perldebguts - Les entrailles du débogage de Perl |
$ENV{PERL_DEBUG_MSTATS}
perldebguts - Les entrailles du débogage de Perl
Ceci n'est pas la page de manuel perldebug(1), qui vous indique comment utiliser le débogueur. Cette page donne des détails de bas niveau dont la compréhension va de difficile à impossible pour quiconque n'étant pas incroyablement intime avec les entrailles de Perl. Caveat lector (Ben me v'là frais, NDT).
Perl a des hooks spéciaux de débogage à la compilation et à l'exécution qui sont utilisés pour créer des environnements de débogage. Ces hooks ne doivent pas être confondes avec la commande perl -Dxxx décrite dans la page de manuel perlrun, qui n'est utilisable que si l'on utilise une version spéciale de Perl compilée selon les instructions du fichier pod INSTALL dans l'arborescence source de Perl (la phrase de la VO est incomplète... NDT).
Par exemple, lorsque vous appelez la fonction intégrée caller
de Perl
depuis le paquetage DB, les arguments avec lesquels a été appelée la frame
correspondante de la pile sont copiés dans le tableau @DB::args. Le mécanisme
général est validé en appelant Perl avec l'option -d, et les
caractéristiques supplémentaires suivantes sont disponibles
(cf. $^P dans la page de manuel perlvar) :
$ENV{PERL5DB}
(ou de BEGIN {require
'perl5db.pl'}
en son absence) avant la premièe ligne de l'application.
Le tableau @{"_<$filename"}
est le contenu ligne à ligne de $filename pour
tous les fichiers compilés. Même chose pour les chaînes eval
uées contenant
des sous-programmes, ou qui sont actuellement exécutées. Le $filename
pour
les chaînes eval
uées ressemble à (eval 34)
. Les assertions de code dans
les expressions rationnelles ressemblent à (re_eval 19)
.
Le hachage %{"_<$filename"}
contient les points d'arrêt et les actions (ses
clés sont les numéros de lignes), et des entrées individuelles sont
modifiables (par opposition au hachage tout entier). Seul true/false est
important pour Perl, même si les valeurs utilisées par perl5db.pl ont la
forme "$break_condition\0$action"
. Les valeurs sont magiques dans un
contexte numérique : ce sont des zéros si la ligne ne peut pas être le
lieu d'un point d'arrêt.
Idem pour les chaînes évaluées qui contiennent des sous-programmes, ou qui
sont en cours d'exécution. Le $filename pour les chaînes eval
uées ressemble
à (eval 34)
ou à (re_eval 19)
.
${"_<$filename"}
contient "_<$filename"
. Idem pour les
chaînes évaluées qui contiennent des sous-programmes, ou qui sont en cours
d'exécution. Le $filename pour les chaînes eval
uées ressemble à (eval
34)
ou à (re_eval 19)
.
Après la compilation de chaque fichier exigé par require
, mais avant son
exécution, DB::postponed(*{"_<$filename"})
est appelé (si le sous-programme
DB::postponed
existe). Ici le $filename est le nom développé du fichier
exigé, tel que trouvé dans les valeurs de %INC.
Après la compilation de chaque sous-programme subname
, l'existence de
$DB::postponed{subname}
est vérifiée. Si cette clé existe,
DB::postponed(subname)
est appelé si le sous-programme DB::postponed
existe.
Un hachage %DB::sub
est maintenu, dont les clés sont les noms des
sous-programmes et dont les valeurs ont la forme
filename:startline-endline
. filename
a la forme (eval 34)
pour les
sous-programmes définis dans des eval
s, ou (re_eval 19)
pour ceux qui se
trouvent dans des assertions de code d'expression rationnelle.
Lorsque l'exécution de votre programme atteint un endroit pouvant avoir un
point d'arrêt, le sous-programme DB::DB()
est appelé si l'une des variables
$DB::trace, $DB::single ou $DB::signal est vraie. Ces variables ne sont pas
local
isables. Cette caractéristique est invalidée lorsque le contrôle est à
l'intérieur de DB::DB()
ou de fonctions appelées à partir de lui (À moins
que $^D & (1<30)
) soit vrai.
Lorsque l'exécution de l'application atteint un appel de sous-programme, un
appel à &DB::sub
(args) est réalisé à la place, avec $DB::sub
contenant le nom du sous-programme appelé. Ceci ne se produit pas si le
sous-programme ait été compilé dans le paquetage DB
.
Notez que si &DB::sub
a besoin de données externes pour son bon
fonctionnement, aucun appel de sous-programme n'est possible tant que ce n'est
pas fait. Pour le débogueur standard, la variable $DB::deep
(profondeur des
niveaux de récursion dans le débogueur que vous pouvez atteindre avant un
arrêt obligatoire) donne un exemple de telle dépendance.
Le débogueur fonctionnel minimal consiste en une seule ligne
sub DB::DB {}
ce qui est bien pratique comme contenu de la variable d'environnement
PERL5DB
:
$ "PERL5DB=sub DB::DB {}" perl -d your-script
Un autre débogueur minimal, un petit peu plus utile, pourrait être créé, la ligne unique étant
sub DB::DB {print ++$i; scalar <STDIN>}
Ce débogueur afficherait le nombre séquentiel d'instructions recontrées, et attendrait que vous appuyiez sur entrée pour continuer.
Le débogueur suivant est plutôt fonctionnel :
{ package DB; sub DB {} sub sub {print ++$i, " $sub\n"; &$sub} }
Il affiche le nombre séquentiel d'appels de sous-programmes et le nom des
sous-programmes appelés. Notez que &DB::sub
doit être compilé dans le
paquetage DB
.
Au démarrage, le débogueur lit votre fichier rc (./.perldb ou ~/.perldb
sous Unix), qui peut définir des options importantes. Ce fichier peut définir
un sous-programme &afterinit
devant être exécuté après l'initialisation du
débogueur.
Après la lecture du fichier rc, le débogueur lit la variable d'environnement
PERLDB_OPTS et l'analyse comme si c'était le reste de la ligne O ...
dans
le prompt du débogueur.
Il maintient aussi des varibles internes magiques, telles que @DB::dbline
et %DB::dbline
qui sont des alias de @{"::_<fichier_courant"}
et
%{"::_<fichier_courant"}
. Ici, fichier_courant
est le fichier
actuellement sélectionné, soit choisi explicitement par la commande f
du
débogueur, ou implicitement par le flux de l'exécution).
Certaines fonctions sont fournies pour simplifier la personnalisation. Voir
Options Configurables dans la page de manuel perldebug pour une description des options
analysées par DB::parse_options(string)
. La fonction
DB::dump_trace(skip[, count])
saute le nombre spécifié de frames et
retourne une liste contenant des informations sur les frames de l'appelant (la
totalité d'entre elles si count
est manquant). Chaque entrée est une
référence à un hachage contenant le contexte
des clés (soit .
, $
ou
@
), sub
(nom du sous-programme, ou infos sur eval
), args
(undef
ou une référence à un tableau), fichier
, et ligne
.
La fonction DB::print_trace(FH, skip[, count[, short]])
affiche des infos
formatées sur les frames de l'appelant. Les deux dernières focntions peuvent
être pratiques comme arguments des commandes <
et >
.
Notez que toute variable et toute fonction qui n'est pas documentée ici (ou dans la page de manuel perldebug) est considérée comme réservée à un usage interne uniquement, et est en tant que telle sujette à changement sans préavis.
L'option frame
peut être utilisée pour contrôler la sortie des informations
sur les frames. Par exemple, comparez cette trace d'une expression :
$ perl -de 42 Stack dump during die enabled outside of evals.
Loading DB routines from perl5db.pl patch level 0.94 Emacs support available.
Enter h or `h h' for help.
main::(-e:1): 0 DB<1> sub foo { 14 }
DB<2> sub bar { 3 }
DB<3> t print foo() * bar() main::((eval 172):3): print foo() + bar(); main::foo((eval 168):2): main::bar((eval 170):2): 42
avec celle-ci, une fois que l'O
ption frame=2
a été validée :
DB<4> O f=2 frame = '2' DB<5> t print foo() * bar() 3: foo() * bar() entering main::foo 2: sub foo { 14 }; exited main::foo entering main::bar 2: sub bar { 3 }; exited main::bar 42
Pour les besoins de la démonstration, nous présentons ci-dessous un listage
laborieux obtenu en plaçant votre variable d'environnement PERLDB_OPTS
à la
valeur f=n N
, et en exécutant perl -d -V sur la ligne de commande. Les
exemples utilisent diverses valeurs de n
pour vous montrer la différence
entre ces réglages. Aussi longs qu'ils puissent paraître, ils ne sont pas des
listages complets, mais seulement des extraits.
entering main::BEGIN entering Config::BEGIN Package lib/Exporter.pm. Package lib/Carp.pm. Package lib/Config.pm. entering Config::TIEHASH entering Exporter::import entering Exporter::export entering Config::myconfig entering Config::FETCH entering Config::FETCH entering Config::FETCH entering Config::FETCH
entering main::BEGIN entering Config::BEGIN Package lib/Exporter.pm. Package lib/Carp.pm. exited Config::BEGIN Package lib/Config.pm. entering Config::TIEHASH exited Config::TIEHASH entering Exporter::import entering Exporter::export exited Exporter::export exited Exporter::import exited main::BEGIN entering Config::myconfig entering Config::FETCH exited Config::FETCH entering Config::FETCH exited Config::FETCH entering Config::FETCH
in $=main::BEGIN() from /dev/null:0 in $=Config::BEGIN() from lib/Config.pm:2 Package lib/Exporter.pm. Package lib/Carp.pm. Package lib/Config.pm. in $=Config::TIEHASH('Config') from lib/Config.pm:644 in $=Exporter::import('Config', 'myconfig', 'config_vars') from /dev/null:0 in $=Exporter::export('Config', 'main', 'myconfig', 'config_vars') from li in @=Config::myconfig() from /dev/null:0 in $=Config::FETCH(ref(Config), 'package') from lib/Config.pm:574 in $=Config::FETCH(ref(Config), 'baserev') from lib/Config.pm:574 in $=Config::FETCH(ref(Config), 'PERL_VERSION') from lib/Config.pm:574 in $=Config::FETCH(ref(Config), 'PERL_SUBVERSION') from lib/Config.pm:574 in $=Config::FETCH(ref(Config), 'osname') from lib/Config.pm:574 in $=Config::FETCH(ref(Config), 'osvers') from lib/Config.pm:574
in $=main::BEGIN() from /dev/null:0 in $=Config::BEGIN() from lib/Config.pm:2 Package lib/Exporter.pm. Package lib/Carp.pm. out $=Config::BEGIN() from lib/Config.pm:0 Package lib/Config.pm. in $=Config::TIEHASH('Config') from lib/Config.pm:644 out $=Config::TIEHASH('Config') from lib/Config.pm:644 in $=Exporter::import('Config', 'myconfig', 'config_vars') from /dev/null:0 in $=Exporter::export('Config', 'main', 'myconfig', 'config_vars') from lib/ out $=Exporter::export('Config', 'main', 'myconfig', 'config_vars') from lib/ out $=Exporter::import('Config', 'myconfig', 'config_vars') from /dev/null:0 out $=main::BEGIN() from /dev/null:0 in @=Config::myconfig() from /dev/null:0 in $=Config::FETCH(ref(Config), 'package') from lib/Config.pm:574 out $=Config::FETCH(ref(Config), 'package') from lib/Config.pm:574 in $=Config::FETCH(ref(Config), 'baserev') from lib/Config.pm:574 out $=Config::FETCH(ref(Config), 'baserev') from lib/Config.pm:574 in $=Config::FETCH(ref(Config), 'PERL_VERSION') from lib/Config.pm:574 out $=Config::FETCH(ref(Config), 'PERL_VERSION') from lib/Config.pm:574 in $=Config::FETCH(ref(Config), 'PERL_SUBVERSION') from lib/Config.pm:574
in $=main::BEGIN() from /dev/null:0 in $=Config::BEGIN() from lib/Config.pm:2 Package lib/Exporter.pm. Package lib/Carp.pm. out $=Config::BEGIN() from lib/Config.pm:0 Package lib/Config.pm. in $=Config::TIEHASH('Config') from lib/Config.pm:644 out $=Config::TIEHASH('Config') from lib/Config.pm:644 in $=Exporter::import('Config', 'myconfig', 'config_vars') from /dev/null:0 in $=Exporter::export('Config', 'main', 'myconfig', 'config_vars') from lib/E out $=Exporter::export('Config', 'main', 'myconfig', 'config_vars') from lib/E out $=Exporter::import('Config', 'myconfig', 'config_vars') from /dev/null:0 out $=main::BEGIN() from /dev/null:0 in @=Config::myconfig() from /dev/null:0 in $=Config::FETCH('Config=HASH(0x1aa444)', 'package') from lib/Config.pm:574 out $=Config::FETCH('Config=HASH(0x1aa444)', 'package') from lib/Config.pm:574 in $=Config::FETCH('Config=HASH(0x1aa444)', 'baserev') from lib/Config.pm:574 out $=Config::FETCH('Config=HASH(0x1aa444)', 'baserev') from lib/Config.pm:574
in $=CODE(0x15eca4)() from /dev/null:0 in $=CODE(0x182528)() from lib/Config.pm:2 Package lib/Exporter.pm. out $=CODE(0x182528)() from lib/Config.pm:0 scalar context return from CODE(0x182528): undef Package lib/Config.pm. in $=Config::TIEHASH('Config') from lib/Config.pm:628 out $=Config::TIEHASH('Config') from lib/Config.pm:628 scalar context return from Config::TIEHASH: empty hash in $=Exporter::import('Config', 'myconfig', 'config_vars') from /dev/null:0 in $=Exporter::export('Config', 'main', 'myconfig', 'config_vars') from lib/Exporter.pm:171 out $=Exporter::export('Config', 'main', 'myconfig', 'config_vars') from lib/Exporter.pm:171 scalar context return from Exporter::export: '' out $=Exporter::import('Config', 'myconfig', 'config_vars') from /dev/null:0 scalar context return from Exporter::import: ''
Dans tous les cas montrés ci-dessus, l'indentation des lignes montre l'arbre
d'appels. Si le bit 2 de frame
est mis, alors une ligne est affichée aussi
à la sortie d'un sous-programme. Si le bit 4 est mis, alors les arguments sont
aussi affichés ainsi que les infos sur l'appelant. Si le bit 8 est mis, les
arguments sont affichés même s'ils sont liés ou sont des références. Si le bit
16 est mis, la valeur de retour est aussi affichée.
Lorsqu'un paquetage est compilé, une ligne comme celle-ci
Package lib/Carp.pm.
est affichée avec l'indentation adéquate.
Il y a deux façons d'obtenir une trace de débogage pour les expressions rationnelles.
Si votre perl est compilé avec -DDEBUGGING
activé, vous pouvez utiliser
l'option de ligne de commande -Dr.
Sinon, vous pouvez indiquer use re 'debug'
, qui est effectif à la fois à la
compilation et lors de l'exécution. Il n'a pas de portée lexicale.
La trace de débogage lors de la compilation a cette allure :
compiling RE `[bc]d(ef*g)+h[ij]k$' size 43 first at 1 1: ANYOF(11) 11: EXACT <d>(13) 13: CURLYX {1,32767}(27) 15: OPEN1(17) 17: EXACT <e>(19) 19: STAR(22) 20: EXACT <f>(0) 22: EXACT <g>(24) 24: CLOSE1(26) 26: WHILEM(0) 27: NOTHING(28) 28: EXACT <h>(30) 30: ANYOF(40) 40: EXACT <k>(42) 42: EOL(43) 43: END(0) anchored `de' at 1 floating `gh' at 3..2147483647 (checking floating) stclass `ANYOF' minlen 7
La première ligne montre la forme de l'expression avant sa compilation. La seconde sa taille une fois compilée (avec une unité arbitraire, habituellement des mots de 4 octets) et l'id du label du premier noeud qui lui correspond.
La dernière ligne (coupée sur deux lignes ci-dessus) contient les infos de
l'optimiseur. Dans l'exemple donné, l'optimiseur a trouvé que la
correspondance devait contenir une sous-chaîne de
à l'offset 1, et une
sous-chaîne gh
à un offset quelconque entre 3 et l'infini. Qui plus est, en
vérifiant ces sous-chaînes (pour abandonner rapidement les correspondances
impossibles) il recherchera la sous-chaîne gh
avant la sous-chaîne
de
. L'optimiseur peut aussi utiliser le fait qu'il sait que la
correspondance doit commencer (au premier
id) par un caractère, et
qu'elle ne doit pas faire moins de 7 caractères.
Les champs intéressants qui peuvent apparaître dans la dernière ligne sont
anchored
STRING at
POSfloating
STRING at
POS1..POS2matching floating/anchored
minlen
stclass
TYPEnoscan
isall
GPOS
\G
.
plus
x+y
).
implicit
.*
.
with eval
(?{ code })
et (??{
code })
.
anchored(TYPE)
TYPE
valant BOL
, MBOL
ou GPOS
, voir la table ci-dessous).
Si une sous-chaîne est connue comme ne pouvant correspondre qu'à une fin de
ligne, elle peut être suivie de $
, comme dans floating `k'$
.
Les infos spécifiques de l'optimiseur sont utilisées pour éviter d'entrer dans
un moteur d'expressions rationnelles (lent) pour des chaînes qui ne
correspondront certainement pas. Si le drapeau isall
est mis, un appel du
moteur d'expressions rationnelles peut être évité même lorsque l'optimiseur a
trouvé un endroit approprié pour la correspondance.
Le reste de la sortie contient la liste des noeuds de la forme compilée de l'expression. Chaque ligne a pour format
id: TYPE OPTIONAL-INFO (next-id)
Voici la liste des types possibles accompagnés de courtes descriptions :
# TYPE arg-description [num-args] [longjump-len] DESCRIPTION
# Points de sortie END no Fin du programme. SUCCEED no Retour d'un sous-programme, simplement.
# Ancres BOL no Correspond à "" en début de ligne. MBOL no Idem, sur plusieurs lignes. SBOL no Idem, sur une seule ligne. EOS no Correspond à "" en fin de chaîne. EOL no Correspond à "" en fin de ligne. MEOL no Idem, sur plusieurs lignes. SEOL no Idem, sur une seule ligne. BOUND no Correspond à "" à une frontière entre mots. BOUNDL no Correspond à "" à une frontière entre mots. NBOUND no Correspond à "" en-dehors d'une frontière. NBOUNDL no Correspond à "" en-dehors d'une frontière. GPOS no Correpondance là où le dernier m//g s'est arrêté.
# Alternatives [spéciales] ANY no Correspond à n'importe quel caractère (sauf nouvelle ligne) SANY no Correspond à un caractère. ANYOF sv Correspond à un caractère dans (ou hors de) cette classe. ALNUM no Correspond à un caractère alphanumérique. ALNUML no Correspond à un caractère alphanumérique local. NALNUM no Correspond à un caractère non alphanumérique NALNUML no Correspond à un caractère non alphanumérique local. SPACE no Correspond à un blanc. SPACEL no Correspond à un blanc local. NSPACE no Correspond à un caractère non blanc. NSPACEL no Correspond à un caractère non blanc local. DIGIT no Correspond à un caractère numérique. NDIGIT no Correspond à un caractère non numérique.
# BRANCH L'ensemble de branches consituant un simple choix, # accompagnées de leurs pointeurs "suivant", puisque la # précédence empêche quoi que ce soit d'être concaténé à # une branche particulière. Le pointeur "suivant" de la # dernière BRANCH dans un choix pointe vers ce qui suit # le choix complet. C'est aussi là que pointe le # pointeur "suivant" final de chaque branche ; chaque # branche débute par le noeud opérande d'un noeud BRANCH. # BRANCH node Correspond à cette alternative, ou la suivante...
# BACK Les pointeurs "suivant" normaux pointent tous # implicitement vers l'avant ; BACK existe pour rendre # les structures de boucles possibles. # non utilisé BACK no Correspond à "", le pointeur "suivant" pointe vers l'arrière.
# Littéraux EXACT sv Correspond à cette chaîne (précédée de sa longueur). EXACTF sv Correspond à cette chaîne, repliée (? NDT) (avec sa longueur). EXACTFL sv Correspond à cette chaîne locale, repliée (avec sa longueur).
# Ne fait rien NOTHING no Correspond à la chaîne vide. # Une variante du précédent, qui délimite un groupe, arrêtant # ainsi les optimisations TAIL no Correspond à la chaîne vide. On peut sauter d'ici vers l'extérieur.
# STAR,PLUS '?', et les complexes '*' et '+', sont implémentés # sous la forme de structure BRANCH circulaires # utilisant BACK. Les cas simples (un caractère par # correspondance) sont implémentés avec STAR et PLUS # pour leur rapidité et pour minimiser les plongées # récursives. # STAR node Correspond à ce (simple) truc 0 ou plusieurs fois. PLUS node Correspond à ce (simple) truc 1 ou plusieurs fois.
CURLY sv 2 Correspond à ce simple truc {n,m} fois. CURLYN no 2 Match next-after-this simple thing # {n,m} times, set parenths. CURLYM no 2 Correspond à ce truc de complexité moyenne {n,m} fois. CURLYX sv 2 Correspond à ce truc complexe {n,m} fois.
# Ce terminateur crée une structure de boucle pour CURLYX WHILEM no Effectue un traitement des accolades et voit si le reste correspond.
# OPEN,CLOSE,GROUPP ... sont dénombrés à la compilation. OPEN num 1 Marque ce point de l'entrée comme début #n. CLOSE num 1 Analogue à OPEN.
REF num 1 Correspond à une chaîne déjà trouvée. REFF num 1 Correspond à une chaîne déjà trouvée, repliée. REFFL num 1 Correspond à une chaîne déjà trouvée, repliée, locale.
# assertions de groupage IFMATCH off 1 2 Réussit si la suite correspond. UNLESSM off 1 2 Rate si la suite correspond. SUSPEND off 1 1 Sous expression rationnelle "indépendente". IFTHEN off 1 1 Switch, devrait être précédé par un switcher. GROUPP num 1 Si le groupe correspond.
# Support des expressions rationnelles longues LONGJMP off 1 1 Saute loin en avant. BRANCHJ off 1 1 BRANCH avec un offset long.
# Le travailleur de force EVAL evl 1 Exécute du code Perl.
# Modifieurs MINMOD no L'opérateur suivant n'est pas avide. LOGICAL no L'opcode suivant doit placer le drapeau uniquement (? NDT).
# Ceci n'est pas encore utilisé RENUM off 1 1 Groupe ayant des parenthèses dénombrées indépendamment.
# Ceci n'est pas vraiment un noeud, mais un morceau optimisé d'un # noeud "long". Pour simplifie la sortie de débogage, nous # l'indiquons comme si c'était un noeud OPTIMIZED off Conteneur pour vidage.
Tout d'abord, lors de la recherche d'une correspondance, on peut n'avoir aucune sortie même si le débogage est validé. Ceci signifie qu'on n'est jamais entré dans le moteur d'expressions rationnelles, et que tout le travail a été fait par l'optimiseur.
Si on est entré dans le moteur d'expressions rationnelles, la sortie peut avoir cette allure :
Matching `[bc]d(ef*g)+h[ij]k$' against `abcdefg__gh__' Setting an EVAL scope, savestack=3 2 <ab> <cdefg__gh_> | 1: ANYOF 3 <abc> <defg__gh_> | 11: EXACT <d> 4 <abcd> <efg__gh_> | 13: CURLYX {1,32767} 4 <abcd> <efg__gh_> | 26: WHILEM 0 out of 1..32767 cc=effff31c 4 <abcd> <efg__gh_> | 15: OPEN1 4 <abcd> <efg__gh_> | 17: EXACT <e> 5 <abcde> <fg__gh_> | 19: STAR EXACT <f> can match 1 times out of 32767... Setting an EVAL scope, savestack=3 6 <bcdef> <g__gh__> | 22: EXACT <g> 7 <bcdefg> <__gh__> | 24: CLOSE1 7 <bcdefg> <__gh__> | 26: WHILEM 1 out of 1..32767 cc=effff31c Setting an EVAL scope, savestack=12 7 <bcdefg> <__gh__> | 15: OPEN1 7 <bcdefg> <__gh__> | 17: EXACT <e> restoring \1 to 4(4)..7 failed, try continuation... 7 <bcdefg> <__gh__> | 27: NOTHING 7 <bcdefg> <__gh__> | 28: EXACT <h> failed... failed...
L'information la plus significative de la sortie est celle concernant le noeud particulier de l'expression rationnelle compilée qui est en cours de test vis-à-vis de la chaîne cible. Le format de ces lignes est le suivant
STRING-OFFSET <PRE-STRING> <POST-STRING> |ID: TYPE
Les infos de TYPE sont indentées en fonction du niveau de trace. D'autres informations incidentes apparaissent entremêlées au reste.
Perl est très frivole avec la mémoire. Il y a un dicton qui dit que pour estimer l'utilisation de la mémoire par Perl, il faut envisager un algorithme d'allocation raisonnable et multiplier votre estimation par 10, et même si vous êtes peut-être encore loin du compte, au moins vous ne serez pas trop surpris. Ce n'est pas absolument vrai, mais cela peut vous donner une bonne idée de ce qui se passe.
Disons qu'un entier ne peut pas occuper moins de 20 octets en mémoire, qu'un
flottant ne peut pas prendre moins de 24 octets, qu'une chaîne ne peut pas
prendre moins de 32 octets (tous ces exemples valant pour des architectures 32
bits, les résultats étant bien pires sur les architectures 64 bits). Si on
accède à une variable de deux ou trois façons différentes (ce qui requiert un
entier, un flottant ou une chaîne), l'empreinte en mémoire peut encore
augmenter de 20 octets. Une implémentation peu soignée de malloc()
augmentera
encore plus ces nombres.
À l'opposé, une déclaration comme
sub foo;
peut prendre jusqu'à 500 octets de mémoire, selon la version de Perl que vous utilisez.
Des estimations à la louche et anecdotiques sur un code bouffi donnent un facteur d'accroissement d'environ 8. Cela signifie que la forme compilée d'un code raisonnable (commenté normalement, indenté proprement, etc.) prendra approximativement 8 fois plus de place que l'espace disque nécessaire au code.
Il existe deux façons spécifiques à Perl d'analyser l'usage de la
mémoire : $ENV{PERL_DEBUG_MSTATS} et l'option de ligne de commande
-DL. La première est disponible seulement si perl est compilé avec le
malloc()
de Perl, la seconde seulement si Perl a été compilé avec l'option
-DDEBUGGING
. Voir les instructions sur la façon dont on fait cela dans la
page pod INSTALL à la racine de l'arborescence des sources de Perl.
$ENV{PERL_DEBUG_MSTATS}
Si votre perl utilise le malloc()
de Perl, et s'il a été compilé avec les
options correctes (c'est le cas par défaut), alors il affichera des
statistiques sur l'usage de la mémoire après avoir compilé votre code lorsque
$ENV{PERL_DEBUG_MSTATS} > 1
, et avant la fin du programme lorsque <
$ENV{PERL_DEBUG_MSTATS}
= 1 >>. Le format du rapport est similaire à celui de
l'exemple suivant :
$ PERL_DEBUG_MSTATS=2 perl -e "require Carp" Memory allocation statistics after compilation: (buckets 4(4)..8188(8192) 14216 free: 130 117 28 7 9 0 2 2 1 0 0 437 61 36 0 5 60924 used: 125 137 161 55 7 8 6 16 2 0 1 74 109 304 84 20 Total sbrk(): 77824/21:119. Odd ends: pad+heads+chain+tail: 0+636+0+2048. Memory allocation statistics after execution: (buckets 4(4)..8188(8192) 30888 free: 245 78 85 13 6 2 1 3 2 0 1 315 162 39 42 11 175816 used: 265 176 1112 111 26 22 11 27 2 1 1 196 178 1066 798 39 Total sbrk(): 215040/47:145. Odd ends: pad+heads+chain+tail: 0+2192+0+6144.
Il est possible de demander de telles statistiques à un moment arbitraire de
votre exécution en utilisant la fonction mstats()
du module standard
Devel::Peek::mstats().
Voici l'explication des différentes parties du format :
buckets SMALLEST(APPROX)..GREATEST(APPROX)
malloc()
de Perl utilise des allocations par buckets. Chaque requête est
arrondie à la plus proche taille de bucket disponible, et un bucket de cette
taille est pris dans le pool de buckets correspondant.
La ligne ci-dessus décrit les limites des buckets en cours d'utilisation. Chaque bucket a deux tailles : l'empreinte en mémoire, et la taille maximale des données utilisateur qui peuvent être placées dans ce bucket. Supposez dans l'exemple ci-dessus que la taille du bucket le plus petit est de 4. Le plus grand bucket aura une taille utilisable de 8188, et son empreinte en mémoire sera de 8192.
suivante(s)
de nombres correspond(ent)
au nombre
de buckets de chaque taille entre SMALLEST
et GREATEST
. Dans la première
rangée, les tailles (empreintes mémoire) des buckets sont des puissances de
deux (ou peut-être d'une page plus grandes). Dans la seconde rangée (si elle
est présente) les empreintes en mémoire des buckets sont entre les empreintes
mémoire des deux buckets de la rangée au-dessus.
Par exemple, supposons dans l'exemple précédent que les empreintes mémoire soient de
free: 8 16 32 64 128 256 512 1024 2048 4096 8192 4 12 24 48 80
Sans DÉBOGAGE
de perl les buckets ayant une longueur supérieure à 128
ont un en-tête de 4 octets, un bucket de 8192 octets de long peut ainsi
supporter des allocations de 8188 octets.
Total sbrk(): SBRKed/SBRKs:CONTINUOUS
malloc()
présumera qu'il est probable que sbrk()
fournira une mémoire continue.
La mémoire allouée par les bibliothèques externes n'est pas comptée.
pad: 0
heads: 2192
chain: 0
malloc()
peut vouloir diviser un gros bucket en buckets plus petits. Si
seulement une part du bucket décédé est laissée non subdivisée, le reste gardé
comme élément d'une liste chaînée. Ce champ donne la taille totale de ces
morceaux.
tail: 6144
malloc()
demande plus de mémoire. Ce
champ donne la taille de la partie non encore utilisée, qui est sbrk()ée, mais
jamais touchée.
Ci-dessous nous montrons comment analyser l'usage de la mémoire par
do 'lib/auto/POSIX/autosplit.ix';
Le fichier en question contient un en-tête et 146 lignes similaires à
sub getcwd;
AVERTISSEMENT : la discussion ci-dessous suppose une architecture 32 bits. Dans les version de perl les plus récentes, l'usage de la mémoire des constructions discutées ici est nettement améliorée, mais ce qui suit est une histoire vraie. Cette histoire est impitoyablement laconique, et suppose un peu plus qu'une connaissance superficielle du fonctionnement interne de Perl. Appuyez sur espace pour continuer, 'q' pour quitter (en fait, vous voudrez juste passer à la section suivante).
Voici la liste détaillée des allocations réalisées par Perl pendant l'analyse de ce fichier :
!!! "after" at test.pl line 3. Id subtot 4 8 12 16 20 24 28 32 36 40 48 56 64 72 80 80+ 0 02 13752 . . . . 294 . . . . . . . . . . 4 0 54 5545 . . 8 124 16 . . . 1 1 . . . . . 3 5 05 32 . . . . . . . 1 . . . . . . . . 6 02 7152 . . . . . . . . . . 149 . . . . . 7 02 3600 . . . . . 150 . . . . . . . . . . 7 03 64 . -1 . 1 . . 2 . . . . . . . . . 7 04 7056 . . . . . . . . . . . . . . . 7 7 17 38404 . . . . . . . 1 . . 442 149 . . 147 . 9 03 2078 17 249 32 . . . . 2 . . . . . . . .
Pour voir cette liste, insérez deux instructions warn('!...')
autour de
l'appel :
warn('!'); do 'lib/auto/POSIX/autosplit.ix'; warn('!!! "after"');
et exécutez-le avec l'option -DL. Le premier warn()
affichera les infos sur
l'allocation mémoire avant l'analyse du fichier, et mémorisera les
statistiques à cet instant (nous ignorons ce qu'il affiche). Le second warn()
affichera les variations par rapport à ces statistiques. Cela donne la sortie
précédente.
Les différents Identifiants sur la gauche correspondent aux différents
sous-systèmes de l'interpréteur perl, ils sont juste les premiers arguments
donnés à l'API d'allocation mémoire New()
de perl. Pour déterminer ce que 9
03
signifie faites un grep
dans le source de perl à la recherche de
903
. Vous verrez que c'est la fonction savepn()
dans util.c. Cette
fonction est utilisée pour stocker une copie d'un morceau existant de
mémoire. En utilisant un débogueur C, on peut voir qu'elle est appelée soit
directement depuis gv_init(), ou via sv_magic(), et gv_init()
est appelée
depuis gv_fetchpv()
- qui est appelée depuis newSUB(). S'il-vous-plaît,
veuillez faire une pause pour reprendre votre souffle maintenant.
NOTE : pour atteindre cet endroit dans le débogueur et sauter tous les
appels à savepvn pendant la compilation du script principal, placez un point
d'arrêt C dans Perl_warn(), continuez
jusqu'à ce que ce point soit atteint,
puis placez un point d'arrêt dans Perl_savepvn(). Notez que vous pouvez
avoir besoin de sauter une poignée de Perl_savepvn()
qui ne correspondent pas
à une production de masse de CV (il y a plus d'allocations 903
que les 146
lignes identiques de lib/auto/POSIX/autosplit.ix). Notez aussi que les
préfixes Perl_
sont ajoutés par du code de macroisation dans les fichiers
d'en-tête perl pour éviter des conflits avec les bibliothèques externes.
En tout cas, nous voyons que les ids 903
correspondent à la création de
globs, deux fois par glob - pour le nom du glob, et pour la magie de
transformation en chaîne du glob (Wouarf ! NDT).
Voici des explications pour les autres Ids ci-dessus :
XPV*
. Dans le cas ci-dessus, il crée 3
AV
par sous-programme, un pour une liste de noms de variables lexicales, un
pour un scratchpad (qui contient les variables lexicales et les cibles
), et
un pour le tableau des scratchpads nécessaire pour la récursivité.
Il crée aussi un GV
et un CV
par sous-programme, tous appelés depuis
start_subparse().
AV
des bloc-notes (NDT ?), et le
bloc-note lui-même. La première entrée fausse de ce bloc-note est créée même
si le sous-programme lui-même n'est pas encore défini.
Il crée aussi des tableaux C pour conserver les données mises de côté (stash
NDT ?) (c'est un HV (NDT ?), mais il grossit, il se produit donc 4
grosses allocations : les gros paquets ne sont pas libérés, et son
conservés comme arènes (NDT ?) additionnelles pour les allocations de
SV
).
HEK
pour le nom du glob (NDT ?) du sous-programme (ce nom est
une clé dans un stash).
Les grosses allocations ayant cet Id correspondent à des allocations de
nouvelles arènes pour stocker HE
.
GP
pour le glob du sous-programme.
Crée le MAGIC
pour le glob du sous-programme.
Crée des arènes qui stockent les SV.
Si Perl est exécuté avec l'option -DL, alors les warn()s qui débutent par `!' se comportent de façon particulière. Ils affichent une liste des catégories d'allocations de mémoire, et des statistiques sur leurs tailles.
Si la chaîne warn()
commence par
!!!
!!
!
Si une extension ou une bibliothèque externe n'utilise pas l'API Perl pour attribuer la mémoire, de telles allocations ne sont pas comptées.
la page de manuel perldebug, la page de manuel perlguts, la page de manuel perlrun re, et la page de manuel Devel::Dprof.
Cette traduction française correspond à la version anglaise distribuée avec perl 5.6.0. Pour en savoir plus concernant ces traductions, consultez http://perl.enstimac.fr/.
Roland Trique <roland.trique@uhb.fr>
Gérard Delafond
perldebguts - Les entrailles du débogage de Perl |