perlrun - Comment utiliser l'interpréteur Perl


NAME/NOM

perlrun - Comment utiliser l'interpréteur Perl

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SYNOPSIS

perl-CsTuUWX ] [ -hv ] [ -V[:configvar] ] [ -cw ] [ -d[:debugger] ] [ -D[number/list] ] [ -pna ] [ -Fpattern ] [ -l[octal] ] [ -0[octal] ] [ -Idir ] [ -m[-]module ] [ -M[-]'module...' ] [ -P ] [ -S ] [ -x[dir] ] [ -i[extension] ] [ -e 'command' ] [ -- ] [ programfile ] [ argument ]...

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DESCRIPTION

La façon habituelle d'exécuter un programme Perl est de le rendre directement exécutable ou bien de passer le nom du fichier source comme argument de ligne de commande (Un environnement Perl interactif est aussi possible -- voir la page de manuel perldebug pour plus de détails sur son utilisation). Au lancement, Perl recherche votre script à un des endroits suivants:

  1. Spécifié ligne par ligne par l'intermédiaire d'options -e sur la ligne de commande.

  2. Contenu dans le fichier spécifié par le premier nom de fichier sur la ligne de commande. (Notez que les systèmes qui supportent la notation #! invoquent les interpréteurs de cette manière. Cf. Localisation Perl.)

  3. Passé implicitement sur l'entrée standard. Cela ne marche que s'il n'y a pas de noms de fichiers comme argument -- pour passer des arguments à un programme lisant sur STDIN, vous devez explicitement spécifier un «-» pour le nom du script.

Avec les méthodes 2 et 3, Perl démarre l'analyse du fichier d'entrée à partir du début, à moins de rajouter une option -x. Dans ce cas, il cherche la première ligne qui commence par #! et contient le mot «perl». L'interprétation commence à partir de cette ligne. C'est utile pour lancer un programme contenu dans un message plus grand (par exemple dans un courrier électronique ou un article Usenet, NDT). Dans ce genre de cas, la fin du programme doit être indiquée par __END__.

Lorsque la ligne commençant par #! est analysée, des options éventuelles sont toujours recherchées. Ainsi, si vous êtes sur une machine qui n'autorise qu'un seul argument avec la ligne #!, ou pire, ne reconnait pas la ligne #!, vous pouvez toujours obtenir un comportement homogène des options, quelque soit la manière dont Perl a été invoqué, même si -x a été utilisé pour trouver le début du programme.

Puisque historiquement certains systèmes d'exploitation arrêtaient l'interprétation de la ligne #! par le noyau à partir de 32 caractères, certaines options peuvent être passées sur la ligne de commande, d'autres pas ; vous pouvez même vous retrouver avec un «-» sans sa lettre au lieu d'une option complète, si vous n'y faites pas attention. Vous voudrez probablement vous assurer que toutes vos options tombent d'un côté ou de l'autre de la frontière des 32 caractères. La plupart des options ne se soucient pas d'être traitées de façon redondante, mais obtenir un «-» au lieu d'une option complète pourrait pousser Perl à essayer d'exécuter l'entrée standard au lieu de votre programme. Une option -I incomplète pourrait aussi donner des résultats étranges.

Certaines options sont sensibles au nombre de fois où elles sont présentes sur la ligne de commande, par exemple, les combinaisons des options -l et -0. Il faut soit mettre toutes les options après la limite des 32 caractères (si possible), soit remplacer les utilisations de -0digits par BEGIN{ $/ = "\0digits"; }.

L'analyse des options commence dès que «perl» est mentionné sur la ligne. Les séquences «-*» et «- » sont spécialement ignorées de telle manière que vous puissiez écrire (si l'envie vous en prend), disons

    #!/bin/sh -- # -*- perl -*- -p
    eval 'exec perl -wS $0 ${1+"$@"}'
        if $running_under_some_shell;

pour permettre à Perl de voir l'option -p.

Un truc similaire implique le programme env, si vous le possédez.

    #!/usr/bin/env perl

Les exemples ci-dessus utilisant un chemin relatif vers l'interpréteur perl, atteignant la première version trouvée dans le chemin de l'utilisateur. Si vous voulez une version spécifique de Perl, disons, perl5.005_57, vous devez le placer directement dans le chemin de la ligne #! .

Si la ligne #! ne contient pas le mot «perl», le programme indiqué après le #! est lancé au lieu de l'interpréteur Perl. C'est assez bizarre, mais cela aide les gens qui utilisent des machines qui ne reconnnaissent pas #!, car ainsi ils peuvent indiquer à un programme que leur SHELL est /usr/bin/perl, et Perl va alors envoyer le program vers le bon interpréteur pour eux.

Après avoir localisé votre programme, Perl le compile en une forme interne. Si il y a ne serait-ce qu'un erreur de compilation, l'exécution du programme n'est pas tentée (c'est différent du script shell de base, qui peut être exécuté à moitié avant de détecter une erreur de syntaxe).

Si le programme est syntaxiquement correct, il est exécuté. Si le programme se termine sans rencontrer un opérateur die() ou exit(), un exit(0) implicite est ajouté pour indiquer une exécution réussie.

#! et l'isolement (quoting) sur les systèmes non-Unix

La technique #! d'Unix peut être simulée sur les autres systèmes:

OS/2
Ajouter
    extproc perl -S -vos_options

sur la première ligne de vos fichiers *.cmd (le -S est dû à un bug dans la manière dont cmd.exe gère `extproc').

MS-DOS
Créez un fichier de commande (batch) pour lancer votre programme, et placez son nom dans ALTERNATIVE_SHEBANG («#!» se prononce She Bang, cf. Jargon File, NDT). Pour plus d'informations à ce sujet, voir le fichier dosish.h dans les sources de la distribution.

Win95/NT
L'installation Win95/NT, en tout cas l'installeur Activestate pour Perl, va modifier la Base de Registre pour associer l'extension .pl avec l'interpréteur Perl. Si vous installez Perl par d'autres moyens (y compris la compilation à partir des sources), vous devrez modifier la base de registre vous-même. Notez que cela implique que vous ne pourrez plus faire la différence entre un exécutable Perl et une bibliothèque Perl.

Macintosh
Les programmes Perl Macintosh auront le Creator et le Type adéquat, donc un double-clic lancera l'application Perl.

VMS
Mettez
    $ perl -mysw 'f$env("procedure")' 'p1' 'p2' 'p3' 'p4' 'p5' 'p6' 'p7' 'p8' !
    $ exit++ + ++$status != 0 and $exit = $status = undef;

au début de votre programme, où -mysw représente toutes les options de ligne de commande que vous voulez passer à Perl. Vous pouvez désormais invoquer le programme directement, en disant perl programme, ou en tant que procédure DCL, en disant @programme (ou implicitement via DCL$PATH en utilisant juste le nom du programme).

Cette incantation est un peu difficile à mémoriser, bmais Perl l'affichera pour vous si vous dites perl "-V:startperl".

Les interpréteurs de commandes des systèmes non-Unix ont des idées plutôt différentes des shells Unix concernant l'isolement (quoting). Il vous faudra apprendre quels sont les caractères spéciaux de votre interpréteur de commande (*, \ et " sont courants), et comment protéger les espaces et ces caractères pour lancer des one-liners [Ndt] scripts sur une seule ligne [Fin de Ndt] (cf. -e plus bas).

Sur certains systèmes, vous devrez peut-être changer les apostrophes (single-quote) en double (guillemets), ce qu'il ne faut pas faire sur les systèmes Unix ou Plan9. Vous devrez peut-être aussi changer le signe % seul en %%.

Par exemple:

    # Unix
    perl -e 'print "Hello world\n"'
    # MS-DOS, etc.
    perl -e "print \"Hello world\n\""
    # Macintosh
    print "Hello world\n"
     (puis Run "Myscript" ou Shift-Command-R)
    # VMS
    perl -e "print ""Hello world\n"""

Le problème, c'est qu'aucun de ces exemples n'est absolument sûr de marcher: cela dépend de la commande et il est possible qu'aucune forme ne fonctionne. Si l'interpréteur de commande était 4DOS, ceci marcherait probablement mieux :

    perl -e "print <Ctrl-x>"Hello world\n<Ctrl-x>""

CMD.EXE dans Windows NT a récupéré beaucoup de fonctionnalités Unix lorsque tout le monde avait le dos tourné, mais essayez de trouver de la documentation sur ses règles d'isolement !

Sur Macintosh, cela dépend de l'environnement que vous utilisez. Le shell MacPerl, ou MPW, est très proche des shells Unix pour son support de différentes variantes d'isolement, si ce n'est qu'il utilise allègrement les caractères Macintosh non ASCII comme caractères de contrôle.

Il n'y a pas de solution générale à ces problèmes. C'est juste le foutoir.

Localisation Perl

Cela peut sembler évident, mais Perl est seulement utile quand les utilisateurs y ont facilement accès. Autant que possible, il est bon d'avoir /usr/bin/perl et /usr/local/bin/perl comme liens symboliques (symlinks) vers le bon binaire. Si cela n'est pas possible, les administrateurs systèmes sont encouragés à mettre (des symllinks vers) perl et ses utilitaires associés, dans un répertoire fréquemment présent présent dans le PATH des utilisateurs, ou encore dans un quelconque autre endroit pratique ou évident.

Dans cette documentation, #!/usr/bin/perl dans la première ligne d'un programme, indiquera ce qui marche sur votre système. Nous vous conseillons d'utiliser un chemin spécifique si vous avez besoin d'une version particulière.

    #!/usr/local/bin/perl5.00554

ou si vous voulez juste utiliser une version minimale, placez une instruction telle que celle-ci au début de votre programme :

    use 5.005_54;

Options de Ligne de Commande

Comme pour toutes les commandes standard, une option mono-caractère peut être combinée avec l'option suivante, le cas échéant.

    #!/usr/bin/perl -spi.orig   # équivalent à -s -p -i.orig

Les options comprennent:

-0[digits]
indique le séparateur denregistrment en entrée ($/) en notation octale. S'il n'y a pas de chiffres, le caractère nul (ASCII 0) est le séparateur. D'autres options peuvent suivre ou précéder les chiffres. Par exemple, si vous avez une version de find qui peut afficher les noms de fichiers terminés par des caratères nul, vous pouvez écrire ceci:
    find . -name '*.orig' -print0 | perl -n0e unlink

La valeur spéciale 00 va indiquer à Perl d'avaler les fichiers en mode paragraphes. La valeur 0777, indique à Perl d'avaler les fichiers en entier car il n'y a pas de caractère avec cette valeur octale.

-a
active le mode auto-découpage (autosplit) avec -n ou -p. Une comande split implicite du tableau @F est faite comme première action, à l'intérieur de la boucle while implicite produite par -n ou -p.
    perl -ane 'print pop(@F), "\n";'

est équivalent à

    while (<>) {
        @F = split(' ');
        print pop(@F), "\n";
    }

Un autre séparateur [Ndt] que espace ' '[Fin Ndt] peut être spécifié avec -F.

-C
permet à Perl d'utiliser les API natives pour caractères larges sur le système cible. La variable magique ${^WIDE_SYSTEM_CALLS} reflète l'état de cette option. Voir ${^WIDE_SYSTEM_CALLS} dans la page de manuel perlvar.

Cette caractéristique n'est couramment implémentée que sur la plate-forme Win32.

-c
indique à Perl de vérifier la syntaxe du programme et de sortir ensuite sans l'exécuter. En fait, il va exécuter BEGIN, CHECK, et les blocs use, car ils sont considérés comme existants en dehors de l'exécution de votre programme. Les blocs INIT et END seront toutefois passés.

-d
lance le programme sous le débogueur (debugger) Perl. Cf. la page de manuel perldebug.

-d:foo
lance le programme sous le contrôle d'un module de trace, de profilage ou de débogage installé sous le nom Devel::foo. C'est-à-dire que -d:DProf exécute le programme en utilisant le profileur Devel::DProf. Cf. la page de manuel perldebug.

-Dletters
-Dnumber
fixe les drapeaux (flags) de débogage de Perl. Pour voir comment il exécute votre programme, utilisez -Dtls. (Cela ne fonctionne que si le support du débogage est compilé dans votre interpréteur Perl). Une autre valeur intéressante est -Dx, qui affiche l'arbre syntaxique compilé. Et -Dr affiche les expressions rationnelles compilées. Vous pouvez donner des nombres à la place des listes de lettres (par exemple, -D14 est équivalent à -Dtls):
      1  p  Découpage en symboles et analyse
      2  s  Clichés de la pile
      4  l  Traitement des piles de contextes (Context (loop) stack processing)
      8  t  Exécution tracée (Trace execution)
     16  o  Résolution et surcharge de méthodes
     32  c  Conversions chaînes/nombres
     64  P  Affiche les commandes du pré-processeur pour -P
    128  m  Allocation mémoire
    256  f  Traitement des formats
    512  r  Analyse et exécution des expressions rationnelles
   1024  x  Affichage de l'arbre syntaxique
   2048  u  Vérification d'intégrité
   4096  L  Fuites de mémoire (nécessite -DLEAKTEST à la compilation de Perl)
   8192  H  Affiche les hash (usurps values())
  16384  X  Allocation scratchpad
  32768  D  Nettoyage
  65536  S  Synchronisation des fils d'exécution

Tous ces drapeaux nécessitent -DDEBUGGING quand vous compilez l'exécutable Perl. Voir le fichier INSTALL dans la distribution des sources de Perl pour savoir comment le faire. Ce drapeau est automatiquement rajouté si vous compilez avec l'option -g quand Configure vous demande les drapeaux de votre optimiseur/débogueur.

Si vous essayez juste d'obtenir l'affichage de chaque ligne de code Perl au fil de l'exécution, à la façon dont sh -x le fournit pour les scripts shell, vous ne pouvez pas utilise l'option -D de Perl. Faites ceci à la place

  # Syntaxe du Bourne shell
  $ PERLDB_OPTS="NonStop=1 AutoTrace=1 frame=2" perl -dS program
  # Syntax csh
  % (setenv PERLDB_OPTS "NonStop=1 AutoTrace=1 frame=2"; perl -dS program)

Voir la page de manuel perldebug pour plus de détails et des variantes.

-e commandline
peut être utilisé pour entrer une ligne de programme. Si -e est présent, Perl ne va pas chercher de nom de fichier dans la liste des arguments. De multiples commandes -e peuvent être données pour créer des scripts multi-lignes. Assurez vous que vous mettez bien des points-virgules là où vous en mettriez dans un programme normal.

-Fpattern
indique le motif à utiliser pour l'auto-découpage si -a est aussi présent. Le motif peut être délimité par //, "", ou '', sinon il sera mis entre apostrophes.

-h
affiche un résumé des options.

-i[extension]
indique que les fichiers traités par la forme <> doivent être édités en place. Cela est accompli en renommant le fichier source, en ouvrant le fichier résultat sous le nom initial, et en sélectionnant ce fichier de résultat comme sortie par défaut pour les instructions print(). L'extension, le cas échéant, est utilisée pour modifier le nom du fichier source pour faire une copie de sauvegarede, suivant ces règles:

Si aucune extension n'est fournie, aucune sauvegarde n'est faite et le fichier source est écrasé.

Si l'extension ne contient pas d'étoile (*), elle est ajoutée à la fin du nom de fichier courant comme suffixe. Si l'extension contient un ou plusieurs caractères *, chacune des * est remplacée par le nom de fichier courant. En perl, on pourrait l'écrire ainsi :

    ($backup = $extension) =~ s/\*/$file_name/g;

Cela vous permet d'ajouter un préfixe au fichier de sauvegarde, au lieu (ou en plus) d'un suffixe:

    $ perl -pi'orig_*' -e 's/bar/baz/' fileA    # sauvegarde en 'orig_fileA'

Ou même de placer les sauvegardes des fichiers originaux dans un autre répertoire (à condition que ce répertoire existe déjà):

    $ perl -pi'old/*.orig' -e 's/bar/baz/' fileA # sauvegarde en 'old/fileA.orig'

Ces exemples sont équivalents :

    $ perl -pi -e 's/bar/baz/' fileA            # écrase le fichier courant
    $ perl -pi '*' -e 's/bar/baz/' fileA        # écrase le fichier courant
    $ perl -pi '.orig' -e 's/bar/baz/' fileA    # sauvegarde en 'fileA.orig'
    $ perl -pi '*.orig' -e 's/bar/baz/' fileA   # sauvegarde en 'fileA.orig'

À partir du shell, écrire

    $ perl -p -i.orig -e "s/foo/bar/; ... "

revient au même qu'utiliser le programme :

    #!/usr/bin/perl -pi.orig
    s/foo/bar/;

qui est équivalent à

    #!/usr/bin/perl
    $extension = '.orig';
    LINE: while (<>) {
        if ($ARGV ne $oldargv) {
            if ($extension !~ /\*/) {
                $backup = $ARGV . $extension;
            }
            else {
                ($backup = $extension) =~ s/\*/$ARGV/g;
            }
            rename($ARGV, $backup);
            open(ARGVOUT, ">$ARGV");
            select(ARGVOUT);
            $oldargv = $ARGV;
        }
        s/foo/bar/;
    }
    continue {
        print;  # affiche le nom du fichier original
    }
    select(STDOUT);

si ce n'est que l'option -i ne compare pas $ARGV et $oldargv pour savoir quand le nom de fichier a changé. Cette option utilise par contre, ARGVOUT pour l'identificateur de fichier (filehandle). Notez que STDOUT est restauré comme sortie par défaut après la boucle.

Comme montré ci-dessus, Perl crée le fichier de sauvegarde même si la sortie n'est pas modifiée. C'est donc une manière amusante de copier des fichiers.

    $ perl -p -i '/some/file/path/*' -e 1 file1 file2 file3...
ou
    $ perl -p -i '.orig' -e 1 file1 file2 file3...

Vous pouvez utiliser eof sans parenthèses pour localiser la fin de chaque fichier d'entrée, au cas où vous voulez ajouter des choses à la fin, ou réinitialiser le comptage des lignes (cf. exemples dans eof dans la page de manuel perlfunc).

Si, pour un fichier donné, Perl n'est pas capable de créer de fichier de sauvegarde avec l'extension indiquée, il ne traitera pas le fichier et passera au suivant (s'il existe).

Pour une discussion des détaillée des permissions des fichiers et -i, voir Pourquoi Perl me laisse effacer des fichiers protégés en écriture ? Pourquoi -i écrit dans des fichiers protégés ? N'est-ce pas un bug de Perl ? dans la page de manuel perlfaq5

Vous ne pouvez pas utiliser -i pour créer des réperoires ou pour enlever des extensions à des fichiers.

Perl ne transforme pas les ~ en noms de fichiers, ce qui est une bonne chose, puisque certains l'utilisent pour leurs fichiers de sauvegarde :

    $ perl -pi~ -e 's/foo/bar/' file1 file2 file3...

Enfin, l'option -i n'empêche pas l'exécution quand aucune fichier n'est donné sur la ligne de commande. Dans ce cas, aucune sauvegarde n'est faite (puisque l'original ne peut être déterminé), et le traitement se fait de STDIN vers STDOUT, comme on peut s'y attendre.

-Idirectory
Les répertoires spécifiés pas -I sont ajoutés (en tête) du chemin de recherche des modules (@INC), et indiquent au pré-processeur C où chercher les fichiers à inclure. Le pré-processeur C est appelé avec -P; par défaut il cherche dans /usr/include et /usr/lib/perl.

-l[octnum]
permet le traitement automatique des fins de lignes. Cela a deux effets différents. Premièrement, «$/» (le séparateur d'enregistrements en entrée) est automatiquement enlevé avec l'une des options -n ou -p. Deuxièmement «$\» (le séparateur d'enregistrements en sortie) reçoit la valeur octnum de telle manière que toutes les instructions print aient ce séparateur ajouté à la fin [du print()]. Si octnum est omis, «$\» prend la valeur de «$/». Par exemple, pour limiter les lignes à 80 colonnes :
    perl -lpe 'substr($_, 80) = ""'

Notez que l'affectation $\ = $/ est faite quand l'option est rencontrée, donc le séparateur en entrée peut être différent du séparateur en sortie si l'option -l est suivie de l'option -0:

    gnufind / -print0 | perl -ln0e 'print "found $_" if -p'

Cela affecte retour-chariot '\n' à $\ et ensuite affecte le caractère nul (ascii 0) à $/.

-m[-]module
-M[-]module
-M[-]'module ...'
-[mM][-]module=arg[,arg]...
-mmodule exécute use module (); avant d'exécuter votre programme.

-Mmodule exécute use module ; avant d'exécuter votre programme. Vous pouvez utiliser des apostrophes pour ajouter du code supplémentaire après le nom du module, par exemple, '-Mmodule qw(toto titi)'.

Si le premier caractère après -M ou -m est un moins (-), alors le 'use' est remplacé par 'no'.

Un peu de sucre syntaxique intégré permet d'écrire -mmodule=toto,titi ou -Mmodule=toto,titi comme un raccouci de '-Mmodule qw(toto titi)'. Cela évite de recourir à des apostrophes lorsqu'on importe des symboles. Le code généré par -Mmodule=toto,titi est use module split(/,/,q{toto,titi}). Notez que la forme = fait disparaître la distinction entre -m et -M.

-n
indique à Perl de considérer votre programme comme entouré par la boucle suivante, qui le fait itérer sur les noms de fichiers passés en arguments, à la manière de sed -n ou awk :
    while (<>) {
        ...             # votre script va là
    }

Notez que les lignes ne sont pas affichées par défaut. Cf. -p pour afficher les lignes traitées. Si un fichier passé en argument ne peut pas être ouvert, pour quelque raison que ce soit, Perl vous prévient, et passe au fichier suivant.

Un moyen efficcace d'effacer tous les fichiers agés de plus d'une semaine :

    find . -mtime +7 -print | perl -nle unlink

C'est plus rapide que d'utiliser l'option -exec de find, car vous ne lancez plus un processus pour chaque fichier à effacer. Cela souffre du bug entraînant une mauvaise gestion des fins de lignes dans les chemins, que vous pouvez régler si vous... [phrase pas terminée dans la VO, NDT].

Les blocs BEGIN et END peuvent être utilisés pour prendre le contrôle des opérations, avant ou après la boucle implicite du programme, comme dans awk.

-p
indique à Perl de considérer votre programme comme entouré par la boucle suivante, qui le fait itérer sur les noms de fichiers passés en arguments, un peu à la manière de sed:
   LINE:
     while (<>) {
        ...             # votre programme va là
     } continue {
        print or die "-p destination : $!\n";
     }

Si un fichier passé en argument ne peut pas être ouvert, pour quelque raison que ce soit, Perl vous prévient, et passe au fichier suivant. Notez que les lignes sont affichées automatiquement. Une erreur durant l'affichage est considérée comme fatale. Pour supprimmer les affichages, utilisez l'option -n. L'option -p prend le dessus sur -n.

Les blocs BEGIN et END peuvent être utilisés pour prendre le contrôle des opérations, avant ou après la boucle implicite, comme dans awk.

-P
indique à Perl de faire passer votre programme dans le pré-processeur C avant la compilation. Étant donné que les commentaires Perl et les directives de cpp commencent avec le caractère #, il vaut mieux éviter de mettre des commentaires qui débutent par un mot réservé pour le pré-processeur comme «if», «else», ou «define».

-s
active une analyse rudimentaire des arguments sur la ligne de commande situés après le nom du programme mais avant tout nom de fichier passé en argument (ou avant un --). Toute option trouvée là est retirée de @ARGV et fixe la variable correspondante dans le programme Perl. Le programme suivant affiche «true» («vrai», NDT) si et seulement si le programme est invoqué avec une option -xyz, et «abc» s'il est invoqué avec -xyz=abc.
    #!/usr/bin/perl -s
    if ($xyz) { print "$xyz\n"; }

-S
fait en sorte que Perl utilise la variable d'environnement PATH pour rechercher le programme (à moins que le nom du script ne contienne des séparateurs de répertoires). Sur certaines plateformes, elle fait aussi ajouter par Perl des suffixes au nom de fichier tout pendant la recherche. Par exemple, sur les plateformes Win32, les suffixes «.bat» et «.cmd» sont ajoutés si la recherche du nom originel échoue, et si le nom ne se termine pas déjà par l'un de ces suffixes. Si votre Perl a été compilé avec DEBUGGING activé, donner l'option -Dp à Perl montre la progression de la recherche.

Ceci est typiquement utilisé pour émuler le démarrage #! sur les plateformes qui ne le supportent pas. Cet exemple fonctionne sur de nombreuses plateformes ayant un shell compatible avec le Bourne shell:

    #!/usr/bin/perl
    eval 'exec /usr/bin/perl -wS $0 ${1+"$@"}'
            if $running_under_some_shell;

Le système ignore la première ligne et donne le programme à /bin/sh, qui essaye alors d'exécuter le programme Perl comme un script shell. Le shell exécute la deuxième ligne comme une commande de shell normale, et ainsi démarre l'interpréteur Perl. Sur certains systèmes, $0 ne contient pas toujours le chemin complet, l'option -S dit donc à Perl de rechercher le programme si nécessaire. Après que Perl ait localisé le programme, il analyse les lignes et les ignore car la variable $running_under_some_shell n'est jamais vraie. Si le programme doit être interprété par csh, vous devrez remplacer ${1+"$@"} par $*, même si cela ne comprend pas les espaces (et les autres caractères équivalents) inclus dans la liste d'arguments. Pour démarrer sh plutôt que csh, certains systèmes peuvent nécessiter le remplacement de la ligne #! par une contenant juste un deux points, qui sera poliment ignoré par Perl. D'autres systèmes ne peuvent pas contrôler cela, et ont besoin d'une construction totalement diabolique qui fonctionnera sous csh, sh, ou Perl, comme celle-ci :

        eval '(exit $?0)' && eval 'exec perl -wS $0 ${1+"$@"}'
        & eval 'exec /usr/bin/perl -wS $0 $argv:q'
                if $running_under_some_shell;

Si le nom de fichier fourni contient des séparateurs de répertoires (i.e. si c'est un chemin absolu ou relatif), et si le fichier n'est pas trouvé, les plateformes qui ajoutent des extensions de noms de fichiers le feront et essayeront de trouver le fichier avec ces extensions ajoutées, les unes après les autres.

Sur les plateformes compatibles DOS, si le programme ne contient pas de séparateurs de répertoires, il sera d'abord recherché dans le répertoire courant avant d'être recherché dans le PATH. Sur les plateformes Unix, le programme sera recherché strictement dans le PATH.

-T
force l'activation des vérifications de «souillure» pour que vous puissiez les tester. Ordinairement, ces vérifications sont faites seulement lorsque l'on exécute en setuid ou setgid. C'est une bonne idée que de les activer explicitement pour les programmes exécutés au nom de quelqu'un d'autre, comme par exemple les programmes CGI ou tout serveur internet que vous puissiez écrire en Perl. Voir la page de manuel perlsec pour plus de détails. Pour des raisons de sécurité, cette option doit être vue par Perl très tôt ; cela signifie habituellement qu'elle doit apparaître tôt dans la ligne de commande ou sur la ligne #! pour les systèmes qui le supportent.

-u
Cette option obsolète force Perl à écrire un coredump après la compilation de votre programme. Vous pouvez ensuite théoriquement prendre ce coredump et en faire un fichier exécutable en utilisant le programme undump (non fourni). Ceci accélère le démarrage au détriment de l'espace disque (que vous pouvez minimiser en strippant l'exécutable. Mais un exécutable «hello world» fait encore environ 200K sur ma machine). Si vous voulez exécuter une portion de votre programme avant le dump, utilisez l'opérateur dump() à la place. Note: la disponibilité de undump est spécifique à la plateforme et peut ne pas être disponible pour un portage spécifique de Perl.

Cette option a été remplacée par le nouveau backend du compilateur générateur de code Perl. Voir B et la page de manuel B::Bytecode pour plus de détails.

-U
permet à Perl de réaliser des opérations non sûres. Couramment, les seules opérations «non sûres» sont l'effacement des répertoires par unlink lors d'une exécution en tant que superutilisateur, et l'exécution de programmes setuid avec les vérifications de souillures fatales transformées en avertissements. Notez que l'option -w (ou la variable $^W) doit être utilisée en même temps que cette option pour effectivement générer les avertissements de vérification de souillure.

-v
affiche les numéros de version de votre exécutable perl.

-V
affiche un résumé des principales valeurs de configuration de perl et les valeurs actuelles de @INC.

-V:name
sort sur STDOUT la valeur de la variable de configuration nommée. Par exemple :
    $ perl -V:man.dir

fournira des indices probants sur la valeur que devrait contenir votre variable MANPATH pour accéder à la documentation de Perl.

-w
affiche des avertissements concernant les constructions douteuses, telles que les noms des variables n'étant mentionnés qu'une seule fois et les variables scalaires utilisées avant d'être définies, les sous-programmes redéfinis, les références aux handles de fichiers indéfinis ou aux handles de fichiers ouverts en lecture seule et sur lesquels vous essayez d'écrire, les valeurs utilisées comme des nombres et qui n'ont pas l'air d'être des nombres, les tableaux utilisés comme s'ils étaient des scalaires, les sous-programmes récursifs se rappellent eux-mêmes plus de 100 fois, et d'innombrables autres choses.

Cette option ne fait que valider la variable interne ^$W. Vous pouvez invalider certains avertissements ou les promouvoir en erreurs fatales de façon spécifique en utilisant des hooks __WARN__, comme il est décrit dans la page de manuel perlvar et dans warn dans la page de manuel perlfunc. Voir aussi la page de manuel perldiag et la page de manuel perltrap. Une nouvelle façon de gérer finement les avertissements est aussi disponible si vous voulez en manipuler des classes entières ; voir warnings ou perllexwarn.

-W
valide tous les avertissements sans tenir compte de no warnings ou de $^W. Voir perllexwarn.

-X
invalide tous les avertissements sans tenir compte de use warnings ou de $^W. Voir perllexwarn.

-x répertoire
dit à Perl que le programme est enfouie dans une masse de texte ACSII n'ayant rien à voir, comme par exemple un courrier électronique. Les déchets qui le précèdent seront ignorés jusqu'à la première ligne commençant par #! et contenant la chaîne «perl». Toute option significative sur cette ligne sera appliquée. Si un nom de répertoire est spécifié, Perl passera dans ce répertoire avant d'exécuter le programme. L'option -x contrôle seulement la destruction des déchets qui précèdent le script. Le programme doit se terminer par __END__ si des déchets doivent être ignorés après lui (si on le désire, le programme peut traiter tout ou partie de ce qui le suit via le handle de fichier DATA).

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ENVIRONNEMENT

HOME
Utilisée si chdir n'a pas d'argument.

LOGDIR
Utilisée si chdir n'a pas d'argument et si HOME n'est pas fixée.

PATH
Utilisée lors de l'exécution de sous-processus, et dans la recherche du programme si -S est utilisée.

PERL5LIB
Une liste de répertoires ponctuée de deux points dans lesquels on doit rechercher les fichiers de bibliothèques de Perl avant de les rechercher dans la bibliothèque standard et le répertoire courant. Tous les répertoires spécifiques à l'architecture aux endroits spécifiés sont automatiquement inclus s'ils existent. Si PERL5LIB n'est pas définie, PERLLIB est utilisée.

Lors d'une exécution avec vérifications de souillure (soit parce que le programme est exécuté en setuid ou setgid, soit parce que l'option -T est activée), aucune des deux variables n'est utilisée. Le script devrait dire à la place :

    use lib "/my/directory";

PERL5OPT
Options de ligne de commande (switches). Les options dans cette variable sont considérées comme faisant partie de toute ligne de commande Perl. Seules les options -[DIMUdmw] sont autorisée. Lors d'une exécution avec vérifications de souillure (puisque le programme est exécuté en setuid ou setgid, ou si l'option -T est activée), cette variable est ignorée. Si PERL5OPT commence par -T, la vérification sera activée, et toute les options suivantes seront ignorées.

PERLLIB
Une liste de répertoires ponctuée de deux points dans lesquels on doit rechercher les fichiers de bibliothèque de Perl avant de les rechercher dans la bibliothèque standard et le répertoire courant. Si PERL5LIB est définie, PERLLIB n'est pas utilisée.

PERL5DB
La commande utilisée pour charger le code du debuggueur. La valeur par défaut est :
        BEGIN { require 'perl5db.pl' }

PERL5SHELL (spécifique à la version WIN32)
Peut être fixée vers un shell alternatif que perl doit utiliser en interne pour exécuter les commandes entre accents graves ou la commande system(). La valeur par défaut est cmd.exe /x/c sous WindowsNT et command.com /c sous Windows95. La valeur est considérée comme délimitée par des espaces. Précédez tout caractère devant être protégé (comme une espace ou une barre oblique inverse) par une barre oblique inverse.

Notez que Perl n'utilise pas COMSPEC pour cela car COMSPEC a un haut degré de variabilité entre les utilisateurs, ce qui amène à des soucis de portabilité. De plus, perl peut utiliser un shell qui ne convienne pas à un usage interactif, et le fait de fixer COMSPEC vers un tel shell peut interférer avec le fonctionnement correct d'autres programmes (qui regardent habituellement COMSPEC pour trouver un shell permettant l'utilisation interactive).

PERL_DEBUG_MSTATS
Valable seulement si perl est compilé avec la fonction malloc inclue dans la distribution de perl (c'est-à-dire si perl -V:d_mymalloc vaut 'define'). Si elle a une valeur, cela provoque un dump de statistiques d'utilisation de la mémoire après l'exécution. Si sa valeur est un entier supérieur à un, les statistiques d'utilisation de la mémoire sont aussi dumpées après la compilation.

PERL_DESTRUCT_LEVEL
Valable seulement si votre exécutable perl a été construit avec -DDEBUGGING, ceci contrôle le comportement de la destruction globale des objets et autres références.

Perl dispose aussi de variables d'environnement qui contrôlent comment Perl manipules les données spécifiques à un langage naturel particulier. Voir la page de manuel perllocale.

À part celles-ci, Perl n'utilise pas d'autres variables d'environnement, sauf pour les rendre disponibles au programme étant exécuté, et aux processus fils. Toutefois, les programmes exécutés en setuid feraient bien d'exécuter les lignes suivantes avant de faire quoi que ce soit d'autres, ne serait-ce que pour que les gens restent honnêtes :

    $ENV{PATH}  = '/bin:/usr/bin';    # or whatever you need
    $ENV{SHELL} = '/bin/sh' if exists $ENV{SHELL};
    delete @ENV{qw(IFS CDPATH ENV BASH_ENV)};

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TRADUCTION

Version

Cette traduction française correspond à la version anglaise distribuée avec perl 5.6.0. Pour en savoir plus concernant ces traductions, consultez http://perl.enstimac.fr/.

Traducteur

Loic Tortay <loict@bougon.net> Roland Trique <roland.trique@uhb.fr>

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 perlrun - Comment utiliser l'interpréteur Perl