retourné FETCH pour cette clé. Dans notre exemple, nous avons préféré retourner une valeur qui indique à l'appelant si le fichier a été correctement effacé.
Dans notre exemple, cela devrait supprimer tous les fichiers .* de l'utilisateur ! C'est une chose tellement dangereuse que nous exigeons un positionnement de CLOBBER à une valeur supérieure à 1 pour l'autoriser.
sub CLEAR { carp &whowasi if $DEBUG; my $self = shift; croak "@{[&whowasi]}: won't remove all dot files for $self->{USER}" unless $self->{CLOBBER} > 1; my $dot; foreach $dot ( keys %{$self->{LIST}}) { $self->DELETE($dot); } }
exists()
sur une table pour une clé particulière. Dans notre exemple, nous cherchons
la clé dans la table de hachage {LIST}
:
sub EXISTS { carp &whowasi if $DEBUG; my $self = shift; my $dot = shift; return exists $self->{LIST}->{$dot}; }
keys()
ou each().
sub FIRSTKEY { carp &whowasi if $DEBUG; my $self = shift; my $a = keys %{$self->{LIST}}; # reset each() iterator each %{$self->{LIST}} }
keys()
ou each(). Son
second argument est la dernière clé à laquelle on a accédé. C'est pratique
si vous voulez faire attention à l'ordre, si vous appelez l'itérateur pour
plusieurs séquences à la fois ou si vous ne stockez pas vos données dans une
table de hachage réelle.
Dans notre exemple, nous utilisons une vraie table de hachage. Nous pouvons donc faire simplement en accédant tout de même au champ LIST de manière indirecte.
sub NEXTKEY { carp &whowasi if $DEBUG; my $self = shift; return each %{ $self->{LIST} } }
sub DESTROY { carp &whowasi if $DEBUG; }
Notez que des fonctions telles que keys()
et values()
peuvent retourner des
listes énormes lorsqu'elles sont utilisées sur de gros objets comme des
fichiers DBM. Vous devriez plutôt utiliser la fonction each()
pour les
parcourir. Exemple :
# print out history file offsets use NDBM_File; tie(%HIST, 'NDBM_File', '/usr/lib/news/history', 1, 0); while (($key,$val) = each %HIST) { print $key, ' = ', unpack('L',$val), "\n"; } untie(%HIST);
tie())
Pour l'instant, c'est partiellement implémenté.
Une classe qui implémente un filehandle lié devrait définir les méthode suivantes : TIEHANDLE, au moins une méthode parmi PRINT, PRINTF, WRITE, READLINE, GETC, READ, et éventuellement CLOSE et DESTROY. La classe peut aussi fournir : BINMODE, OPEN, EOF, FILENO, SEEK et TELL (si les opérateurs Perl correspondants sont utilisés sur le descriprteur).
C'est particulièrement pratique lorsque perl est utilisé à l'intérieur d'un autre programme dans lequel STDOUT et STDERR ont été redirigés d'une manière un peu spéciale. Voir nvi et le module Apache pour des exemples.
Dans notre exemple, nous essayons de créer un filehandle crieur (shouting en anglais).
package Shout;
sub TIEHANDLE { print "<shout>\n"; my $i; bless \$i, shift }
syswrite
.
sub WRITE { $r = shift; my($buf,$len,$offset) = @_; print "WRITE called, \$buf=$buf, \$len=$len, \$offset=$offset"; }
print()
. En plus de sa propre référence, elle attend une liste à passer à
la fonction print.
sub PRINT { $r = shift; $$r++; print join($,,map(uc($_),@_)),$\ }
printf()
. En plus de sa propre référence, elle attend un format et une
liste à passer à la fonction printf.
sub PRINTF { shift; my $fmt = shift; print sprintf($fmt, @_)."\n"; }
read()
ou sysread()
.
sub READ { my $self = shift; my $$bufref = \$_[0]; my(undef,$len,$offset) = @_; print "READ called, \$buf=$bufref, \$len=$len, \$offset=$offset"; # add to $$bufref, set $len to number of characters read $len; }
sub READLINE { $r = shift; "PRINT called $$r times\n"; }
getc
est appelée.
sub GETC { print "Don't GETC, Get Perl"; return "a"; }
close
.
sub CLOSE { print "CLOSE called.\n" }
sub DESTROY { print "</shout>\n" }
Voici comment utiliser notre petit exemple :
tie(*FOO,'Shout'); print FOO "hello\n"; $a = 4; $b = 6; print FOO $a, " plus ", $b, " equals ", $a + $b, "\n"; print <FOO>;
untie
Si vous projetez d'utiliser l'objet retourné soit par tie()
soit par tied()
et
si la classe liée définit un destructeur, il y a un piège subtile que vous
devez connaître.
Comme base, considérons cette exemple d'utilisation de tie; la seule chose qu'il fait est de garder une trace de toutes les valeurs affectées à un scalaire.
package Remember;
use strict; use IO::File;
sub TIESCALAR { my $class = shift; my $filename = shift; my $handle = new IO::File "> $filename" or die "Cannot open $filename: $!\n";
print $handle "The Start\n"; bless {FH => $handle, Value => 0}, $class; }
sub FETCH { my $self = shift; return $self->{Value}; }
sub STORE { my $self = shift; my $value = shift; my $handle = $self->{FH}; print $handle "$value\n"; $self->{Value} = $value; }
sub DESTROY { my $self = shift; my $handle = $self->{FH}; print $handle "The End\n"; close $handle; }
1;
Voici un exemple d'utilisation :
use strict; use Remember;
my $fred; tie $fred, 'Remember', 'myfile.txt'; $fred = 1; $fred = 4; $fred = 5; untie $fred; system "cat myfile.txt";
Et voici le résultat de l'exécution :
The Start 1 4 5 The End
Jusqu'à maintenant, tout va bien. Pour ceux qui ne l'auraient pas remarqué, l'objet lié n'a pas encore été utilisé. Ajoutons donc, à la classe Remember, une méthode supplémentaire permettant de mettre des commentaires dans le fichier -- disons quelque chose comme :
sub comment { my $self = shift; my $text = shift; my $handle = $self->{FH}; print $handle $text, "\n"; }
Voici maintenant l'exemple précédent modifié pour utiliser la méthode
comment
(qui nécessite l'objet lié) :
use strict; use Remember;
my ($fred, $x); $x = tie $fred, 'Remember', 'myfile.txt'; $fred = 1; $fred = 4; comment $x "changing..."; $fred = 5; untie $fred; system "cat myfile.txt";
Lorsque ce code s'exécute, il ne produit rien. Voici pourquoi...
Lorsqu'une variable est liée, elle est associée avec l'objet qui est retourné
par la fonction TIESCALAR, TIEARRAY, ou TIEHASH. Cette objet n'a normalement
qu'une seule référence, à savoir, la référence implicite prise par la variable
liée. Lorsque untie()
est appelé, cette référence est supprimée, Et donc,
comme dans notre premier exemple ci-dessus, le destructeur (DESTROY) de
l'objet est appelé ce qui est normal pour un objet qui n'a plus de référence
valide; et donc le fichier est fermé.
Dans notre second exemple, par contre, nous avons stocké dans $x une autre
référence à l'objet lié. Si bien que lorsque untie()
est appelé, il reste
encore une référence valide sur l'objet, donc le destructeur n'est pas appelé
à ce moment et donc le fichier n'est pas fermé. Le buffer du fichier n'étant
pas vidé, ceci explique qu'il n'y ait pas de sortie.
Bon, maintenant que nous connaissons le problème, que pouvons-nous faire pour
l'éviter ? La bonne vieille option -w
vous signalera tout appel à
untie()
pour lequel l'objet lié possède encore des références valides. Si le
second script ci-dessus est utilisé avec l'option -w
, Perl affiche le
message d'avertissement suivant :
untie attempted while 1 inner references still exist
Pour faire fonctionner correctement ce script et sans message, assurez-vous qu'il n'existe plus de références valides vers l'objet lié avant d'appeler untie() :
undef $x; untie $fred;
Voir DB_File ou Config pour quelques utilisations intéressantes de tie().
Les tableaux liés sont incomplets. Il y a quelques lacunes comme l'accès à
$#TABLEAU
(qui est difficile puisque c'est une lvalue) mais aussi les
autres fonctions de manipulation des tableaux telles que push(), pop(),
shift(), unshift()
et splice().
Vous ne pouvez pas lier facilement une structure multi-niveaux (comme une table de tables de hachage) à un fichier dbm. Le premier problème est la limite de taille d'une valeur (sauf pour GDBM et Berkeley DB). Mais, au-delà, vous aurez aussi le problème du stockage de références sur disque. L'un des modules qui tentent de répondre à ce genre de besoins est encore expérimental et partiel : le module MLDBM. Cherchez le code source de MLDBM sur le site CPAN le plus proche (comme décrit dans la page de manuel perlmodlib).
Tom Christiansen
TIEHANDLE par Sven Verdoolaege <skimo@dns.ufsia.ac.be> et Doug MacEachern <dougm@osf.org>
Cette traduction française correspond à la version anglaise distribuée avec perl 5.6.0. Pour en savoir plus concernant ces traductions, consultez http://perl.enstimac.fr/.
Traduction initiale et mise à jour v5.6.0 : Paul Gaborit <Paul.Gaborit at enstimac.fr>
Régis Julié <Regis.Julie@cetelem.fr>
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